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Les commentaires de Walid Haïdar



  • 4 votes
    Walid Haïdar 15 novembre 2011 18:35

    magnifique docu.


    Bravo et merci


  • 17 votes
    Walid Haïdar 15 novembre 2011 14:27

    Des salauds de la pire espèce, et que la CGT (possiblement grâce à des infiltrés) soit tombée dans le panneau est assez grave. J’espère que Collon va gagner son procès.


    On a affaire là, très clairement, à des groupes soit infiltrés soit totalement créés par les impérialistes, l’OTAN, la CIA, ou les services secrets Français (en l’occurrence je pencherait plutôt pour cette dernière hypothèse).

    C’est la version moderne et soft-power du réseau gladio.

    Ils sont très nocifs, puisqu’ils veulent détruire le bien le plus précieux en démocratie : la liberté d’expression.

    Je ne comprend pas qu’on puisse tomber dans leur panneau tant ils défendent systématiquement les intérêts impérialistes, et avec quelle grossièreté ils reprennent en les caricaturant les rhétoriques marxistes ou trotskystes.

    Par contre ils en profient au passage pour attaquer de vrais cons d’extrême droite dans le lot, mais quels que soient ceux qu’ils attaquent, c’est la liberté qui trinque, et la connerie qui pérore.


  • vote
    Walid Haïdar 6 novembre 2011 01:33

    Ce serait vraiment génial de pouvoir écouter l’enregistrement audio des cours tout au long de l’année, car la grande majorité n’habite pas près de Caen, et en plus un enregistrement audio ça coûte tellement moins cher à diffuser que la location d’une salle...



  • 11 votes
    Walid Haïdar 4 novembre 2011 12:00

    On a les soutiens qu’on mérite ?

    Charlie Hebdo soutenu par Le Pen !

    Une illustration fracassante de la société du spectacle.



  • 7 votes
    Walid Haïdar 2 novembre 2011 13:04

    le pilote a été bon, mais ne faut pas oublier de saluer toute la logistique, et en particulier le dispositif pour la mousse blanche sur la piste. Sans cela, les chances de succès de l’atérissage eurent été fortement réduites.



  • 4 votes
    Walid Haïdar 2 novembre 2011 12:48

    C’est d’autant plus rigolo que Solon avait dit "est criminel celui qui ne s’occupe pas des affaires de la cité".

    Avec une telle conception, on est dans un autre univers mental que le nôtre, à savoir des cages à poules pour cellules familiales nombrilistes et apeurées.


  • 3 votes
    Walid Haïdar 1er novembre 2011 17:37

    logan, 

    il ne s’agit pas de siéger tous les jours à l’assemblée. Même à athènes ce n’était qu’une partie chaque jour, qui siégeait.

    Mais de toutes façons, je ne sais pas si t’en rends compte, mais pour vivre dix fois plus dignement qu’aujourd’hui ont pourrait travailler au moins 2 fois moins, et donc seulement 2 ou 3 jours par semaines.

    C’est pour ça que je dis qu’en vérité, cela n’a pas de sens de chercher "comment concrètement ça va se goupiller". La question c’est :
    1/ le système d’élection dégénère-t-il dans la grande majorité des cas en oligarchie ?
    2/ voulons-nous une oligarchie ou voulons-nous être des acteurs directs de l’organisation de notre société ?

    Et en fait c’est à partir des objectifs qu’il faut raisonner. Et je pense très profondément que cette aspiration d’assemblée générale permanente (je dis ça pour simplifier, en vérité il ne s’agit pas de ça), et de relocalisation du pouvoir, correspond, converge avec l’aspiration de relocalisation de l’économie, de renforcement des rapports humains, du lien social.

    Par conséquent, que ce soit sur le plan social, économique, institutionnel, il faut militer et penser selon des objectifs, des rêves, des aspirations élevées et agir en conséquence, de sorte que la forme sera la conséquence d’un processus complexe de convergences d’objectifs de nature différentes.

    Cette forme ne sera pas un modèle idéal descendu du ciel ou d’une tête bien faite, mais le résultats de luttes et de renversements d’ordres et de pouvoirs établis.

    Pour moi l’idée de Chouard n’est pas une alternative au vote, au syndicalisme, au militantisme associatif : c’est une idée-force qui ajoute des milliers, et j’espère bientôt des millions de consciences, dans le combat pour renverser l’ordre oligarchique qui nous oppresse.

