je crois que faure a eu tout le recul nécessaire sur les propos inadmissibles de sa "concitoyenne, expliquant fort bien que la difficulté qui encourage ce type de posture [chez des gens racistes] est la faute de politique du logement qui depuis des décennies a concentré des étrangers et des français d’origine étrangère récente et exclut des gens "de souche" de certains quartiers paradoxalement au nom d’une mixité culturelle, en réalité pas du tout recherchée
l’autre responsable, c’est la journaliste de france inter, comme par hasard, qui très consciemment transforme la faute de la gestion des logements (dont on vient de dire les conséquences de getthoïsation, clairement évoquée par l’auditeur ("on ne voulait pas me donner d’appartement à certains endroits, pour en donner à d’autres, pour faire un mélange ethnique, et je trouvais ça totalement injuste) en "racisme anti-blanc" sous-entendu de la part des habitants étrangers ou français d’origine étrangère.......
je crois en vérité que faure remet la journaliste à se place via l’évocation et le recadrage des dires d’une citoyenne (pas l’auditrice, mais une autre personne)...........
Le choc des Black Blocs, si tant est que ces individus ne
sont pas des manipulateurs, est incomparablement moindre, sans commune
mesure avec la brutalité des autorités. Au pouvoir, celles-ci ne le sont
que parce qu’elles ont à leur disposition des gens bien supérieurs en
nombre, prêts à imposer à n’importe quel prix la violence qu’elles
ordonnent.
Ces petits soldats de l’ordre, elles ont les moyens de les armer, sur-armer.
La bourgeoise française n’est pas seule. Elle peut compter sur l’aide
de ses homologues mondialisées, coalisées en force de frappe
incontrôlable.
La vie nous accule à un défi, nous qui affirmons être épris de
justice et qui pour beaucoup crevons sous l’indigence, qui n’en pouvons
plus d’espérer trouver y compris en nous-mêmes une échappatoire
salutaire.
Ce défi, c’est celui lancé par une France qui possède d’abord et
avant tout parce qu’elle est habitée de la subjectivité immuable
d’écraser l’autre, de présider au destin d’autrui, par sa mort s’il le
faut, avertissement sans concession envoyé à celles et ceux qu’elle
épargne.
Quand les frustrations se défoulent sur l’étranger, alors la
bien-pensance applaudit et renchérit à la masse avec la cruauté la plus
déchainée.
Quand les colères se souviennent du vrai visage de l’oppresseur,
alors les chiens de garde sortent les griffes, les crocs et une morale
qu’eux-mêmes piétine, bafoue.
Elle agresse alors que nous ne faisons que nous défendre.
Souvent la vie nous contraint à "épouser les combats de son temps" nous dit Edgar Morin.
L’heure est au courage, peut-être aussi aux pleurs................Sinon rien