Le vieil homme affirme lui-même que le coup de pied était retenu. "Nous
étions dans un café avec ma femme et ma fille après la manifestation.
Quand j’ai entendu du bruit, je suis sorti et vu le cortège qui
approchait avec des pétards et des fumigènes. J’ai vu un homme cagoulé
commencer à détruire la vitrine. Je croyais qu’il était jeune et je n’ai
pas réfléchi, je suis intervenu. Un lycéen ou un étudiant, même avec
une barre de fer, ça ne me fait pas peur. Mais c’était un homme, dans la
trentaine, et il a été sidéré de mon intervention." Plusieurs points lui "semblent bizarres" : "Le "ninja" qui
m’a frappé dans le dos ne m’a pas fait mal du tout, le coup n’était pas
du tout fort. Après, plusieurs personnes se sont mises autour de moi et
m’ont donné des coups pas violents du tout, quasiment des faux coups,
jusqu’à qu’une voix autoritaire dise "Lâchez-le". C’était l’homme au
visage découvert, qui a ensuite parlé à ma femme et ma fille, qui avait
la main en sang pour s’être pris une bouteille de bière lancée par un
casseur. J’ai eu l’impression que les gens qui m’ont entouré m’ont en
fait protégé pendant le moment violent. Mon hypothèse ? C’était des
policiers qui avaient des consignes pour laisser faire des dégâts
matériels, mais surtout pas de blessés."