    C’est pour ça que je vote front de gauche, que je cautionnerais une grève générale, que je débat de politique et fait passer des informations qui me paraissent importantes, et en particulier l’idée que chacun doit se réinvestir en politique s’il veut vraiment être libre, et que la complexité et la diversité moderne impose que chacun mette au service de l’ordre commun l’expertise de sa propre expérience, car tout modèle idéal ou abstrait sorti d’un cerveau ou d’un think-Tank, aussi éclairant qu’il puisse être, est largement insuffisant pour faire fonctionner correctement et durablement une société : la paix ne sera possible que quand chacun sortira de devant sa télé pour dialoguer avec son voisin de "comment on s’organise ?".


  • 1 vote
    Walid Haïdar 1er novembre 2011 17:05

    " Toute monnaie ex nihilo contrevient à ce principe de base puisqu’il n’en coûte rien pour l’émettre et donc aucun effort"


    Oulala malheureux, que dis-tu ?

    Qu’est-ce qu’une monnaie ex-nihilo ? Moi je connais un truc qui s’appelle le crédit, c’est à dire que l’acteur économique chargé d’évaluer la capacité de l’emprunteur à créer la valeur qu’on lui prête, échelonnée sur un certain temps, cette acteur, qui s’appelle la banque (privée chez nous, public en d’autres temps ou sous d’autres latitudes), accorde un crédit d’un certain montant à quelqu’un qui va pouvoir utiliser ce crédit pour ensuite le compenser par une création de valeur correspondante (+ les intérêts).

    A partir du moment où on considère que le système économique crée de la valeur, il est normal de créer de l’argent en plus de celle qui existe déjà, et qui correspond à la valeur ajoutée en cours de production.

    Le monde des hommes n’est pas un truc stérile a toujours la même valeur globale.

    Supposons que le crédit ne s’effectue que sur fond propres et considérons un entrepreneur qui veut monter un projet pour lequel il a besoin de 500 pièces d’or, et moi qui ai 1000 pièces d’or. Supposons que la masse monétaire du monde soit fixée à 5000 pièces d’or (je détiens donc 1/5 de la richesse mondiale mais on s’en fout, c’est pas le problème).
    Je lui prête 50, et avec il monte son projet, qui lui permet de transformer des pommes à 1/100 de pièces d’or le kilo, en jus de pommes à 1/10 de pièces d’or le kilo (peu importe le réalisme de l’exemple), donc son projet, après investissement, permet de multiplier par 10 la valeur de sa matière première, et on suppose pour simplifier que ses machines sont éternelles, donc que 50 pièces d’or lui permettent de multiplier par 10 la valeur des pommes de façon pérenne.
    Question à 10000 pièces d’or : avec quoi on va lui payer son jus de pommes si la masse monétaire globale est fixe ?
    Réponse : c’est pas possible.
    Conclusion : a une valeur en cours de création, on est bien obligé de faire correspondre une création monétaire. Ca s’appelle le crédit.


  • vote
    Walid Haïdar 31 octobre 2011 14:28

    Ok, donc en fait, pour empêcher que les gens se fassent manipuler, il faut leur interdire de prendre des décisions concertées.


    Vous avez raison, ça tombe sous le sens.


  • vote
    Walid Haïdar 30 octobre 2011 11:07

    corset abject



  • 4 votes
    Walid Haïdar 30 octobre 2011 11:06

    Mais vous dites vraiment n’importe quoi !


    Vous avez déjà conçu une pétition ?

    Vous décidez vous-même, n’importe quel citoyen, ou association, ou n’importe quoi, formule une question.

    Ensuite il se démerde (comme pour une pétition) pour obtenir les signatures de X% des électeurs. Ces signatures sont ensuite validées par l’autorité compétente (comme cela se passe en Italie ou en suisse par exemple), puis si telle qu’elle a été formulée, la question a obtenu assez de signatures, cette question est posée lors d’un référendum, telle qu’elle a été formulée. Rien de compliqué là-dedans, et en Suisse comme en Italie X=2.

    La campagne, comme en 2005, verra chacun s’exprimer comme il peut, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Cela s’inscrit de toutes façons dans une refonte profonde du système médiatique.

