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Accueil du site > Actualités > Société > Le planning familial incite à l’avortement, même à l’étranger quand le délai (...)

Le planning familial incite à l’avortement, même à l’étranger quand le délai légal est passé

Nous reprenons les canulars d’Enquête & Débat, avec cette fois un sujet ultra-sensible, à savoir le droit à l’avortement. En France il est interdit d’avorter après 3 mois de grossesse, donc nous étions curieux de connaître la réaction du planning familial qui recevrait un appel d’un père voulant faire avorter sa femme enceinte de 4 mois et demi. La réponse est claire, à tous les échelons : partez la faire avorter à l’étranger. Il n’est question de garder l’enfant jusqu’à la naissance que quand nous le proposons, et encore, "c’est compliqué" selon le planning familial. Assurément, tuer un fœtus dont le cœur bat dans le sein de sa mère, c’est moins "compliqué"...

 

Extrait :

 

 

Version intégrale :

 

 

Voici en résumé le discours que nous avons tenu :

J’ai 34 ans, ma femme est enceinte de 4 mois et demi, et on ne veut pas garder l’enfant, j’aimerais savoir ce que je peux faire. Notre médecin nous a expliqué qu’il n’y a pas d’avortement possible après 12 semaines (3 mois) sauf si enfant handicapé. On pensait le garder et puis c’est trop compliqué, donc soit on le fait avorter avec votre aide, soit on l’abandonnera à la naissance. On a déjà un bébé de 8 mois, il est hyperactif. On ne l’avait pas prévu. Déjà on n’avait pas prévu d’avoir un autre bébé si tôt, on nous avait dit qu’avec l’allaitement c’était contraceptif mais ça n’a pas marché. Et maintenant on ne se voit pas s’occuper de deux bébés à la fois en si bas âge avec nos métiers, et le coût des crèches, des assistantes maternelles, de la nourriture etc. Que nous conseillez-vous de faire ?

 

Tags : Famille




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32 réactions à cet article    


  • 11 votes
    eQzez edzez 4 juillet 2013 10:32

    Merci à qui ? à la franc maçonnerie pardi !


    C’est ça le progrés moral que souhaite cette elite immorale.

    • 10 votes
      Juste Juste 4 juillet 2013 11:06

      « Morgentaler ne pratique plus d’avortements depuis qu’il a subi un pontage coronarien en 2006 ; il estime avoir formé plus de 100 médecins aux avortements thérapeutiques et avoir effectué lui-même plus de 100 000 avortements au cours de sa carrière »

      Ci-joint, Morgentaler en train d’avoir une vision du bûcher infernal qui lui a été préparé pour l’éternité


    • vote
      eQzez edzez 4 juillet 2013 11:14

      il a l’air d’avoir une tete normal pour son age.



    • 3 votes
      micnet 4 juillet 2013 10:47



      A noter cette perle à partir de 6’30 (vidéo intégrale) :

      ” – J Robin : ’on pensait abandonner le bébé à la naissance. Qu’en pensez-vous ?
      - La dame : ’Oui alors là c’est plutôt une conseillère conjugale qui pourrait vous répondre…’”

      Voilà qui fait assez froid dans le dos...Et si on pose la question de savoir si on a la possibilité de tuer nous-même les gamins dès la naissance, est-ce qu’on va aussi nous orienter vers une conseillère conjugale ?


      • 4 votes
        Aiezoa Aiezoa 4 juillet 2013 12:09

        " Sauf que l’esprit de cette loi devait être l’exception et non la généralisation à tout-va"

        .Sauf que l’assassin qui veut égorgé sont adversaire cache sont couteau.


        • vote
          micnet 4 juillet 2013 12:39
          @Aieza

          .Sauf que l’assassin qui veut égorgé sont adversaire cache sont couteau"

          ---> Sauf qu’en 1973 (date de l’application de cette loi), le couteau n’avait pas de lame...


