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Les commentaires de Éric Guéguen



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    Éric Guéguen Éric Guéguen 17 janvier 2014 17:46

    Un truc qu’Abauzit ne dit pas : Rousseau était un authentique patriote, extrêmement sensible à l’"enracinement". C’est manifeste à la lecture de nombre de ses écrits politiques. Et s’il semble saper les fondements de la famille dans l’Émile, c’est parce qu’il a en vue son grand modèle La République de Platon, qui envisageait la même chose de manière plus extrême pour le corps des gardiens de la cité.



  • 3 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 17 janvier 2014 17:20

    Pour les paragraphes tout d’abord : allez à la ligne, tapez "espace", et allez de nouveau à la ligne.
     
    "Hop !" Comme ça !
     
    Bon, plus sérieusement : je n’ai pas employé le mot totalitaire, attention, j’ai simplement dit qu’avancer comme le fait Rancière l’égalité de toutes les intelligences était dogmatique (sauf à admettre qu’une intelligence supérieure y ait pourvu... Dieu ?).
    Lorsque je dis "VIVRE...", je veux dire par là que l’on peut très bien, me semble-t-il, ne confier le pouvoir qu’à une poignée à partir du moment où cette poignée partage effectivement le quotidien de leurs congénères. Là on aurait bel et bien le peuple au pouvoir, une véritable fraction de celui-ci. Ce que j’entends chez Rancière, c’est la participation du peuple en son entier, ce qui est - et je suis catégorique là-dessus - impossible dans une nation en-dehors de la fumisterie que constitue le suffrage universel.
    Du coup, quitte à accepter que quelques représentants du commun des mortels prennent les rênes du pouvoir, autant faire en sorte qu’ils soient le plus compétents possibles, ça ne mange pas de pain. Je ne parle pas de professionnels mais, vous savez, j’ai autour de moi des gens qui sont incollables en informatique et qui ont pourtant un métier tout autre ! Vous voyez où je veux en venir ?
    En définitive, selon moi, doit être recherché et défendu l’amateurisme éclairé, assorti d’un turn-over.



  • 3 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 17 janvier 2014 16:43

    ... qui leur ressemblENT.



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    Éric Guéguen Éric Guéguen 17 janvier 2014 15:21

    Non, je ne dis pas "totalitaire", mais "dogmatique".
    Pour instituer un peuple, il faut commencer par le prendre tel qu’il se présente, c’est-à-dire comme un ensemble de personnes éminemment diverses, mues par des envies, des goûts différents (surtout à notre époque), capables de plus ou moins de concentration sur tel ou tel sujet, de plus ou moins de rigueur, de plus ou moins d’abnégation, de plus ou moins de faculté à se faire comprendre ou à comprendre les autres, bref, la nature - qu’on le veuille ou non - produit du divers, du pluriel. Cette diversité est, par ailleurs, systématiquement louée lorsqu’il s’agit de légitimer tel ou tel comportement, tel ou tel choix de vie, telle ou telle mode. Pourquoi la nier en politique ? Pourquoi reconnaître qu’il n’y a pas deux êtres capables de courir à la même vitesse au millième de seconde près et refuser ce même constat vis-à-vis de l’intelligence ? La synapse est un substrat physiologique, tout autant que la fibre musculaire.
     
    Vous me dites que je serais bien en peine de prouver concrètement ce que je viens de dire, à savoir la diversité des intelligences (notez au passage que la diversité contient en elle l’inégalité). Certes, mais j’aurais bien du mal également à vous prouver que la vie est dure, hors ça va de soi.
     
    sur l’expertise en politique : tout à fait d’accord avec le fait que posséder un savoir ne contribue pas SEULEMENT à rendre quelqu’un plus légitime qu’un autre. Le plus légitime sera le plus compétent qui VIVRA RÉELLEMENT LES DÉCISONS QUE SA COMPÉTENCE L’AURA INVITÉ À PRENDRE. Je veux dire par là que les technocrates ne doivent pas être conspués pour leur savoir - ce n’est pas ça le problème - mais pour le fait qu’ils mettent bien souvent ce savoir au service de projets dont, nantis, ils n’auront pas à souffrir les désagréments. ÇA c’est scandaleux.
     
