• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

papone

papone

Cet auteur n'a pas encore renseigné sa description

Tableau de bord

Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 0 305 0
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0


Derniers commentaires




  • 2 votes
    papone papone 2 juin 2011 20:15

    Ok pour Selten, je connaissais pas.
    Maintenant les équations et les modèles, c’est la partition des chercheurs et des ingénieurs du domaine et pour les non initiés il vaut mieux raisonner sur des concepts plus accessibles.

    La pression des pays à bas salaires sur l’emploi dans les pays occidentaux, dans le cadre d’un marché dérégulé, c’est une évidence et je ne pense pas qu’il existe des modèles qui disent que la dérégulation va permettre de diminuer le chômage. 
    Donc c’est connu, comme le fait que ça permet à court terme de plus consommer et que ça permet des marges plus importantes pour les compagnies organisées à l’échelle planétaire.
    Bon. Mais c’est pas le discours dominant.
    Todd n’est pas isolé, ben... un peu quand même. "Oligarchie", si tu prononçais le mot il y a un an tu avais droit à la bonne vieille théorie du complot. Aujourd’hui, sans jeu de mot il se démocratise et Todd y participe. Tant mieux, ça aide à penser.
    Quant au mot "protectionnisme" il est clairement encore tabou, connoté péjorativement et synonyme de repli sur soi, de guerre même (alors que le chaos issu de la dérégulation crée des tensions certainement plus fortes).
    Le dogme, c’est aujourd’hui encore le libre échange. Et toutes les voix qui dénoncent cette religion,sans fondement dans la théorie économique d’après Allais encore une fois, sont bonnes à entendre.

    Après si on est pas d’accord sur l’échelle, ça se discute. Dans un second temps. On ne va pas se déchirer sur des querelles de chapelles alors qu’on est d’accord sur l’essentiel.

    Je pense, à mon niveau, mais je n’ai pas de compétences en économie, qu’il y a une question de masse qui fait que l’échelle européenne est crédible et non l’échelle des nations européennes.
    Ça complique les choses certes mais une réussite européenne serait un exemple pour le monde et on pourrait ensuite aller jusqu’à la démocratie planétaire sur ce modèle. (Démocratie planétaire et non gouvernance mondiale.)



  • 10 votes
    papone papone 2 juin 2011 18:06

    Si tu pouvais nous citer quelques noms de ces grands mathématiciens économistes que tu as l’air de bien connaître, ça pourrait éclairer notre lanterne.

    Quant à Todd, sa voix détonne dans l’univers médiatique et il a au moins quelques mérites à mes yeux indiscutables :

    - il dénonce avec virulence la recherche de boucs émissaires sur la base de critères ethniques à l’heure où le gouvernement est complètement largué sur les questions fondamentales d’économie. Sur ce point Guaino a esquivé tout le long.

    - il critique le caractère oligarchique du pouvoir actuel en occident. Ne serait-ce qu’au niveau de la sémantique, c’est une bonne chose que ce terme soit utilisé et répandu dans le débat public. ("Au commencement il y avait le verbe", les idées ce sont les mots et vice versa, le vocabulaire est un enjeux du combat.)

    - il propose une solution qui semble extrêmement pertinente à savoir un protectionnisme à l’échelle de l’Europe. Entre états à peu près homogènes sur les plans économique et culturel, cela permettrait de se libérer de la pression insupportable de la concurrence des pays à très bas salaires.

    C’est une solution qui était défendue par Maurice Allais, unique prix Nobel d’économie français et méconnu notamment parce que ses positions contre le libre échange mondialisé et dérégulé lui ont valu un boycott médiatique en bonne et due forme. C’était un économiste extrêmement respecté par ses pairs qui mérite d’être redécouvert.
    Un espace européen démocratique et régulé au sein duquel se développent des grands projets industriels, écologiques et culturels, qui reprend le contrôle de sa monnaie et qui intervient sur la scène mondiale comme un partenaire puissant et pacifique, c’est un projet qui pourrait inspirer nos générations.