        • 1 vote
          micnet 4 juillet 2013 12:42

          1974 (et non 1973)


        • 3 votes
          Guit’z 4 juillet 2013 12:37

          @ Jean Robin

          C’est dommage que vous soyez si inégal (à mon avis, ça vient de votre militantisme un peu borné qui vous rend souvent démago et plus souvent encore approximatif) parce qu’il vous arrive d’avoir de l’à-propos ! (Par exemple, bien que socialiste - et non "de gôôôche" -, je souscris totalement à votre discours sur le racket fiscal, l’étatisme mortifère et l’impossibilité faite en France à ceux qui veulent bosser d’entreprendre ou de recruter). Bref.

          Bref, excellente vidéo : je veux dire angoissante... La connerie de ces bonnes sœurs de la culture de mort, leur dévouement à la cause du nihilisme institutionnalisé, leur zèle d’idiotes utiles de l’eugénisme soft, leur haine de l’utérus et leur passion du nombril mêmement hystériques... Ces avorteuses humanistes sont les sentinelles du nouvel ordre libéral, celui du Moi-Je consumériste le plus irresponsable et délirant. Ce sont des têtes de linottes enragées. Un mélange d’Amazones candides, de mouche du coche philanthropique et d’agent d’ambiance de l’apocalypse.


          • vote
            micnet 4 juillet 2013 12:49

            @Guit’ z


            Rien à ajouter smiley

          • 3 votes
            Enquête&Débat Enquête&Débat 4 juillet 2013 12:51

            @Guit"z : désolé mais il n’est pas libéral de tuer un foetus, cette manie de tout mettre sur le dos du libéralisme, comme d’autres mettent tout sur le dos des juifs ou d’israël, a quelque chose d’étourdissant. Vous en rendez-vous simplement compte ? Pensez-vous que Reagan était anti-libéral, lui qui était contre l’avortement ? Réfléchissez un peu avant d’écrire une telle énormité... Vous êtes dans le même camp que Copé qui vient de dire que le mot libéralisme ne lui allait pas car il fallait prendre en compte les faibles. Ridicule ! En règle générale, le libéralisme rend fort les faibles, rend riche les pauvres, rend bien portant les malades... La manipulation consiste à faire passer l’exception pour la règle, voilà le discours des anti-libéraux comme vous, dommage en effet que vous ne vouliez pas regarder les faits en face, comme dirait Lénine ils sont têtus. Toutes les sociétés qui développent le libéralisme ont moins de pauvres, ont une meilleure espérance de vie, ont moins de mortalité infantile, ont un meilleur IDH, etc. etc. etc. L’anti-libéralisme est un paupérisme, et n’a rien à voir avec l’avortement, qu’il ne prône aucunement, au contraire.


            • 2 votes
              stalouk stalouk 4 juillet 2013 13:38

              Oui tout à fait d’accord avec JR, d’ailleurs les dernières avancées montrent indéniablement que le libéralisme permet de prolonger l’espérance de vie des cancéreux de 10 à 15 ans tout en augmentant considérablement la taille de leur pénis.
               
              "Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. "
              Henri Lacordaire


            • 6 votes
              Pyrathome Pyrathome 4 juillet 2013 15:13

              le libéralisme rend fort les faibles, rend riche les pauvres, rend bien portant les malades...
              .
              Notre présent prouve exactement le contraire, Robinou est un monument de mauvaise foi....
              À ce point de négationnisme, on ne peut plus rien pour lui.......


            • 5 votes
              Guit’z 4 juillet 2013 15:03

              @ Jean Robin,

               

              Quand je parlais de militantisme borné...

               

              Pantareï, disaient les Grecs : Tout change... Comment vous faire comprendre que le libéralisme est un processus historique et non seulement une doctrine, comme toutes les doctrines, pertinente dans la mesure même de son abstraction ? Que la main invisible d’Adam Smith dispense indifféremment friandises et paires de gifles ? Que ses vertus comme ses défauts dépendent d’un contexte lui-même essentiellement déterminé par ce processus cumulatif qu’est la technique ? Et que, vu de Paris en 2013, le libéralisme n’est pas tant "mon" ennemi métaphysique qu’une menace historique, celle de la méga-machine dont il est devenu la superstructure ?