    Pour finir, je ne suis pas hostile au principe de tirage au sort et la rotation des charges me paraît même fondamentale. Mais combien de nos concitoyens seront prêts à accepter que de mauvaises décisions soient prises par des gens de leur milieu social sans sourciller ? Croyez-vous que seul le statut de privilégié de nos "élites" les incommodent et qu’ils accepteront davantage les mêmes erreurs en politique si elles devaient être faites par des gens qui leur ressemble ?



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    Éric Guéguen Éric Guéguen 17 janvier 2014 14:52

    Je n’ai jamais vu en Rousseau un type "dangereux", jamais.
    Ce qui est dangereux, c’est de penser que le génie d’un texte puisse être librement soumis à des esprits faibles (je ne parle pas de vous bien entendu, mais de ceux qui y voient la matrice de tous les totalitarismes), c’est-à-dire qu’il puisse en être fait une mauvaise interprétation et que l’on puisse s’en réclamer à des fins idéologiques mortifères.
    Robespierre n’a pas eu à instituer de fins lecteurs de Rousseau.
     
    Pour moi, Rousseau était le seul esprit véritablement libre des Lumières. Ceci dit, c’est un auteur pétri de contradictions, doué de bien peu d’humour et enclin à la paranoïa. Ça oui !



  • 4 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 17 janvier 2014 12:52

    Merci pour le partage.
    On a ici la quintessence du dogmatisme d’extrême gauche, du moins de l’une de ses tendances (puisque Rancière s’oppose quand même à Alain Badiou) : religion de l’égalité, condamnation du principe de nature, dénonciation de l’oligarchie, épouvantail technocratique, etc.
     
    Rancière part du présupposé d’une égale intelligence entre les êtres. Pour qu’une telle idée s’impose, il faut la démontrer rigoureusement, la faire passer du statut d’opinion à celui de connaissance objective. Point de cela ici ou ailleurs : Rancière part du principe que l’erreur démocratique par excellence est précisément de laisser entendre que l’on puisse discuter l’idée même d’égalité.
    L’égalité doit mobiliser tous les égards, et à ce titre, il serait injurieux de prouver quoi que ce soit la regardant : elle doit être admise, point final.
    On adhère ou on adhère pas, mais c’est en tout cas un point de vue dogmatique, dont la démocratie à venir devrait nécessairement se méfier.



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    Éric Guéguen Éric Guéguen 17 janvier 2014 11:36

    Voilà, vous avez deviné, au revoir.
    Et merci d’avoir fait l’effort d’écrire dans ma langue. Bon retour sur votre planète et n’hésitez pas à ne surtout pas revenir.



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    Éric Guéguen Éric Guéguen 17 janvier 2014 11:14

    Comme souvent, je ne comprends pas grand chose à ce que vous dites.
    On dirait surtout que vous désirez réciter des pages Wiki. Qu’est-ce que vous reprochez ici, et à qui ? Que l’émission n’ait pas mentionné vos films préférés ? En quoi me suis-je exprimé de travers ?



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    Éric Guéguen Éric Guéguen 17 janvier 2014 10:20

    Je fais des efforts inouïs pour me hisser à votre niveau.



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    Éric Guéguen Éric Guéguen 17 janvier 2014 09:55

    Ah, je viens de tomber sur cette perle, de Monsieur Abauzit :
    "Je refuse de recevoir une leçon de politique de la part de quelqu’un qui a plus de quarante ans". Ouf ! J’en ai 39. Donc sans parler de leçon, un conseil adressé à l’artiste : plus d’objectivité ne vous ferait pas de mal.



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    Éric Guéguen Éric Guéguen 17 janvier 2014 09:51

    Écoutez l’émission avant de raconter des conneries.



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    Éric Guéguen Éric Guéguen 17 janvier 2014 00:28

    J’allais justement mettre à part Rousseau.
    Rousseau, ça n’est pas du matérialisme froid, c’est bien plus profond que ça. Rousseau est touchant et passionnant je trouve.



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    Éric Guéguen Éric Guéguen 16 janvier 2014 23:27

    Hollande n’est qu’un pitre, il me fait pitié.



