Je scrutais Naoto Kan assis en face de moi à table. J’essayais de
m’imprégner de ce que cet homme contient en lui, qui lui a permis de
tenir bon dans une telle épreuve. Aucun officiel français ne l’a jamais
rencontré ni interrogé, aucun institut de recherche en sciences
politiques, aucun ministre, président. Rien. Personne dans le pays le
plus nucléarisé du monde ne s’est intéressé à ce que sa personne peut
nous apprendre. Le type des basses besognes à l’Élysée qui passe son
temps à s’occuper de nous n’a pas pensé une seconde à lui faire
rencontrer Macron au moment où celui-ci doit prendre la décision du
grand carénage pour relancer les vieilles centrales. Même juste pour
aider cet homme, je parle de Macron, à se préparer au cas où il lui
faudrait affronter quelque chose de cet ordre. La radio du pouvoir,
France inter, s’est contenté d’un reportage minimaliste dans la ligne
pseudo sarcastique du style fin de banquet pour ironiser sur le fait que
Naoto Kan est devenu anti-nucléaire après avoir été très pronucléaire.
La France s’en fout ? La France a la tête ailleurs ? « On ne sort pas du nucléaire comme de sa douche » a même osé le journal du bureau politique du PCF, L’Humanité.
Puisse ne jamais venir le jour où il faudra se souvenir que c’est à une
telle coalition du silence, de la veulerie, de l’arrogance et du fric
au bras long que l’on devra de subir ce qui adviendrait.
Merci Hase de maintenir le cap... Oui et ces députés FI redonne un peu de baume au coeur face à la médiocrité quasi criminelle de nos "dirigeants" et autres intellectuels infatués.