               

              D’abord, admettons que votre libéralisme à vous ne tue pas les fœtus... en revanche, c’est bien votre libéralisme qui, en Allemagne, se propose par exemple d’obliger certaines jeunes femmes à accepter un boulot d’hôtesse de charme sous peine de se voir supprimer leurs indemnités de chômage... Voilà pour l’éthique. S’agissant d’économie politique, vous raisonnez - et ce n’est pas indigne, au contraire - en patron de PME : soit aux antipodes du monde des multinationales et de la finance, avant-gardes de la technocratie et visage actuel du capitalisme libéral devenu totalitaire : ayant d’ores et déjà entrepris de reconfigurer les mentalités et se proposant même de reconfigurer la biologie humaine.

               

              Que je sache, ce sont bien des libéraux qui rackettent les peuples pour renflouer les banques ? Je pourrais vous citer moi-même une collection étourdissante, infinie, de faits quant aux ravages du libéralisme contemporain : mais contrairement à vous, je ne me navrerai pas de votre refus de les constater, sachant depuis toujours qu’un idéologue - se réclamât-il du pragmatisme - n’a cure de ce qui le réfute peu ou prou. Or vous n’êtes pas moins un idéologue que vos adversaires, et que toutes les sous-merdes gauchistes qui vous accablent de leurs pitoyables injures à chacune de vos publications.

               

              Jean, une société libre se compose de petits patrons et de petits propriétaires, c’est certain. Et les vertus de l’entrepreneur individuel, ainsi que son niveau de conscience, dépassent de loin celles du salarié bureaucrate irresponsable dont le petit fonctionnaire est souvent la caricature insupportable. Sur ce chapitre-là, inutile de vous mettre en peine : le marxiste cohérent, c’est-à-dire honnête et critique que je me targue d’être, pour avoir tiré les conséquences de la tragédie soviétique, est aussi convaincu que vous.

               

              Mais le tort des idéologues libéraux est de croire que la liberté (politique, économique, culturelle) nait avec le libéralisme, et s’arrête à ses déclarations d’intention, ses préceptes miraculeux. Il est certain que les 30 Glorieuses, par exemple, ont essentiellement profité aux masses populaires ; le Capital ayant dû lâcher du lest pour garder la main face au chant des sirènes de l’Est. L’Est qui, pour autant, n’offrait pas une alternative à l’Ouest, seulement un modèle rival dans la course à l’économisme technicien. Car l’idéologie cesse où commence la technique. La technique est le nerf de la guerre Est/Ouest et de la prospérité : le niveau de vie à l’est (abstraction faite de sa qualité, en partie subjective d’ailleurs) aura fortement bondi au 20ème siècle, tout comme à l’ouest. Rien ne ressemble tant à un capitalisme technicien libéral qu’un capitalisme technicien d’Etat, de même que rien ne ressemble plus à la vie d’un OS américain que celle d’un OS soviétique : la méga-machine s’accommode indifféremment de toutes les religions utilitaristes et productivistes.

               

              C’est pourquoi le débat contemporain n’oppose pas tant libéralisme et anti-libéralisme, que technocratie et démocratie, ou, plus précisément, humanisme et post-humanisme. La mise hors jeu de l’économisme soviétique n’a fait que précipiter la suprématie de l’économisme libéral ; la méga-machine libérale n’est devenue folle en tant que libérale, mais en tant que méga-machine. (Même si, je vous le concède, l’agencement libéral s’est avéré plus efficace à servir la méga-machine que l’agencement rival ; l’oligarchie libérale étant manifestement plus habile que son homologue bolchévique.)

               

              Le capitalisme, parvenu à ce stade historique de suprématie globale, est sans conteste le plus grand péril pesant sur le monde, champ de bataille antidémocratique et bulldozer sans égards envers ses bocages traditionnels. C’est un péril objectif, qui s’accroit encore d’un péril politique : l’ultra-violence de l’Hyperclasse (comme dit l’aède Jacques Attali) maitresse du Capital, laquelle se montre profondément fasciste et même satanique. Façonnée par la méga-machine, allouée à la valorisation du seul Capital, l’Oligarchie est l’ennemi absolu du genre humain, prête à toutes les violences pour le soumettre, comme naguère le Parti – à ceci près qu’elle dispose d’un arsenal de moyens coercitifs dont aucun Pouvoir autrefois n’aurait seulement rêvé. La méga-machine a suscité l’hyperclasse qui la perfectionne pour son seul bénéfice.

