Il n’a jamais été question de dire que une décision politique populaire était forcément bonne.
Le peuple va se tromper sur certains points, mais on l’accepte si on est démocrate. On peut également penser que le peuple se trompera globalement moins que nos dirigeants actuels...
Idem pour le tirage au sort et la corruption. On ne dit pas qu’aucun tiré au sort ne peut être corrompu, ça peut arriver, c’est pourquoi on instaure des contrôles et la révocation comme le dit Chouard. De même, on ne dit pas tous les candidats/élus sont corrompus, certains résistent et heureusement.
Simplement on dit que la procédure, le mécanisme de l’élection, porte en soit la corruption, le mensonge. Le tirage au sort d’un point de vue mécanique n’a pas cette composante corruptrice qu’a l’élection, car il ne laisse pas la place à la volonté, les tirés au sort sont des "serviteurs" et non des maîtres. On est tiré au sort un jour, puis on retourne parmi les citoyens. On peut imaginer les tirés au sort soumis à des pressions bien sur.
Peu de chance de trouver un système parfait, mais la démocratie que propose Chouard va dans le bon sens je trouve.
Florence Gauthier méprisante et sure d’elle, tout le contraire de Chouard.
Sur le fond elle n’est pas du tout pragmatique ni radicale, ce qui cause une incompréhension totale du discours de Chouard. Il y a quelques arguments et infos intéressantes de la part de Florence Gauthier cela dit, mais le ton qu’elle emploie donne envie de la zapper.
En fait je crois que nous sommes d’accord sur le fond : Seuls les individus qui ont le sens du "Bien Commun" devraient gouverner.
Notre désaccord se situe dans la manière de les sélectionner et d’instituer leur pouvoir.
Soit on accorde la citoyenneté qu’à ces gens plein de vergogne, mais pour moi il y a une profonde injustice possible. Sans tomber dans l’égalitarisme, chacun a potentiellement qqchose à apporter à la cité, même si tous ne le feront pas.
Soit on accorde la citoyenneté à tous et on met en place des institutions qui sélectionnent les meilleurs via le critère de la vergogne. C’est ainsi que j’imagine la démocratie.