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Les commentaires de Neptunus



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    Neptunus 22 décembre 2017 23:00

    Minutes 36-45

    Le releveur de compteur qui, une fois par an, revissait une ampoule, etc… Vous ne trouvez pas que vous exagérez. Le facteur passe bien plus souvent, heureusement.

    Minute 37 (la vraie explication du déploiement de Linky selon vous). Vous présentez des extraits du dossier de presse ERDF (cosigné avec l’ADEME) qui date de juillet 2015). Pour commencer, je ne vois pas ce qu’il y a de mal à ce que Enedis veuille exporter son savoir faire en matière de compteur communicant.

    Certes, le document parle ensuite du big data. Enedis aurait certainement souhaité avoir une plus grande liberté d’exploiter nos données. Potentiellement, le compteur Linky permet beaucoup de choses. Mais la CNIL a été saisie du sujet et a sérieusement limité les désirs d’Enedis : 

      - courbe de charge (pas de temps limité à 30 minutes) transmise à Enedis à des fin de consultation sur le Web, uniquement à la demande du consommateur ;

      - fourniture de ces données à des tiers si le consommateur a explicitement autorisé Enedis à le faire. Pas de vente de données donc, comme vous le laissez entendre.

    Je suis sidéré par la peur qu’ont certains, vis à vis de Linky (qui nuirait à la vie privée) alors qu’ils ont :

      - des comptes Facebook, Google ou Twitter sur lesquels ils racontent leur vie ; 

      - un téléphone portable qui permet de les pister à tout instant (voir les affaires judiciaires en cours)…

      - une carte bancaire qui permet aussi de les pister et de savoir ce qu’ils achètent…

     … et ils ne s’en offusquent pas !! C’est consternant.

    « Enedis est un opérateur big data qui gérera bientôt 35 millions de capteurs ». Vous voulez faire peur avec le mot capteur. Le mot en lui-même sous-entendrait quelque chose de malveillant : « capter les informations de notre vie ». J’ai l’impression que vous ne savez pas ce qu’est un capteur. Oui, un compteur, même non communicant, est un capteur (il mesure la consommation électrique)… au même titre qu’un thermomètre, un baromètre ou un voltmètre... captant d’autres paramètres.

    Amusant : à la minute 45, vous dites que la durée de vie des compteurs sera -selon la personne auditée par le Congrès américain -, de 5 à 7 ans. Et que, par conséquent, il faudra les remplacer dès que l’opération en cours sera terminée. Vous devriez vous réjouir : vous disiez précédemment que les emplois de poseurs étaient temporaires puisque, une fois tous les compteurs remplacés, ils seront licenciés. Vous ne trouvez pas cela incohérent ?

    Ne pensez-vous pas qu’Enedis a pris des mesures dans le choix des composants, afin que la durée de vie soit conséquente ? En réalité, personne ne sait à l’heure actuelle quelle sera la durée de vie des compteurs Linky et les études économiques tablent sur 15 ans.

    A noter que la faible durée de vie estimée par M. Gaines (l’américain audité) ne serait pas due, comme vous le laissez entendre, à des problèmes de fonctionnement mais à une obsolescence technologique supposée : de nouveaux compteurs seraient plus performants. Pensez-vous que l’on va nous proposer un saut technologique tous les 5 à 7 ans ? Les américains font ce qu’ils veulent. Nous ne sommes pas obligés de les suivre.

    En passant, pour créditer les propos de M. Gaines, vous dites qu’au Congrès américain, « il est fortement recommandé de ne pas raconter des salades ». Je vous rappellerait, qu’en 2005, Michael Crichton, auteur de science fiction (Jurassic Park) et climato-sceptique déclaré, a été auditionné par le sénat américain en tant qu’expert du climat. C’est dire !  



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    Neptunus 22 décembre 2017 20:09

    Minutes 31-37

     

    Vous indiquez qu’énormément de consommateurs voient leur compteur disjoncter après le remplacement du compteur, mais vous vous gardez bien d’en donner les raisons. Le Dossier Noir de Que Choisir en liste un certain nombre. Il peut s’agir d’un mauvais câblage lors de l’installation - du au manque de formation des sous-traitants d’Enedis –, sur des logements équipés de délesteurs. Dans ce cas, le câblage doit être vérifié avant d’augmenter la puissance de l’abonnement.


    La cause de disjonction du compteur peut aussi être due à la plus grande tolérance des anciens compteurs. Est-il anormal de devoir souscrire à un abonnement qui correspond à notre consommation réelle ?

     

    Que Choisir n’en parle pas dans ce dossier, mais il semble s’être avéré aussi que les compteurs d’un certain nombre de consommateurs étaient réglés, par erreur, sur une puissance supérieure à celle de leur abonnement. Les installateurs règlent la puissance des compteurs Linky en fonction des abonnements, pas en fonction de l’ampérage maximal réglé sur le disjoncteur.