    Vous parlez d’extrême droite. Bon, là encore, vous racontez strictement n’importe quoi. C’est incroyable comme chaque bord est incapable de penser autrement que sous le prisme de la manoeuvre et du complot. Si vous regardez l’interview faite pas enquête et débats sur Chouard, vous y apprendrez qu’il est surtout proche du philosophe Michel Onfray et de Frédéric Lordon, les étant radicalement de gauche. Vous y apprendrez qu’il a une immense estime pour Jacques Généreux, l’économiste du Front de Gauche, et ex PS. Vous apprendrez qu’il aime beaucoup ce que fait Mélenchon. Vous apprendrez qu’il considère que les étrangers devraient avoir le droit de participer aux décisions qui concernent leur vie, politiquement, et qu’il considère le contraire comme une forme de xénophobie.

    Alors certes, il dit aussi qu’il ne diabolise pas Alain Soral, qu’il considère que celui-ci dit des choses intéressantes sur certains sujets, mais qu’il n’est pas d’accord avec lui sur plains d’autres sujets (typiquement, sur le front de gauche par exemple). Vous y prendrez qu’il considèrent qu’en démocratie, on DOIT discuter avec les gens avec lesquels on est pas du tout d’accord.

    Il dit : "Je ne m’améliore jamais autant que lorsque je suis contre dit. En écoutant celui avec lequel je ne suis pas du tout d’accord, je vais être écoeuré pendant une demi-heure, mais peut-être qu’il y aura un moment où je vais me dire "ah, tiens, là il a raison", et rien que pour cela ça vaut le coup de se faire violence"

    Si c’est ça que vous appelez le populisme, et le fricotage avec le fascisme... Personnellement, je n’ai plus la patience d’écouter des gens comme Soral, et je supporte difficilement l’écoeurement quand j’entend des âneries réactionnaires que je considère comme malhonnêtes, mais je pense que c’est une faiblesse, et que Chouard a raison.

    Au lieu de juger par procuration, vous devriez écouter Chouard, ou alors vous abstrenir de dire n’importe quoi.


  • 7 votes
    Walid Haïdar 30 octobre 2011 00:13

    vous savez, parfois il faut accepter de ne pas être d’accord sur tout. Y a des gens très bien qui ne pensent pas comme vous, et qui pensent même radicalement différemment sur l’économie.


    L’étalon-or est un concept, il y en a plein d’autres, issus de philosophies politiques bien différentes.

    en général, les gens de gauche (comme Chouard) n’aiment pas l’étalon-or, et ont d’autres solutions à proposer.


  • 2 votes
    Walid Haïdar 30 octobre 2011 00:09

    oui, regardez si vous en avez le temps cette conf, ça répondra à certaines de vos questions, et vous permettra de poser de nouvelles objections.


    Pour le référendum, qui le fera ? bah tout simplement, il s’agit d’un referendum d’initiative populaire ici, c’est à dire qu’un citoyen propose un référendum. S’il réuni dessus les signatures de X% de la population (c’est la constitution qui détermine X), un referendum est effectué au niveau national.

    Sinon pour répondre à ffi, qui vient encore nous resservir du Roy très Chrétien, les histoires de computation ne réduisent pas du tout la réalité. C’est la morale chrétienne qui le fait, et je te signale, juste comme ça en passant, qu’on est pas tous obligés d’être d’accord avec la morale chrétienne. en l’occurrence il ne s’agit pas de computer bêtement, il s’agit de discuter, de négocier, de décider ensemble, d’un dispositif (plutôt que d’attendre qu’il tombe du ciel ou de ramasser le mode d’emploi dans un vieux bouquin de 2000 ans), il s’agit de mettre en place des mécanismes de contre-pouvoirs : si s’émanciper du message de la bible et construire un dispositif indépendant, c’est automatiquement un corsaire abjecte, peut-être puis-je te suggérer d’inventer une machine à remonter le temps, histoire de trouver ton bonheur à la cour d’un Roy très Chrétien de ton choix, ça nous fera des vacances. Tu poses comme une évidence que tout dispositif de contre-pouvoir est un corset insupportable. C’est un point de vue. D’autres considèrent que toute absence de dispositif de contre-pouvoir est un passeport pour la servitude. Question de point de vue donc, mais cependant, tu n’étayes par aucun argument ton assertion, alors que la morale chrétienne, on a pu voir à quel point il était illusoire de compter dessus pour empêcher l’aristocratie d’exploiter les serfs, l’église d’empêcher les gens de remettre en cause ses vérités stupides (la terre est plate, les gens qui doutent sont des satanistes, la terre a 10 000 ans...). En fait y a un point à partir duquel il devient extrêmement difficile de discuter. J’avoue ne pas être quelqu’un de patient : je ne saisis pas la logique. Comment tu pourrais te plaindre de ma fermeture à ton idée alors que celle-ci veut imposer un carcan moral sur l’ordre politique, basé sur un dogme ? A partir du moment où tu demandes à discuter, c’est que tu es pour la liberté de conscience, sinon ferme la à tout jamais. Et si tu es pour la liberté de conscience, tu remballes ta morale chrétienne, et tu la gardes bien au chaud pour toi et éventuellement l’éducation de tes enfants.