               

              Sortir de la méga-machine implique donc de critiquer le libéralisme - certes falsifié par la l’Oligarchie - qui en constitue désormais l’armature politique exclusive.

               

              Pour finir, je sais que votre doctrine est faite, mais je crois sincèrement que vous gagneriez à lire Michéa, et particulièrement L’Empire du moindre mal.

               

              Bref, ni Internationale, ni globalization  !

               

              Cordialement,

               


              • 1 vote
                jeanpiètre jeanpiètre 4 juillet 2013 16:09
                @ Guit’z

                 "une société libre se compose de petits patrons et de petits propriétaires, c’est certain."
                ne voyez vous pas une incohérence en définissant une société libre, la société qui se base sur la subordination de certains de ses composantes par d’autre ?

              • 1 vote
                Guit’z 4 juillet 2013 16:22

                Je pense que l’échelle humaine est le facteur permettant seul d’atténuer les inévitables rapports de production jusqu’à la disparition du salariat... laquelle disparition a pour condition fondamentale l’émergence d’un individu conscient de la nature collective du travail, et se sentant responsable de l’avenir de la société que désireux de transcender sa propre existence.

                Soit, finalement, l’archétype de l’honnête homme libéral selon les auteurs Classiques... aux antipodes de l’assisté socialo comme du prédateur capitaliste mêmement immatures !

                Donc, non : pas de contradiction en l’état actuel des choses, juste un moindre mal. smiley


              • vote
                Mr.Knout Mr.Kout 4 juillet 2013 16:51

                Une société qui met des barrières (petit proprietaire) est une société libre ?


                Sophisme quand tu nous tient.

              • vote
                micnet 4 juillet 2013 21:24

                @Guit’z


                Vous dites :

                D’abord, admettons que votre libéralisme à vous ne tue pas les fœtus... en revanche, c’est bien votre libéralisme qui, en Allemagne, se propose par exemple d’obliger certaines jeunes femmes à accepter un boulot d’hôtesse de charme sous peine de se voir supprimer leurs indemnités de chômage... Voilà pour l’éthique. S’agissant d’économie politique, vous raisonnez - et ce n’est pas indigne, au contraire - en patron de PME : soit aux antipodes du monde des multinationales et de la finance, avant-gardes de la technocratie et visage actuel du capitalisme libéral devenu totalitaire : ayant d’ores et déjà entrepris de reconfigurer les mentalités et se proposant même de reconfigurer la biologie humaine."

                ---> Concernant le fond du débat lié au libéralisme et aux questions sociétales type ’avortement’, je pense qu’il faut faire la distinction entre 2 notions (au-moins) bien différentes en rapport avec le libéralisme :

                1 - La notion dite ’libérale-libertaire’ (voire libertaire tout court) théorisée par Clouscard (le maître-à-penser de Soral) qui considère (en gros, je schématise) qu’il faut être plutôt ’libéral’ sur les questions économiques et progressiste sur les questions sociétales. Par conséquent, c’est une vision de type ’individualiste’ qui, d’une part donne la primauté à l’individu sur la société et d’autre part considère que celui-ci n’a pas de compte à rendre à ladite société, la notion de ’Bien commun’ n’existant pas.
                (Pour la petite histoire, sur le plan sociétal c’est cette vision libertaire incarnée par Cohn-Bendit qui s’est imposée. En revanche, sur la partie économique, c’est l’approche de type ’marxiste’, elle aussi issue de Mai 68 avec un rôle accru de l’état incarné par le mouvement ouvrier qui s’est imposée sur le plan économique (cf accords de Grenelle))
                Pour ma part, je considère que c’est ce type de libéralisme dit libéral-libertaire avec son approche égalitariste (qui en réalité n’est pas libéral) qui mène au nihilisme que vous dénoncez justement.

