Marine Le Pen sur la Libye, la Syrie, l’euro, le SMIC, Taubira, le racisme anti-blanc
Sur la Chaîne Parlementaire, à l'émission Questions d'Info, Marine Le Pen répond à des questions sur une batterie complète de sujets de fond. L'équipe de journalistes qui l'interroge est menée par Frédéric Haziza.
Nous résumons ci-après les principaux thèmes abordés, sachant que Marine Le Pen a aussi balayé en quelques secondes des sujets qu'elle qualifie de "dérisoires" (rythmes scolaires ...).
Lybie, Syrie
Marine Le Pen se voit demander ce qu’elle pense de la déclaration de François Hollande, aux termes de laquelle il n’exclut pas une intervention militaire en Syrie sous l’égide de l’ONU. Elle répond :
"Il ne prend aucun risque cette opération est totalement virtuelle", puisque des grandes puissances s’y opposent fermement. Elle ajoute, sur le fond : "J’ai toujours été contre toutes les interventions qui ont été faites."
Elle est alors attaquée de façon particulièrement agressive : "Vous laissez Bachar el Assad massacrer son peuple."
Non, rectifie-t-elle, ce n’est pas un massacre, c’est une guerre civile. Il n’y a pas d’un côté un méchant gouvernement et de l’autre des civils désarmés.
Le terme de "guerre civile" déclenche des aboiements du côté de la meute des journalistes.
"Vous considérez que c’est une guerre civile ? ... une guerre civile qui tue des enfants."
Elle maintient : c’est une guerre civile, avec des armées de chaque côté.
Elle préconise une sortie diplomatique et souhaite un rôle important de la Russie. Elle rétorque à la meute :
"C’est un problème international, je voudrais juste qu’on arrête de le présenter aux Français comme s’ils avaient quatre ans."
Milices islamiques armées en Lybie, en Syrie : les interventions mènent, ou risquent de mener, à une situation pire qu’avant.
En Lybie, "on a remplacé une dictature laïque par une dictature islamiste"
La meute demande :
"Et parfois, une dictature laïque vaut mieux qu’une dictature islamiste ?"
Sans complexes, Marine répond positivement. Une journaliste rétorque qu’on peut imaginer de sortir d’une dictature laïque par autre chose qu’une dictature islamique. Marine Le Pen répond qu’il n’a été constaté aucun exemple d’une telle évolution heureuse.
Elle nous apprend qu’elle est saisie par des femmes tunisiennes extrèmement inquiètes.
SMIC, pouvoir d’achat
Interrogée sur l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire, elle répond que ce n’est pas au niveau des problèmes de vit notre pays ; que c’est une obole, que "c’est toujours mieux que rien" (ton très ironique)
Elle rappelle ses propres proposition : elle a proposé une revalorisation de 200 euros des salaires pour arriver à 1500 euros, par prise en charge par l’Etat d’une partie des cotisation salariales ; cette prise en charge serait elle-même financée par une contribution sociale à l’importation de 3 %.
Une telle contribution est à distinguer de la TVA dite "sociale", qui frappe aussi les produits français.
Elle est aussi à distinguer d’une augmentation du SMIC, qui entraîne une augmentation des charges des entreprises, dont la candidate rappelle que ce sont pour la plupart des petites PME qui se retrouveront dans des situations intenables.
La candidate préconise à nouveau de changer de modèle économique et de mettre notre pays à l’abri par un protectionnisme intelligent.
Avec quelque malice, et puisqu’on parle de pouvoir d’achat, elle demande où est le blocage des prix de l’essence, promis par le candidat Hollande.
Europe, euro
La candidate compare l’Union européenne à feu l’Union soviétique et dit qu’elle n’est pas réformable en l’état.
Est-elle toujours pour la sortie de l’euro ? Elle répond :
"Je suis toujours pour vous dire que l’euro va s’effondrer."
Elle souligne avec quelque malice que la Banque centrale européenne fait ce qu’il faut pour, puisqu’elle vient de faire savoir qu’elle n’aiderait plus aucun Etat.
Taubira, communautarisme, esclavage, racisme anti-blancs
Marine Le Pen partage-t-elle les critiques de l’UMP sur la nomination de Taubira au gouvernement. ?
Elle ne les partage pas. Elle les précède :
"J’ai été la première à dire ce que j’en pensais" ; elle a critiqué cette nomination dès le jour même de la composition du gouvernement. : "On ne nomme pas ministre une indépendantiste" ; "C’est une communautariste" .
Elle lui reproche sa loi sur l’esclavage, qui épargne l’esclavage arabo-musulman au motif qu’on ne peut pas faire peser sur les épaules des jeunes arabes le poids de ce qu’on pu faire leurs aïeux.
Marine Le Pen refuse le deux poids deux mesures :"Eux non mais d’autres oui".
La question lui est posée directement :
" -Vous pensez qu’elle fait du racisme anti-blancs ?
- Je vais attendre le reste de sa politique."
En tous cas, Taubira, de même que le reste du PS, et de même d’ailleurs que l’UMP, est totalement incapable de lutter contre l’explosion du racisme anti-blanc puisque tous ces partis le nient.
Les journalistes feignent de ne pas savoir de qu’est le racisme anti-blancs. La candidate répond par des exemples simples :
"Sale blanc, face de craie ... c’est ce que vivent des millions de nos compatriotes chaque jour"
Faut-il une loi contre le racisme anti-blanc ?
"- Oui
-Pourtant vous êtes opposée à la loi Gayssot."
En effet. Mais il faut arriver à sortir de l’actuelle situation de deux poids deux mesures.
Zemmour, harcèlement sexuel
Marine Le Pen défend la liberté de la presse et demande qu’on résume la pensée d’Eric Zemmour sans la simplifier.
Sur le harcèlement sexuel, le Conseil constitutionnel a eu raison de retoquer un texte qui est trop flou.
Peut-on en faire un plus précis ?
Oui, répond-elle. C’est un travail juridique. D’ailleurs difficile mais on peut le mener.
Avec un peu de malice, elle souligne qu’il y aurait d’autres façons de lutter concrètement contre le harcèlement sexuel :
"Quand je vois que quelqu’un par M. Tron est toujours maire de sa ville et candidat à la députation, chaleureusement recommandé par M. Copé ..."
A l’observation qu’il n’a pas été condamné, elle répond
"Je suis pour le principe de précaution."
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