     

    Dans le Dossier Noir de Que Choisir, il est indiqué que Linky disjoncte dans 11% des cas. Pour les raisons exposées dans un précédent post, ce chiffre est bien plus élevé que dans la réalité. J’interroge régulièrement les gens autour de moi, dans ma commune et les communes voisines pour lesquelles Linky est en place depuis des mois… J’ai rencontré très très peu de gens chez qui le compteur a disjoncté.

     

    La qualité des compteurs communicants étudiés par des étudiants hollandais n’a rien à voir avec celle des compteurs Linky. Il ne s’agit pas de compteurs certifiés (répondant à des normes européennes). Leur principe de mesure (effet Hall ou bobine de Rogowski) est différent de celui des compteurs Linky. Il est malhonnête de rapporter cette étude. C’est comme si vous compariez une balance de Roberval à une balance électronique. Peu de journaux on reconnu leur erreur. Cela montre bien qu’ils préfèrent le sensationnel à la réalité (pour vendre du papier).

    Les augmentations de facture sont à regarder au cas par cas. Lors d’une réunion anti-Linky, les factures d’un consommateur (avant et après l’installation du compteur) étaient présentées. L’une correspondait à une estimation de consommation (apparemment sous-estimée), l’autre à une consommation réelle. Il aurait été plus honnête de présenter les factures de plusieurs années correspondant à des consommations réelles.


    Certains anciens compteurs pouvaient être défaillants. Il est arrivé aussi des erreurs de point de livraison. D’anciennes erreurs ont pu être corrigées, d’autres ont pu être occasionnées par le changement de compteur.

     

    Il est exact que la création temporaire de nouveaux emplois (celle des poseurs), ne compensera pas, à terme, la destruction d’autres emplois (celle des releveurs). La société évolue... trop rapidement sans doute. De nombreux emplois disparaissent en raison de l’automatisation/robotisation : caissières de supermarché et d’autoroutes, pompistes, employés de banque, ouvriers d’usine, conducteurs de métro… Ce n’est pas spécifique des compteurs communicants. C’est tout le fonctionnement de notre société qui doitêtre repensé : réduction du temps de travail et meilleur partage, revenu universel…    

        



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    Neptunus 22 décembre 2017 16:56

    Minutes 22-31

     

    L’Allemagne a renoncé à généraliser le déploiement des compteurs communicants. C’est exact. La directive européenne relative aux compteurs communicants n’impose pas le déploiement de ceux-ci aux états qui, suite à une étude, montreraient des coûts supérieurs aux bénéfices. En Allemagne, le rapport Ernst & Young a montré que le bilan financier d’un déploiement systématique serait déficitaire, alors qu’en France, l’étude De Cap Gemini a montré qu’il serait bénéficiaire. Il n’est pas illogique de penser que la situation peut varier d’un état à l’autre => Ne pas comparer ce qui n’est pas comparable.

     

    Suite au rapport Ernst & Young, l’Allemagne n’impose les nouveaux compteurs qu’aux entreprises et gros consommateurs particuliers. Connaissez-vous le seuil pour ces particuliers ? Il est de 6000 kWh par an !! Pas besoin d’avoir un château pour être dans ce cas. En France, cela signifierait tous les foyers qui se chauffent à l’électricité… chauffage qui a été promu dans les années 70-90 par le gouvernement, au moment où la France s’investissait dans le tout nucléaire. Le parc français de chauffage électrique représente la moitié du parc européen. Près de 40% des français se chauffent à l’électricité.

     

    Si l’Allemagne, très en avance sur nous pour les énergies renouvelables, ne s’investit pas autant sur les compteurs communicants, c’est que ce facteur n’est pas le seul à prendre en compte. Les modes de consommation, le sont aussi.

     

    La contrainte de devoir être présent dans le logement le jour du relevé par un agent d’Enedis - si le compteur est à l’intérieur de celui-ci -, est bien plus pénalisante que vous ne l’indiquez. Vous dites : « et maintenant, énormément de gens ont ce qu’on appelle le relevé à distance »… Ben oui, il s’agit des gens qui ont un compteur électronique : pas très différent du compteur communicant du point de vue conception, si ce n’est qu’il n’est pas communicant. Mais, avant le déploiement de Linky, la majeure partie des habitations dispose encore d’un compteur électro-mécanique pour lequel le relevé à distance n’est pas possible, il me semble.

     

    D’accord avec vous sur le fait que les compteurs ne feront pas baisser la consommation d’électricité des ménage. Mais ceci est vrai à court terme. Vous n’êtes pas sans ignorer que la transition énergétique (moins de nucléaire et d’énergie fossile, plus d’énergies renouvelables) va nous obliger à changer nos modes de consommation. Fini les heures pleines/creuses liées à la production d’énergie nucléaire.