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    Éric Guéguen Éric Guéguen 16 janvier 2014 23:26

    Je vous corrigerais surtout sur un point : nous n’essayons pas "ma méthode" depuis deux siècles. Ce que j’ai en tête n’a rien à voir avec le cirque très américain que nous connaissons (campagnes médiatisées, jeu des sondages, queues devant les bureaux de vote ou abstention que l’on tente de pallier en proposant une ristourne sur une coiffure ou une place de ciné en échange d’une carte d’électeur poinçonnée, etc.) Gro-tesque. Ce n’est pas ça la politique. Mais ce n’est pas non plus des décisions prises par une poignée de gens apprêtés qui ne vivront pas le quart du tiers des conséquences des mesures qu’ils prendront pour l’ensemble.
    Quant au bien commun, tout à fait d’accord pour dire que la France du XXIe est bien loin de se figurer ce que ça peut bien être !!
    Bonne nuit à vous,
    EG



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    Éric Guéguen Éric Guéguen 16 janvier 2014 21:25

    Les nouveaux chemins de la connaissance ont aussi accordé, il y a quelques mois, toute une semaine à l’œuvre de Kubrick. Passionnant. Je suis un grand fan de Folamour et de 2001. Mais Kubrick ne s’adresse pas à tout le monde, et lorsque vous dites qu’"il ne tient qu’à chacun de s’orienter", n’oubliez pas que nous ne sommes pas tous équipés de la même manière. D’où peut-être - sûrement !! - les vérités cachées...



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    Éric Guéguen Éric Guéguen 16 janvier 2014 20:48

    Je pense que la monarchie est au contraire l’espoir de l’homme providentiel constant et institué. N’oubliez pas que notre régime de l’homme providentiel a été produit par un véritable homme providentiel. L’erreur qu’il a commise est d’avoir pu penser que le suffrage serait plus apte et plus malin que l’hérédité pour faire émerger le talent.
    La Ve république est déjà celle de la mixité des pouvoirs : un peuple aux urnes, des énarques à l’assemblée, un président aux quatre coins du monde.
     
    En outre, il me semble tout à fait sain de pousser chacun à vouloir devenir - pourquoi pas - homme ou femme providentiel(le). Eh bien cet apport bénéfique, par définition, n’est pas à la portée d’une lignée monarchique. En bref, j’admets tout à fait les bons côtés de ce régime, je dis simplement qu’il est illusoire de vouloir y revenir ou même de tenter d’en mâtiner le régime actuel.



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    Éric Guéguen Éric Guéguen 16 janvier 2014 20:40

    Chacun de ces trois "R" n’est pas totalement illégitime :
    - la Révolution espérait le triomphe de la raison : but à peu près manqué, on est d’accord ;
    - la Réforme s’insurgeait contre les ors et les hypocrisies de l’Église, elle ne les a pas inventés ;
    - et last but not least : la Renaissance se recentrait sur l’homme, certes, mais dans renaissance, il y a "re-", et se "re-" se manifestait par un regain d’intérêt pour les textes antiques. Et le premier recentrement sur l’homme, qui donc en fut le promoteur ? Socrate, en délaissant cosmologie, cosmogonie et plus généralement étude de la physis pour se concentrer sur l’homme, son esprit logique et dialectique, son besoin de métaphysique et la nécessité de ses comportements éthiques. Voilà tout.



  • 4 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 16 janvier 2014 18:59

    ... sans compter qu’à tout prendre, je préfère nettement avoir à me battre contre un pouvoir politique que contre un pouvoir économique. Le premier combat est frontal, j’oserais même dire viril, le second est insidieux, fuyant et compromettant.
    En oligarchie (attention je prends le mot au vrai sens du terme), en cas de gabegie, on sait quels sont les coupables. En démocratie (je parle là du régime représentatif actuel si vous préférez), nous le sommes toutes et tous, sans même l’admettre.



  • 5 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 16 janvier 2014 18:23

    Non Mach’, c’est ce que je me tue à vous dire : c’est précisément dans l’obsession du contre-pouvoir que nous avons émasculé la politique et offert un boulevard au marché.



  • 9 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 16 janvier 2014 18:10

    C’est aussi ce que je dis : en coupant les têtes pourprées sans s’enquérir de les remplacer intelligemment, nous avons vu repousser des têtes friquées.