  • vote
    Walid Haïdar 29 octobre 2011 14:43

    ffi : absolument ! quand je dis que le champ pétrolifère doit être considéré comme un bien public national, cela ne veut pas dire que l’état décide de tout ! D4ailleurs je n’ai pas dit qu’il s’agissait d’un bien étatique, mais d’un bien national. Il ne s’agit pas d’une remarque d’ordre institutionnel formel de ma part, mais d’une considérationd e principe. C’est à partir de ce principe que les constituants établissent la configuration délibérative et décisionnelle apte à la fois à respectier ce principe sans léser la liberté des différents acteurs concernés plus particulièrement par la question de l’exploitation de la ressource (nuisance sonore, pollution...).


    C’est bien entendu une question hautement délicate, LA question, et le boulot des constituants. Et comme cette question demande :
    1/ énormément d’inventivité
    2/ de traquer le moindre conflit d’intérêt des gens qui y répondront

    On a besoin d’impliquer la plus large fraction possible des citoyens dans l’élaboration de la constitution, et d’en tenir à l’écart les élus.

    L’idée de Chouard (enfin des gens qui ont alimenté son forum en fait), de faire que chaque citoyen choisi 3 ou 4 gars qu’il estime valables dans son entourage, qu’on tire au sort ensuite parmi les choisis sur toute la France, mais en écartant à la fois ceux qui ont été le plus choisis et ceux qui l’ont été le moins (comme dans une classe le prof peut éliminer pour chaque élève la meilleure et la moins bonne note), cette idée est tout à fait élégante je trouve.


  • 7 votes
    Walid Haïdar 29 octobre 2011 14:36

    D’abord,le régime parlementaire instable et relativement stérile dont vous parlez c’est la 4ème, pas la troisième, bien que la troisième fut aussi parlementaire, or la troisième république n’était certainement pas instable, ni incapable d’adopter des réformes profondes (1905, au hasard). C’est même sous contrôle parlementaire que se décidaient les manoeuvres militaires de la 1ère guerre mondiale...


    Ensuite compte tenu de votre commentaire on voit que vous n’avez pas sérieusement écouté l’argumentaire qui propose le tirage au sort, car il est beaucoup plus fin et nuancé qu’une bête transposition depuis la Grèce antique. Je vous suggère de vous documenter sur la question, ou pour commencer de regarder cette conférence qui personnellement m’a fait cesser de railler bêtement cette idée, et m’a fait lire sur le sujet : http://www.dailymotion.com/video/xiyzhh_etienne-chouard-conference-le-tirage-au-sort-comme-bombe-politiquement-durable-contre-l-oligarchie_news

    Le régime présidentiel, on a vu aussi, ce que ça produit. Si c’est à ce genre d’affirmations réductrices que se limite le débat, celui-ci est mort d’avance, d’autant que vous objectez sur le régime parlementaire comme régime foncièrement instable (ce qui déjà est faux, puisque de nombreux pays, y compris la France, ont connu ou connaissent des régimes parlementaires stables et productifs), alors que les causes de l’instabilité de la 4ème étaient particulière au contexte politique français d l’après-guerre. En particulier, cette instabilité tenait largement des conflits partisans et d’appareils, justement neutralisés par le système de tirage au sort.

    Creusez-donc la question, vous verrez que ce n’est pas ce que vous croyez, du tout.


  • 3 votes
    Walid Haïdar 29 octobre 2011 13:18

    Salut Iakin :


    En gros, tu te poses la question de qui de la poule ou de l’oeuf, alors que les choses viennent conjointement, par convergence.