                2  - La notion dite ’libérale-conservatrice’ qui est celle que pour ma part je souhaite. C’est à dire ’libérale’ sur le plan économique et ’conservatrice’ sur le plan sociétal (patriotisme, respect de la famille traditionnelle, respect des anciens...). Cette approche est le contraire de l’individualisme. Il suffit de relire Tocqueville qui, en visionnaire, avait bien senti, suite à ses pérégrinations outre-atlantique, le risque des démocraties égalitaristes à fabriquer de l’individualisme et donc de l’égoïsme.
                Par conséquent la vision libérale-conservatrice met clairement la priorité sur la liberté mais celle-ci s’accompagne nécessairement de la responsabilité via la transmission de valeurs traditionnelles. Cette notion de responsabilité est fondamentale pour dissocier une approche authentiquement libérale d’une approche purement individualiste.
                Or aujourd’hui nous vivons dans une société individualiste ET antilibérale ! 
                Là est tout le paradoxe ! C’est à dire que les gens sont totalement assistés par l’état et sont donc totalement déresponsabilisés. La ’créativité’ qui est pourtant une qualité typiquement française est complètement tuée en France. Et tout comme moi ; vous déplorez que les petits entrepreneurs sont découragés. Demandez-vous donc pourquoi !

                A méditer
                Cordialement
                micnet


              • 1 vote
                Guit’z 4 juillet 2013 22:46

                @ Micnet

                Concernant le fond du débat sur le libéralisme, je suis bien d’accord : seul le gauchiste imbécile et/ou manipulateur ose assimiler le bourgeois puritain d’hier au bourgeois narcissique d’aujourd’hui. En effet, certains « bourgeois » (terme devenu flou) ont bien pris le coche de l’économisme global ; d’autres pas (je suis moi-même issu d’un tel milieu, aisé et catholique… mais intellectuel plutôt qu’hédoniste).

                Tout ce que vous dites est juste, mes quelques contributions sur ce fil vous convaincront de notre commune perception des choses, quels que soient nos prismes analytiques. Ce que vous appelez une « société individualiste et antilibérale à la fois », c’est ce que moi j’appelle une société (pré)fasciste : « le fascisme, c’est la fusion de l’Etat et des corporations », dit Mussolini, inventeur du concept et qu’il faut donc croire sur parole. Soit une société qui ne parle plus que d’argent, et où la classe au pouvoir garde la liberté pour elle. Pour y avoir un peu réfléchi, comme vous m’invitez à le faire, je dirais que c’est par le fascisme qu’est levé le paradoxe que vous pointez : le fascisme est la synthèse de l’enculisme comme science et de la médiocrité comme morale… En somme : les peuples moribonds font dans le petit caporal à slip cradingue… (L’historien allemand du nazisme Ernst Nolte insiste sur la « médiocrité morale » des Allemands dans les années 20/30 – et de façon autrement plus convaincante – sociologiquement étayée – qu’Annah Arrendt décrivant, sous les traits d’Eichmann à Jérusalem, la « banalité du mal »).

                Un petit commentaire perso : je suis chaque jour plus étonné de constater combien Michel Clouscard, depuis qu’il est mort, sort peu à peu d’un injuste anonymat eu égard à son génie prophétique. Tout le monde le cite chez les anti-systèmes, de Michéa à l’Action Française ! Figurez-vous que j’ai été très lié d’amitié avec lui (qui m’a été présenté par Alain Soral en 2003), presque jusqu’à sa mort survenue en août 2008 je crois. J’ai passionnément aimé cet homme remarquable, drôle et chaleureux, sorte de Socrate inconnu, de vieillard poétique inaltéré, que j’ai vu pleurer sur la tombe de « mon pauvre frère », dans un ravissant petit cimetière ensoleillé du Tarn. Quand j’allais chez lui, à Gaillac, rue Delga, je dormais dans la chambre de sa mère, avec le pape au-dessus de ma tête et Tristan et Iseult sur la table de nuit… Et j’éclatais de rire en songeant à l’actualité du péril rouge. Je ne peux que recommander cette œuvre dont j’ai tant appris, aujourd’hui rééditée par les Editions Delga de l’excellent Aymeric Monville – le seul héritier de Clouscard, n’en déplaise à Soral – et qui reste ouverte à tous les passants de bonne volonté…

