Joe Chip

Autant je suis le premier à critiquer ceux qui voient du fascisme partout, autant on peut marquer une certaine circonspection critique face aux projets "révolutionnaires" du GUD et Aube Dorée, hein... enfin bon, la "dissidence" ayant éxplosé et ER étant sur la pente descendante, il y a sans doute des espaces à prendre.

Donc un nationaliste anti-arabe mais pro-musulman (ce qui n’est pas une opposition dans la culture d’extrême-droite) est "respectable" de votre point de vue. Merci de nous permettre de vérifier une fois de plus toute l’arnaque de l’antiracisme. Il est vrai que les nazis et les frères musulmans s’entendaient pas trop mal...

Oui, enfin, il faut savoir de quoi et de qui on parle. Ce sont les médias qui depuis une trentaine d’années ont réduit l’extrême-droite européenne à un ramassis de néo-nazis abrutis refusant toute forme d’altérité. L’extrême-droite occidentaliste et paneuropéenne qui vomit le christianisme n’a jamais caché son admiration relative pour l’Islam guerrier. Mussoloni et Hitler étaient fascinés par l’Islam. L’histoire a d’ailleurs totalement occulté les persécutions dont furent victimes les catholiques en Allemagne, avant que les nazis ne renoncent de peur de soulever une opposition interne qui affaiblirait l’unité nationale. Il y a aussi en creux un rejet commun à l’extrême-droite traditionaliste et à l’Islam de la culture scientifique et une ambition rétrograde.

En outre, l’extrême-droite est la dernière famille politique où l’on a conservé - sans doute pour survivre - une vraie culture politique interne. Les autres partis ne font plus désormais qu’aborder des problématiques vis à vis des électeurs sous l’angle de la justification comptable. 

A mon avis cette culture propre au nationalisme paneuropéen et traditionaliste explique l’apparente complaisance d’une certaine extrême-droite pour l’Islam (que l’on retrouve chez certains membres du FN) bien plus qu’une analyse politique "éclairée".

Ah, mais oui, bien sûr, mais c’était donc ça, encore une fois, l’argentin nous fait profiter de sa clairvoyance : c’était pour "éviter de parler des véritables sujets"

Ah, les "véritables sujets"... il faudrait faire un glossaire du complotisme, avec toutes ses expressions stéréotypées calibrées spécifiquement pour les gogos qui n’ont pas de "véritable pensée".

Les politiques sont complices de cette forme de mise en scène, qui donne l’impression au téléspectateur moyen que le type a été "cuisiné" et poussé dans ses retranchements. Sauf qu’ils sont formés pour répondre à ce type d’interrogatoire et qu’il est très rare d’en voir un sécher face à un interviewer.

En outre, cette façon de couper la parole anime l’échange et dissimule avantageusement la langue de bois. C’est comme dans un film, si vous avez une scène où deux personnages échangent des informations peu palpitantes mais nécessaires à l’intrigue il y a des artifices pour dynamiser l’écriture, en insufflant par exemple un peu de conflit entre les deux protagonistes.