    Les hommes libres,e le temps de travail et les esclaves : mais c’est quoi les machines sinon nos esclaves ?
    N’y a-t-il pas en ce moment-même un enjeu de réduction de la production de bien inutiles ?
    D’attachement à la production de bien durables plutôt que l’obsolescence programmée ?
    Quel temps de travail économisé en supprimant la publicité ? en réduisant drastiquement le nombre d’intermédiaires dans le commerce ?
    On arrive alors au second point : la relocalisation du pouvoir politique ? Ne converge-t-elle pas avec un enjeux de relocalisation de l’économie elle-même ?
    A quel temps de travail administratif économisé correspond l’activisme citoyen qui le remplace ?
    Tu poses la question des inégalités : mais typiquement, pourquoi un champ pétrolifère serait du ressort de la commune du dessus ? La constitution peut parfaitement, et c’est attendu, instituer que ce type de ressources sont de l’ordre du bien public national.
    Et tu dis que Chouard élude, mais au contraire, il pose très explicitement le constat que la question de l’attribution des compétences est cruciale, et qu’il ne l’a pas tranchée, qu’il y travaille, et de toutes façons c’est exactement le travail d’une constituante.

    Enfin concernant l’idéologie, je ne comprend pas, c’est encore la poule et l’oeuf. D’un côté je ne comprend les gens qui disent que voter est inutile, et ceux qui disent que c’est par cela qu’il faut D’ABORD passer. Pourquoi ? Je peux tout de même à la fois voter pour une force politique qui me paraît proche de mes conceptions et de mes intérêts, tout en militant et en diffusant l’idée de la démocratie directe.

    Tu dis que la démocratie est vaine sans répartition des richesses juste. Mais La répartition des richesses peut-être vraiment être juste sans réelle démocratie ? Et si la question de la poule et de l’oeuf était à enterrer, et qu’il fallait simplement agir selon notre conscience et prendre toutes les bonnes choses qui passent à notre portée, dans la mesure où elles semblent converger dans nos esprits ?

    Selon moi, la démocratie directe est aussi indispensable que la répartition des richesses. Et si la majorité des gens en est convaincu, je ne vois pas en quoi elle pourrait l’exprimer par le vote et non par l’activisme citoyen. En fait, je pense que l’activisme citoyen reformulera des idéologies, en recomposera et en inventera, mais beaucoup plus fines, beaucoup plus matérialistes, beaucoup plus adaptées à la réalité.

    Mais je ne suis pas un idéaliste, aussi, mon choix de voter ou non, et pour qui voter se détermine non par le fait que je sois ou non à 100% d’accord avec l’idéologie de tel ou tel parti, mais par le fait que je prend tout ce qui me paraît aller plutôt dans le bon sens sans compromettre des essentiels.


  • 3 votes
    Walid Haïdar 29 octobre 2011 04:15

    Manpo, tu confonds la tête des syndicats et leurs bases.


    Tu confonds l’existence de la corruption avec la généralisation de la corruption.

    Tu confonds la réalité de l’histoire du FN avec les manipulations des politicards autour du FN.

    Ce n’est pas parce que Jospin a dit que le FN n’était pas fasciste, que le FN n’est pas fasciste. Peut-être que le FN n’est pas fasciste, peut-être que Jospin a dit ça juste pour que le FN pique un peu plus de voix à Chirac, peut-être qu’il y a un peu des deux... Faut arrêter de dire, parce que untel a dit ceci, alors le contraire est vrai, ou "Mélenchon va chez les ouvrier par peur du FN". Je te signale que c’est pas à moi de démonter cet argument, puisqu’il n’est fondé sur rien du tout. Tu dis ça comme ça, sans appuyer cette hypothèse sur rien du tout. Donc moi tu veux que je démonte quoi comme argument ? Y en a pas. Donc je m’en moque.

    Tu dis que le FN ne manifeste pas avec les ouvriers parce que les syndicats rejettent le FN. Mais c’est faux. Les syndicats n’aiment pas le FN, ça c’est clair, mais c’est réciproque, et ça depuis toujours, et ce ne sont pas les syndicats qui ont commencé. A la base, les mouvements d’extrême droite qui ont précédés puis concouru à fonder le FN, étaient anti-ouvriers, contre les droits des travailleurs. Donc il s’agit tout simplement d’ennemis naturels, et il ne s’agit pas là de propagande, mais de faits historiques.