                Cdlt




              • vote
                micnet 4 juillet 2013 23:25
                @Gut’ z

                Ce que vous appelez une « société individualiste et antilibérale à la fois », c’est ce que moi j’appelle une société (pré)fasciste : « le fascisme, c’est la fusion de l’Etat et des corporations », dit Mussolini, inventeur du concept et qu’il faut donc croire sur parole"

                —> Tout à fait. Et c’est aussi ce que Tocqueville en authentique libéral qu’il était pressentait en disant que " l’ Amérique a combattu par la liberté l’individualisme que l’égalité faisait naître "
                (constat tout à fait juste à son époque pour l’Amérique, peut-être un peu moins aujourd’hui...

                Toujours est-il que selon lui et contrairement à ce que beaucoup pensent ; un excès d’égalitarisme conduit à l’individualisme. Et concernant ce lien entre individualisme et égalité et pour aller dans votre sens sur le fait que tout cela conduit au despotisme, Tocqueville ajoute : 

                " L’égalité place les hommes à côté les uns des autres sans lien commun qui les retienne. Le despotisme élève des barrières entre eux et les sépare. Elle les dispose à ne point songer à leurs semblables et il leur fait une sorte de vertu publique de l’indifférence. Le despotisme, qui est dangereux dans tous les temps est donc particulièrement à craindre dans les siècles démocratiques."

                Cordialement




              • 1 vote
                Guit’z 4 juillet 2013 23:58

                @ Micnet

                Nous ne sommes donc pas seuls au monde, ni vous ni moi. Quelques lectures et quelques intuitions communes sont des poignées de main dans le temps.
                Ayant pas mal blablaté aujourd’hui, je vais m’arrêter là...
                Et lisez le Traité de l’amour fou, de Clouscard : si vous n’êtes pas bluffé, je promets de vous rembourser !

                 smiley


              • vote
                micnet 5 juillet 2013 00:02
                @Guit’ z

                Et lisez le Traité de l’amour fou, de Clouscard : si vous n’êtes pas bluffé, je promets de vous rembourser !"

                ---> J’en prends bonne note smiley

              • 1 vote
                Guit’z 5 juillet 2013 01:57

                @ Micnet

                Une dernière chose pour ce soir : je crois quand même que le plus intéressant dans l’œuvre de Tocqueville, consiste moins dans le scepticisme étonné que lui inspire l’Amérique, que dans le scepticisme hautain - nobiliaire - que lui inspire la démocratie. Comme si Tocqueville, esprit enthousiaste, aventurier, juvénile "for ever", pressentait dans l’égal enrôlement social de tous comme un dispositif politique idéal pour servir la méga-machine. Tocqueville a cette vision, d’un pouvoir politique englouti dans la technocratie. Vous connaissez cette citation fameuse : "je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans répit sur eux-même pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres. Etc." L’auteur vise la démocratie et pourtant l’on sent bien qu’il parle de cette autre chose - que j’appelle la méga-machine. Je dirais que : l’homme démocrate est un rat qui tourne sans répit dans la roue de la fortune ; et quand il se repose il ne faut pas le déranger ni dans ses plaisirs ni dans son sommeil...
                Personnellement, c’est le Tocqueville aristocratique et méfiant quant aux vertus libérales que le marxiste que je suis préfère - par osmose tragique, si je puis dire... Celui qui, en décembre 1848, lorsque pour la première tous les Français furent appelés aux urnes, précède en carrosse sa domesticité tout ébahie...
                Vous pensez bien que mon amour de ce Tocqueville-là, réactionnaire osons le mot, ne plait à personne parmi les miens - les radicaux de la révolution -, tant il parle à mes délicieux camarades royalistes !


