C’est pas faux et j’allais le proposer moi-même ! Pour être clair, il est inutile de s’enfoncer dans le marécage des questions qui ne peuvent de toute façon n’avoir aucune réponse. C’est pourquoi je dis qu’il faut tout simplement admettre que certaines — sinon la plupart — de nos positions intellectuelles relèvent de notre tempérament, même si nous aimons nous faire croire qu’elles sont le résultat d’une scrupuleuse observation du réel et d’un strict raisonnement méthodique.
Comment pensez-vous le savoir ? Cette affirmation n’est-elle pas plutôt l’expression de votre tempérament... d’ailleurs lui-même conditionné par votre génétique ? J’ai l’impression que vous avez le sentiment ou la conviction de n’être pas libre et que vous donnez à cette sensation la forme d’une pétition de principe. https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9tition_de_principe
"Comme on est 100% soumis à la loi de la gravitation."
Si cela ne vous dérange pas mathématiquement parlant qu’on puisse être à 100% déterminé par des chaînes de causalité distinctes et parallèles (comme la dynamique génétique et la gravitation), autant dire qu’on est à 100 % déterminé par des milliers de chaînes de causalité sans pouvoir savoir laquelle va agir plus que les autres à chaque instant (comme la foudre tombant sur un homme génétiquement robuste dans la force de l’âge), mais où ce genre d’hypothèse ou d’intuition conduit-il concrètement, moralement, ou philosophiquement ? Si c’est juste une sensation de ne pas être libre à la base, je peux comprendre ; mais le raisonnement ne me paraît pas convaincant.
Peut-être qu’en partant du principe que je ne peux pas être libre je me prouverai que je ne peux pas être libre ; et qu’en partant du principe que je suis libre je me prouverai que je suis libre. Et c’est peut-être justement ça, la liberté : celle de l’être ou de ne pas l’être. La liberté est au commencement, ce n’est pas un résultat.