    Maintenant Machiavel, vous me dites il faut se baser sur le présent pour juger un parti. Mais c’est complètement faux. Si Sarkozy expliquait ce qu’il faut faire pour sortir de la crise, et qu’il énonçait une majorité de bonnes solutions, vous en penseriez quoi ? Vous seriez sceptique, puisque vous avez une conscience aigüe de son action passée, et des intérêts qu’il défend.

    Donc la question que je vous pose, et à laquelle vous n’avez pas répondu, c’est le rapport des échelles de temps : 40 ans de ligne économique ultra libérale au FN, et en un an, revirement sur tout un catalogue foutoir à la mode. Par contre, toujours le même mépris pour les petits salariés, pas de volonté de taxer le capital autant que le travail, pas de volonté de combattre l’arnaque des retraites à 90 ans, au contraire ils veulent aller plus loin que l’UMP là-dessus, aucune volonté de faire un audit de la dette (et la réponse ci-dessus, pathétique des militants : "on soutient pas l’appel parce qu’on sait que de toutes façons la dette est en partie illégale". les arguments de ces gens n’ont aucun sens), aucune volonté de réduire le pouvoir du président, au contraire ils veulent le renforcer, bien entendu pas de refonte institutionnelle de cette monarchie pseudo démocratique. Moi, les girouettes, et les caméléons, ça ne paraît pas crédible. Alors pourquoi faire une exception pour le FN ? ça me paraît TRÈS bizarre, surtout qu’il s’agit d’un parti qui est pour la concentration des pouvoirs (cf leur programme concernant les institutions).

    Si vous avez lu Lénine et que vous lisez Marx, mais que vous en êtes encore à penser que l’internationalisme n’est que la caution morale du mondialisme, soit vous vous fichez de moi, soit vous vous fichez de vous-même, mais il y a un grave problème. L’internationalisme est une stratégie d’émancipation pour les masses opprimées. Vous pouvez ne pas être d’accord avec cette stratégie, mais dire qu’il s’agit d’une caution morale du mondialisme (terme on ne peut plus flou d’ailleurs), c’est dire que les concepteurs de l’internationalisme usaient d’un double langage. Je sais bien que chez les fachos, on est incapables d’argumenter sans affirmer péremptoirement que les théoriciens d’extrême gauche disent systématiquement une chose pour une autre, mais c’est un peu court. Il faut bien à un moment donné discuter de ce que votre opposant affirme, et non de ce que prétendez qu’il pense. Et cela n’a rien à voir avec le fait de dénoncer un soit-disant revirement éclair qui contre-dit 40 ans d’idéologie en 1 an, mais uniquement sur des points en vogue, tout en conservant des objectifs contradictoire avec ce qui est dénoncé, comme le fait le FN, par exemple, à quoi bon fustiger l’Europe technocratique si c’est pour défendre la concentration des pouvoir en France ? A quoi bon dénoncer l’arnaque financière quand on est pour la règle d’or ? A quoi bon dénoncer les vices de la finance quand on ne veut continuer de taxer deux fois plus le travail que le capital ? etc.

    Vous dites : "si vous êtes pour une autre Europe, détruisez ce qui existe et reconstruisez en une autre". Vous avez tout à fait le droit de penser ainsi. Nous avons tout à fait le droit de penser autrement. Il faut arrêter, parce que quelqu’un n’est pas d’accord avec vous sur la stratégie à adopter pour changer le cadre Européen, de diagnostiquer chez lui une espèce de retard mental ou de double langage. Or présentement vous n’avez que fait une affirmation qui reflète votre vision des choses, votre conclusion quant à une stratégie, mais qui ne constitue pas un argument.

    Enfin vous dites "je me sens plus proche des Sénégalais que des Lituaniens". L’argument est sympathique (je suis franco-sénégalais). Vous dites une chose plus importante, et avec laquelle je suis parfaitement en accord : il y a un peuple français, mais il n’y a pas de peuple Européen. Mais puis-je vous rappeler un bête truisme : avant qu’il y ait un peuple Français...il n’y avait pas de peuple Français. C’est une volonté politique d’hégémonie du Roi sur une certaine région qui a progressivement, sur plusieurs siècles, réussit à constituer un des plus vieil état-nation qu’est la France. C’est pourquoi la construction Européenne apparaît si grotesque, et pourquoi elle ne peut être, ainsi menée, que découplée de la réalité.