    Quand à Guaino, le débat aurait pu être intéressant s’il avait été de bonne foi et s’il avait défendu la politique du gouvernement sur le fond. On aurait alors pu essayer de comprendre comment un "gaulliste" peut se retrouver à coté d’un sarko faisant une politique fiscale pour les riches, se couchant devant la banque, sabotant la politique extérieure française en s’engageant dans toutes les aventures impérialistes foireuses aux côtés des américains au moment même où ceux-ci partent en torche, etc.
    En fait il n’a strictement rien dit et il n’a de gaulliste que l’étiquette. L’occasion s’est présentée et il a voulu croquer sa part du gâteau, c’est pas le premier et ce sera pas le dernier.
    Il est censé incarner un peu l’âme de la France aux cotés d’un président de la république peu cultivé dont il écrit les discours "historiques" (c’est pas drôle). Et pourtant il n’a rien à dire. Je vous mets au défi de trouver dans l’émission une vision, une perspective d’avenir. Même pour nous dire qu’on va en chier mais qu’au moins on sait où on va. Rien.

    La crise a bon dos. Elle est l’excuse universelle. "Le gouvernement a fait tout son possible" c’est à dire rien. Il suit le fil de l’eau au quotidien et obéit au pouvoir de l’argent. Il tente de limiter les dégâts et n’a absolument aucune vision globale, quant à parler de stratégie... Il a parlé de réguler la finance mais on voit bien qu’il n’y croit pas une seconde. Sarko allant affronter le fric ! C’était assez pathétique au final. En deux mots : renoncement et attente.

    En même temps, pour alléger son fardeau, on ne peut pas avoir un gouvernement qui affronte le pouvoir des multinationales et des banques tant que le peuple dort ou rêve d’être calife à la place du calife.



  • 3 votes
    papone papone 3 mai 2011 00:08

    Étrange ce photomontage grossier mais peut-être plus subtil que ça en a l’air.

    Pour faire face au scepticisme que déclenche forcément cette annonce spectaculaire ça permet de mettre les pieds dans le plat. Aucun média de masse ne contestera que la photo est bidon mais aucun ne contestera pour autant que l’info est bidon. Ça permet de brouiller les pistes.

    Le spectateur lambda se sentira malin de savoir que l’image est truquée, ça flattera son amour propre. Mais rassuré sur sa capacité à discerner le vrai du faux, il croira quand même le reste de la fable.
    Je ne peux pas m’empêcher de retranscrire ce passage d’Hannah Arendt extrait du "Système totalitaire" (p155, éditions du seuil) :
    "Ce mélange de crédulité et de cynisme avait caractérisé la pensée de la populace avant de devenir un phénomène quotidien chez les masses. Dans un monde toujours changeant et incompréhensible, les masses avaient atteint le point où elles pensaient que tout était possible et que rien n’était vrai. Le mélange était déjà remarquable en soi, puisqu’il sonnait le glas de l’illusion qui veut que la crédulité soit une faiblesse des âmes primitives et sans méfiance, et le cynisme le vice des esprits supérieurs et raffinés. La propagande de masse découvrit que son auditoire était prêt à tout moment à croire le pire, quelle qu’en fût l’absurdité, et ne répugnait pas particulièrement à être trompé, puisqu’il pensait que, de toute manière, toute affirmation était mensongère.
    Les leaders de masse totalitaires fondèrent leur propagande sur le principe psychologiquement exact que, dans de telles conditions, on pouvait faire croire aux gens les déclarations les plus fantastiques un jour, et être sur que, si le lendemain on leur donnait la preuve irréfutable de leur fausseté, il se réfugieraient dans le cynisme ; au lieu d’abandonner les chefs qui leur avaient menti, ils protesteraient qu’ils avaient toujours su que la déclaration était mensongère, et admireraient les chefs pour leur intelligence tactique supérieure.
    "

    (Évidemment nous ne sommes pas dans un système totalitaire mais les principes de la propagande connus et utilisés il y a 60 ans le sont toujours aujourd’hui, tout comme les théorèmes mathématiques.)

    Question bonus : combien de temps avant qu’on nous dévoile le nouveau prétendant ? Le petit poussin couvé depuis quelques années et qui s’apprête à envahir les JT et les pages de journaux ? Encore plus méchant, encore plus musulman, encore plus énervé...
    Le feuilleton n’est pas terminé.



  • 1 vote
    papone papone 2 mai 2011 22:51

    C’est ta vision de la civilisation ? Est-ce que tu te rends compte de ce que ton engagement te fait écrire ?



  • 11 votes
    papone papone 1er mai 2011 16:50

    T’as raison il faut tuer les enfants pour instaurer la démocratie. C’est logique.

Voir tous ses commentaires (20 par page)

Les thèmes de l'auteur


Publicité


Publicité


Palmarès

Publicité