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                micnet 5 juillet 2013 08:59
                @Guit’ z

                L’auteur vise la démocratie et pourtant l’on sent bien qu’il parle de cette autre chose - que j’appelle la méga-machine"

                ---> Oui d’ailleurs à ce propos je voulais vous poser la question suivante concernant ce que vous appelez la ’méga-machine’ ou la ’Technique’ ? Connaissez-vous les écrits de Jacques Ellul ? Il a été un des tous premiers a théorisé le concept de la Technique au 20è siècle et de ses conséquences !

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                Éric Guéguen Éric Guéguen 5 juillet 2013 11:32

                Bonjour Guit’z.
                Avez-vous déjà songé à démonter en esprit les rouages de la "méga-machine" ? Je veux dire à sortir du seul point de vue phénoménologique et à tenter d’en saisir totalement le fonctionnement ? Après tout, devenir mécanicien est certainement la meilleure solution pour s’en défaire ou la reprogrammer, non ?
                Le cas échéant, quelles sont vos conclusions ?
                Bonne journée.


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                Guit’z 5 juillet 2013 13:38

                @ Micnet

                J’ai lu Jacques Ellul en effet. Je vous dirais que j’ai surtout été impressionné par Bernanos, et son essai pamphlétaire capital, à mon avis l’un des plus grands livres du 20ème siècle : La France contre les robots.

                @ Eric Guéguen

                Saisir "l’essence conceptuelle" - comme me disait souvent Clouscard - de ma méga-machine : c’est un tout autre travail en effet que d’en faire la phénoménologie... 
                Pas mal de gens ont entrepris ce travail de longue haleine. Pour ma part, je crois qu’il me reste encore bien des choses à apprendre et à méditer avant de comprendre la nature exacte du processus en cours... Un peu comme chacun d’entre nous en fait !
                Cependant je vais tâcher de formuler la façon dont je ressens les choses... mais pas maintenant car je dois travailler !
                A plus tard, donc.


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                jeanpiètre jeanpiètre 4 juillet 2013 16:31

                Curieux qu’avec des idées remontant aux lumières et toujours rabachées depuis trois siècles, l’honnête homme libéral ne soit pas la norme .On dirait plutôt qu’ils tentent de muter en assisté capitaliste ou en prédateur socialo.

                de deux choses l’une.
                -le logiciel libéral classique est une philosophie faible et dépassée.
                -le logiciel libéral sert à légitimer l’état de l’exploitation d’un groupe sur l’ensemble. ;) :)

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                  Guit’z 4 juillet 2013 16:50

                  Tout à fait, tout à fait...
                  L’impasse des Lumières est celle du relativisme, donc du cynisme. Il y a un cynisme d’en haut et un autre d’en bas...


                • vote
                  jeanpiètre jeanpiètre 4 juillet 2013 16:57

                  le libéralisme classique que vous encensez est la pensée phare des lumières.

                  je ne vous fait pas l’affront d’un lien sur adam smith sur wikipedia . :<)


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                    Guit’z 4 juillet 2013 20:05

                    @ JeanPiètre

                    Vous vous abusez sur mon évocation de l’honnête homme libéral classique – pure fiction découlant de cette abstraction : l’homo œconomicus  que je citais à titre de paradigme repoussoir, d’hypothèse improbable... Je n’encense certainement pas le libéralisme et ne suis sûrement pas libéral. Pas plus que je ne suis communiste. (J’ai une culture marxiste (critique) assez solide, et ai lu avec un très vif intérêt les maitres libéraux, surtout les philosophes des Lumières (parmi lesquels Adam Smith, pour qui l’économie n’est certes pas une science mathématique mais une discipline morale, sur laquelle les prémisses de la révolution industrielle l’incitent à se pencher). Simplement le dépassement du libéralisme auquel j’aspire, implique son assimilation sérieuse.

                    La Richesse des nations culmine dans une vigoureuse apologie des sentiments moraux : l’individu smithien a conscience de son intérêt, mais aussi de ses devoirs – les uns et les autres s’auto-engendrant réciproquement. Voilà pour la théorie ; que la pratique historique réfutera presque aussitôt : d’où la théorie socialiste, au fondement de cette histoire du prolétariat, contée par ses apôtres (presque tous clercs issus de la bourgeoisie), que fut le socialisme. Un socialisme historiquement caduque, puisque ayant sombré dans le totalitarisme soviétique – quand il ne capitulait pas face au capitalisme (social-démocratie puis fascisme hier et... demain ?) : d’où le merdier absolu de la globalization.