    Je n’ai pas la force de poursuivre car il est très tard ici (2 heures), mais je n’ai pas expliqué en quoi l’Europe me paraît une échelle politique intéressante, et donc pourquoi je suis pour une autre Europe, plutôt que pour la sortie de l’Union Européenne. Je vous dois ça.


  • 1 vote
    Walid Haïdar 29 octobre 2011 03:20

    En fait vu la tête d’abrutie que tire la gonzesse sur l’image avant que je ne lance la vidéo, j’ai préféré m’abstenir.


    J’ai la vive impression qu’elle ne pourrait que dire des choses d’une stupidité à désespérer de la nature humaine.


  • 12 votes
    Walid Haïdar 29 octobre 2011 03:09

    Il y a des fois où il faut avouer qu’on a dit des âneries partisanes.


    En commentaire d’une vidéo de BLOT, homme de droite, j’avais fortement soupçonné son affaire d’être une arnaque, une manipulation.

    Dans ce débat, vraiment très fort, je dois avouer qu’il n’en est rien. Blot, selon toute évidence, est un homme sincère. Je tiens aussi à saluer Jean Robin pour avoir suffisamment dit du mal de lui.

    Ce débat est essentiel, et sent l’avenir, car on y voit deux hommes, l’un de droite (BLOT), l’autre de gauche (CHOUARD), se comprendre profondément, avoir un fort accord, et large, et complice, sur une question, sinon LA question fondamentale de notre temps.

    Merci à ces deux, à Robin, et à l’équipe d’enquête et débat.


  • 3 votes
    Walid Haïdar 27 octobre 2011 22:55

    machiavel : je suis contraint de vous suggérer à nouveau de suivre la démarche en deux temps que je vous ai indiqué plus haut. Ce me semble être une étape obligatoire pour pouvoir discuter.


    Si je vous expose l’histoire du FN, vous aurez raison de douter de mon objectivité. Ainsi, comme le disait l’auteur de l’enseignement universel, le mieux est de s’enseigner à soit-même, et de partager avec les autres ce que l’on en pense de ce que l’on sait, et non de ce que l’on ignore.

    En l’occurrence, il me paraît difficile de ne pas être d’accord, lorsqu’on est objectif, sur les qualificatifs que j’attribue au FN, puisque objectivement, explicitement, ce sont les tendances desquelles se réclamaient les courants qui ont fondé le front national.

    Je vous ai ensuite demandé de réfléchir aux échelles de temps comparées de l’histoire du FN, et du revirement constaté entre 2009 et 2010. Ceci vous paraît-il crédible ? Lorsque l’on suspecte tous les autres partis de manipuler leurs auditoires, pourquoi accorder une foi disproportionnée à un discours de caméléon ?

    Sur l’Europe, l’internationalisme et le Front de gauche, je ne vous ai pas répondu : je suis en total désaccord avec votre vision des choses. Vous partez du principe que puisque les américains ont voulu l’Europe, il est naïf ou inconséquent ou inadapté de vouloir l’Europe.

    L’idée de démocratie est utilisée par la majorité des régimes pour manipuler les masses. Est-ce pour cela qu’on est obligés d’être contre la démocratie ? Non, mais c’est pour cela qu’il est légitime de militer pour réformer nos démocraties en profondeur, pour en faire tout autre chose que ce qu’elles sont actuellement. Tout ça pour dire qu’on est pas obligés d’être contre quelque chose parce que quelqu’un en fait quelque chose de mal. On peut tout à fait vouloir en faire quelque chose d’autre.
    L’Europe "de Mélenchon", ou la mienne, n’ont strictement rien à voir avec celle de la CIA.

    Enfin sur l’internationalisme, en vous lisant il me semble que vous n’avez qu’une très vague idée de ce dont il s’agit. Je vous invite donc à lire Marx et d’autres internationalistes, au moins un peu.

    Ah oui, Marine Le Pen pro-Chavez ? vous pouvez toujours rêver. Mais en attendant, je vous conseille plutôt de vous intéresser à un vieux truc poussiéreux et ringard : les idéologies. Vous comprendrez peut-être la différence que je fais entre l’Histoire, l’action concrète, et les ravalements de facade suivant le sens du vent : du vent