Ceux qui s’accrochent aux perceptions et aux opinions errent dans le monde en offensant les gens. (Magandiya Suta)
Il ne faut jamais blâmer la croyance des autres, c’est ainsi qu’on ne fait de tort à personne. Il y a même des circonstances où l’on doit honorer en autrui la croyance qu’on ne partage pas. (Dhammapada, IX)
C’est exact, l’espace ce n’est déjà pas "rien". Un espace vide, c’est déjà quelque chose. Les personnes "matérialistes" qui douteraient du réalisme de cette affirmation n’ont qu’à se demander combien leur coûterait un espace au centre de Paris ou de Londres, même aussi vide que possible.
La vidéo est trop courte, mais l’article dont vous donnez le lien est très bien écrit. Cela fait effectivement longtemps que Raoult travaille ce sujet et il continuera probablement de creuser cette voie toute son existence : "La vision de la vie que nous commençons à affiner aujourd’hui est plus nietzschéenne que darwinienne. Avec, d’un côté, Apollon, beau, rationnel et organisé, et l’éruption de Dionysos, qui entraîne le désordre, le chaos, des événements imprévus et les recombinaisons succédant aux bacchanales. Le transfert vertical des gènes à l’intérieur d’une même espèce, avec ses modifications progressives sélectionnées par l’environnement, ressemble au monde d’Apollon. Le transfert latéral des gènes entre espèces différentes via les microbes évoque par sa brutalité et sa radicalité l’univers de Dionysos. Toutes les théories scientifiques sont faites pour être dépassées un jour, d’autant que la science avance de plus en plus vite. Il y a quinze ans, on connaissait 2 000 espèces de bactéries. Aujourd’hui, nous en avons identifié plus de 10 000. Demain, nous nous attendons à en distinguer au moins 150 000..." Didier Raoult fait ici référence au plus clair et au meilleur livre de Nietzche (écrit lorsqu’il était encore sain d’esprit). C’est un livre d’esthétique, de philosophie de l’art... et aussi un livre sur la vie. Car la nature, le "vivant" ne peut être compris que d’une manière artistique, avec une âme capable de dépasser la contradiction dualiste (ce que Goethe et Novalis, avaient aussi compris).