    Le prix de l’électricité sera bien plus fluctuant qu’aujourd’hui pendant la journée. Si nous voulons faire des économies, nous aurons tout intérêt à choisir notre fournisseur d’électricité et son contrat, en fonction de nos habitudes de consommation et de notre capacité à nous adapter (délesteurs, etc…). Sans compteur communicant, ce sera impossible. 

     

    Minute 31 : Vous nous dîtes que Enedis veut nous mettre des compteurs communicants pour nous faire faire des économies alors qu’ils font du business en nous vendant de l’électricité. Vous semblez oublier que ce n’est pas Enedis qui a pris la décision de déployer les compteurs, mais le gouvernement (par la loi de transition énergétique) qui a imposé ce déploiement à Enedis


    Je visionnerai la suite plus tard.


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    Neptunus 22 décembre 2017 14:36

    Bonjour M. L’Homme,

    J’ai commencé à visionner votre vidéo sur les compteurs Linky. Au moment où je vous écris, j’en suis à la 22-ème minute. Vous trouverez ci-dessous mes premiers commentaires.

    Contrairement à ce que vous laissez entendre, en France, le qualificatif exact de ces compteurs est bien « communicant » (cf. Wikipedia). S’ils sont appelés « intelligents » par certains, c’est pour mieux les dénigrer... ce que vous faites. S’ils sont appelés smartmeters dans les pays anglo-saxons ce n’est pas parce qu’ils sont « intelligents » mais parce qu’ils constituent un élément des smartgrids (réseaux électriques intelligents de distribution d’électricité). Vous semblez l’ignorer.

    L’enquête présentée dans le Dossier Noir de l’UFC Que Choisir sur Linky est biaisée. Les pourcentages d’adhérents ayant rencontré des problèmes sont plus élevés que dans la réalité pour plusieurs raisons : Sur 6700 réponses reçues par les auteurs de l’enquête, 4700 n’étaient pas exploitables car provenant de personnes non équipées du compteur… Comme c’est étrange. Le questionnaire ne leur était pourtant pas destiné, ils y ont répondu quand même. Dès lors, on peut se poser la question des critères qui ont été retenus pour conserver les 2000 réponses qui ont servi à établir les statistiques. Et c’est sans compter que les personnes rencontrant des problèmes sont plus enclines à répondre que celles chez qui tout s’est bien passé.

    L’inspecteur des finance honoraire Patrice Cahart est aussi pro-nucléaire et farouchement anti-éolien… donc plutôt opposé à la transition énergétique telle que définie par le gouvernement. Etes-vous, vous aussi, opposé à la transition énergétique, M. L’Homme ? Il est paradoxal de noter que le militant anti-nucléaire que vous êtes, s’appuie sur les arguments d’un pro-nucléaire, pour refuser les adaptations nécessaires à l’abandon des centrales au profit des énergies renouvelables. 

    Sur le forcing d’Enedis et de ses sous-traitants pour installer les compteurs, leurs mensonges pour intimider les gens… je suis tout à fait d’accord avec vous : c’est inadmissible.

    Je note que dans votre présentation, vous commencez par parler du refus exprimé par des citoyens de voir leur compteur remplacé, avant d’expliquer pourquoi, selon vous, il faudrait les refuser. N’aurait-il pas été logique de faire l’inverse ?

    Communes qui ont pris des délibérations pour refuser les compteurs. Certes, à un moment donné plus de 400 communes ont refusé les compteurs. Mais pour nombre d’entre-elles , il s’agissait d’attendre le rapport de l’ANSES paru il y a un an. Depuis, bon nombre de municipalités ont annulé leur délibération, soit parce qu’elles ont été rassurées par l’ANSES, soit par la force des choses : vous omettez bien de dire que toutes les communes qui ont été attaquées en justice par Enedis ont perdu leur procès.

    Le journaliste qui a écrit dans La Tribune un article sur le congrès Eurelectric 2016 à Vilnius – que je n’ai pas retrouvé -, s’est probablement inspiré de celui d’Euractiv. Il est écrit que Laurence Carpanini (IBM) a dit que les distributeurs d’électricité n ‘avaient pas vraiment besoin des compteurs communicants. Sur le site d’Eurelectric, il est écrit : « He concluded by saying that in his view smart meters are not particularly necessary for smart grids, even though DSO representatives disagree. Autrement dit, cet article met en avant les dires d’un participant au congrès, contredits par tous les distributeurs d’électricité (DSO = Distributing System Operators).

    Je tâcherai de visionner la suite lorsque j’aurai un moment de libre.