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Christian Navis

Christian Navis

Né en 1948. Anthropologue et journaliste, navigateur et écrivain. A côté de livres-reportages et de récits d’aventures inspirés par mes voyages, j’ai soutenu une thèse diffusionniste selon laquelle le Pacifique, loin de constituer une barrière infranchissable, a pu être un trait d’union entre des cultures protohistoriques d’Eurasie et des Amériques.

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  • 2 votes
    Christian Navis Christian Navis 14 mai 2012 17:36

    Les marqueurs génétiques ça vous parle ?
    Dans l’ADN mitochondrial des Mexicains actuels on trouve des marqueurs amérindiens, mélanodermes, PIE et hispaniques.
    Mais c’est uniquement chez les Lacandons que l’on relève un génome très proche de celui des Mayas classiques (en comparant la répartition statistique avec l’ADN des os et momies)

    En outre, les Lacandons sont les derniers locuteurs de langue maya peu dénaturée par des apports extérieurs, si l’on se réfère aux lexiques phonétiques établis par les prêtres au début de la conquête, à une époque où déjà le maya classique était moribond...
    En outre, on compte une trentaine de variantes du maya, plus ou moins "polluées" par l’aztèque et l’espagnol.
    Mais je vous rappelle que la langue vernaculaire la plus commune au Mexique aujourd’hui est une variante du nahuatl, la langue des Aztèques, qui n’appartient pas à la famille maya !

    Les Lacandons ont conservé de leurs racines le chemin de pélerinages vers les lieux sacrés de leurs ancêtres, en fait des cités perdues de la selva que l’on a retrouvées grâce à eux, et quelques croyances relevant de la cosmogonie antique (sans les sacrifices)
    Après, il reste ce que vous décrivez : des emplumés qui dansent et font de la musique, et des bons sauvages supposés gentils écolos qu’on montre aux touristes...



  • 53 votes
    Christian Navis Christian Navis 14 mai 2012 17:25

    Merluchon est trop modeste.
    Sa bataille a du sens pour la terre entière !
    D’ailleurs, tous les jours Obama et Poutine lui téléphonent pour lui demander des conseils.



  • 2 votes
    Christian Navis Christian Navis 14 mai 2012 12:08

    Ceux que l’on considère comme les authentiques descendants des Mayas tant au plan génétique que linguistique sont les Lacandons, un peuple relique en voie d’extinction (quelques centaines de survivants à ce jour)
    Fuyant les conquistadors au coeur de la selva, leur isolement les a conduits à une régression civilisationnelle notable.
    On peut dire que si le peuple Maya a été absorbé par divers envahisseurs, sa culture a été détruite par les Espagnols qui brûlaient les Codex (il en reste 5 sur des milliers)
    Cette culture redevenue orale, donc fluctuante, ne survit plus qu’à travers des contes et légendes et des croyances plus ou moins magiques.



  • 2 votes
    Christian Navis Christian Navis 13 mai 2012 15:10

    Hi Stupeur !
    La thèse de Rowley influencée par la polémologie et le braudélisme déduit de l’évolution et/ou de la régression des structures sociétales et des artéfacts (au sens anglo-saxon) une osmose subie puis acceptée entre Mayas et Nashuas, confondus in fine dans les Aztèques.
    Et dès lors, les perturbations climatiques, les troubles internes et les sacrifices humains
    seraient des épiphénomènes événementiels vécus conjointement plus que des marqueurs déterminants de leur histoire.
    Bien entendu, ce n’est qu’une direction de recherche et il faut rester en mode conditionnel.
    il y a encore des vestiges prisonnièrs de la jungle, de nombreuses inscriptions à déchiffrer, et beaucoup d’artéfacts à dater et analyser avec le concours des sciences exactes.



  • 4 votes
    Christian Navis Christian Navis 13 mai 2012 13:33

    Jusqu’à présent, 3 grandes hypothèses (éventuellement complémentaires) expliquaient
    l’effonderment brutal de la civilisation Maya :

    - Les conflits endémiques avec les cités-états voisins, les vaincus de la veille pouvant se liguer le lendemain contre leur vainqueur, avec diverses variantes liées aux retournements
    d’alliances et aux querelles dynastiques,

    - Des guerres civiles résultant des sacrifices humains tellement nombreux qu’ils auraient affaibli l’économie et fragilisé la société tout entière en créant le doute, puis la rébellion contre les abus des prêtres,

    - Une catastrophe climatique survenue entre le VIII ème et le Xème siècle, l’évaporation des canaux d’irrigation et l’asséchement des puits réduisant la production alimentaire, contraignant tous ces gens à émigrer, abandonnant leurs cités à la jungle.

    Mais il y a la thèse d’Anthony Rowley, pour le moins iconoclaste et inquiétante :
    Selon lui, les Mayas auraient été victimes de leur succès !
    Leur prospérité, leur relative stabilité politique, leur suffisance alimentaire surtout, auraient suscité la convoitise de leurs voisins de Teotihuacan, les Nashuas moins bien lotis.

    Commerçants, artisans, serviteurs ou voleurs, alternant des stratégies de marchandage et de pillage, les Nashuas auraient peu à peu imposé leur présence et leurs exigences à des Mayas bien moins guerriers qu’on ne le croyait.
    D’après Rowley, les Mayas ne disparaissent pas au Xème siècle de façon mystérieuse, ils se fondent tout simplement dans une nouvelle population, plus nombreuse et plus dynamique.

    En témoignent le nouveau style composite des monuments de moins en moins mayas et de plus en plus aztèques, la transformation du langage et la simplification de l’écriture,
    l’évolution de la religion et de la cosmogonie, une nouvelle dévolution du pouvoir des souverains.
    Un schéma de fin d’une civilisation, non par sa destruction brutale mais par son absorption par une autre qui se modifie elle même tout en vampirisant son modèle.
     

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