                    De cette double caducité de l’individualisme et du collectivisme axiologiques, je crois que nous devons nous efforcer de tirer les modestes conséquences historiques, en nous gardant des théories sans jambes (socialisme scientifique) autant que des pratiques sans tête (anarcho-capitalisme). En l’occurrence, la propriété individuelle est aussi légitime que le service public est nécessaire : l’une est l’expression du désir, l’autre le reflet de la civilisation. Et toutes deux sont des manifestations de la conscience, au même titre que le droit qui les régit. Mais, encore une fois, le vice et la vertu de tout principe dépendent fondamentalement du contexte : je veux dire que les relations de la personne au groupe, guidées par d’identiques maximes, ne revêtiront pas la même forme dans une société de petite bourgeoisie provinciale encore un peu tradi, par exemple, que dans une mégalopole postindustrielle. Les principes en eux-mêmes ne sont que formules pieuses ; ce qui les matérialise, c’est précisément le contexte matériel – comme ce qui les humanise… c’est le contexte humain. Pour s’en faire une idée, il est capital de considérer l’emprise de l’appareil étatique et administratif d’un système de redistribution donné, comme il est fondamental de s’assurer que celui qui vous parle de liberté n’est pas lui-même prêt à faire bon marché de celle de son prochain... Implacabilité et laxisme corrompent l’esprit des lois ; tartufferie et fanatisme corrompent l’esprit des hommes (savoir lesquels, des lois ou des hommes, corrompent les autres – soit les thèses matérialiste et idéaliste – important moins que de comprendre que le fruit ne tombe jamais loin de l’arbre).

                    Le progressisme des Lumières, au fil d’avatars tortueux, a accouché de la méga-machine. La méga-machine, d’ores et déjà en train de saccager l’environnement, s’apprête à reconfigurer l’être humain dans sa totalité. Libéralisme et communisme n’ont fait qu’accompagner ce processus : ils sont même l’émanation de la méga-machine, dont Descartes est l’ingénieur putatif.

                    Alors finissons-en avec les Lumières – cette pensée bourgeoise en majesté, haut-fourneau de la technocratie darwinienne ! Cette maussaderie anglo-saxonne au scientisme superstitieux, né puritaine sinon cynique, et logiquement dégénérée en boboïtude libertaire !

                     

                    @ Mr Kout :

                    Je ne suis pas un sophiste. Mais je me demande si vous-même n’êtes pas un gauchiste ou un étudiant (c’est pareil), et ne confondez pas les murs et les écluses ? smiley

                     


                    • vote
                      Guit’z 4 juillet 2013 23:58

                      @ Micnet :

                      Vous êtes québécois ?


                      • vote
                        micnet 5 juillet 2013 00:04

                        @Guit’ z


                        Non du tout ! Mais je trouvais ce lien tout à fait adapté à la discussion. 
                        Salutations aux Québécois qui liraient Avox smiley

                      • vote
                        henocconeh henocconeh 14 juillet 2013 01:24

                        moi je propose qu’elle le garde et qu’elle le donne à des gens biens, des juges, des hommes d’états, des universitaires etc. eux au moins ils savent quoi en faire des gos dont on ne veut pas

                        http://www.prisedeconscience.org/manipulation-et-complot/inedit-sur-le-web-la-franc-maconnerie-dissequee-partie-2-au-coeur-de-lhorreur-2737

                        L’ affaire Zandvoort, et ses 90 000 photos d’enfants violés et bébés découpés à leur rite franc-maçonniques, et passé sous silence en France

                        tu veux racler les fonds de tiroirs de l’horreur française, sache que j’ai mieux, le jour où vous vous attaquerez à la franc-massonnerie, aux pédophiles qui sont ministres et en liberté en France, là M Robin je vous ferai des éloges comme jamais un homme n’a reçu, mais en êtes vous capables ?



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