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Joe Chip

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  • 1 vote
    Joe Chip Joe Chip 29 décembre 2014 12:10

    @Mao

    Qaspard a raison, moi je ne lis pas tes messages.

    A l’école, j’ai appris que les surlignages, mises en gras et autres procédés didactiques ne devaient être utilisés qu’avec parcimonie et lorsque l’on ne pouvait pas illustrer un point important au moyen de la syntaxe du langage courant. Je suppose que les choses ont bien changé.

    Il y a aussi le respect de l’interlocuteur. Découper un texte, passe encore, nous le faisons tous, mais y rajouter en plus du gras pour faire ressortir un élément détaché de tout contexte, on commence à avoir l’impression de se retrouver au lycée avec des annotations en marge de copie et c’est relativement désagréable.



  • 1 vote
    Joe Chip Joe Chip 29 décembre 2014 11:55

    Je suis moi-même un piètre adepte de la morale stoïcienne, je pense d’ailleurs que tout travail de dissidence devrait commencer par la lecture du vertueux Marc-Aurèle et du rugueux Epictète - l’empereur et l’esclave affranchi partageant la même philosophie - cela remet très vite les idées en place et conduit à ne plus agiter fiévreusement son doigt en l’air vers les autres, la vie, les sionistes et que sais-je.

    Malheureusement, tout le monde ne peut pas prétendre à la noblesse (la vraie), au courage et à la hauteur de vue presque surhumaine d’un Marc-Aurèle. Je vois un peu le stoïcisme comme un chemin de crête se dessinant dans le lointain azuré sur lequel seuls peuvent s’engager des hommes sages et dotés d’une conscience claire, car mal comprise, détachée de sa métaphysique, cette philosophie peut parfois conduire nos contemporains à la recherche d’une fausse tranquillité d’âme, au fatalisme ou à l’anéantissement.

    Mais vous avez raison elle reste un formidable outil pour retrouver sa relation à l’univers dans notre monde de déliaisons multiples, et le sens du cosmopolitisme véritable.



  • 4 votes
    Joe Chip Joe Chip 29 décembre 2014 00:45

    Cette dissidence était monopolisée par les forts en gueule, voyant dans ce mouvement naissant une opportunité pour sortir de l’ombre ou de leur cabine téléphonique habituelle, à savoir l’extrême droite traditionnelle, monarchique, catholique traditionaliste, élitiste ethnique et culturelle par différents porte parole liés à ces mouvements antérieurs à internet et qui étaient condamnés à la confidentialité et à l’underground du temps des médias mainstreams et qui grâce à internet s’est débarassée de son baîlllon pour en profiter pour hurler plus fort et donner l’illusion d’être majoritaire au sein d’une mouvance naissante gravitant autour d’E&R, Fdesouche, Agoravox Bleu et autres sites, liste non exhaustive, ceci étant un simple commentaire et non un travail de thèse universitaire ni même un article.

    Ceux-là sont vraiment d’une bêtise à désespérer. Chaque génération de monarchiste traditionaliste est sans doute un peu plus stupide, plus névrosée et plus étroite d’esprit que la précédente. Groupusculaires mais se comportant comme si le pays leur appartenait de droit, narcissiques, quérulents, inaptes au dialogue, révisionnistes au mauvais sens du terme, ils auront beaucoup fait pour pourrir toute contestation et tout idéalisme (je pense en particulier au catastrophique "jour de colère" qui a vu défiler toutes les écuries réac de France et de Navarre au nom de la "dissidence") avec leur haine de la révolution française, des Lumière assimilées au satanisme, leur critique idiote de toute forme de modernité, leur catholicisme dogmatique souvent en contradiction avec les Evangiles, etc... 

    Cela confirme que s’il est important de garder l’esprit ouvert, il n’est pas opportun de s’associer avec tout le monde, en particulier avec les gens qui regardent en arrière et dont l’idéologie a objectivement dépassé la date de péremption.



  • 2 votes
    Joe Chip Joe Chip 29 décembre 2014 00:17

    J’ai écrit "me fait penser un peu au général Boulanger" pas "nouveau Boulanger". C’était un rapprochement, pas une analogie. Boulanger a fédéré provisoirement des aspirations contradictoires et parfois antagonistes. La droite réactionnaire voyait même en lui son champion qui allait renverser "la gueuse", comme on dit dans ces milieux-là. Boulanger savait également moduler ses discours en fonction de ses différents auditoires, une des caractéristiques principales du "soralisme". Il est souvent décrit comme un homme paradoxal. Et la fin du boulangisme rappelle un peu celle de la "dissidence", toute proportion gardée :

    En tout cas, ses adversaires ont eu chaud. Pour eux, il est absolument hors de question de lui laisser une deuxième chance. Ils vont donc maintenant essayer de le discréditer par tous les moyens.
    Le ministre de l’Intérieur, Ernest Constans, va tout mettre en œuvre pour l’inquiéter. Il fait feu de tout bois. Il poursuit en justice la Ligue des Patriotes, l’un des soutiens les plus actifs du général Boulanger. Puis il le menace carrément d’arrestation et l’informe qu’il va demander à la Chambre la levée de son immunité parlementaire. Boulanger s’enfuit à Bruxelles. Une nouvelle dérobade qui va achever de le discréditer auprès de ses partisans même les plus acharnés. Trop heureux de le voir s’exiler, Constans favorise sa fuite. Le 4 avril, la chambre vote la levée de son immunité parlementaire, et dès lors la chasse contre le général Boulanger est officiellement ouverte. Ses détracteurs se déchaînent. On le met aux abois. Il est bientôt poursuivi pour « complot contre la sûreté intérieure » mais aussi pour détournement de fonds publics, corruption et prévarication. Le Sénat réuni en Haute Cour de justice finit par le condamner par contumace à la « déportation dans une enceinte fortifiée ». Constans fait également interdire le cumul des candidatures. De fait, aux élections de septembre 1889, les boulangistes n’obtiennent plus que 44 élus contre 166 monarchistes et 366 républicains. En quelques mois, le boulangisme s’est complètement effondré. 

    Le suicide du général marque la fin définitive d’une aventure politique, trop rapide, trop hasardeuse et trop flamboyante, portée par un homme dévoré par l’ambition mais qui n’avait finalement pas du tout la stature et la vision politique nécessaire pour la concrétiser.
    Le mouvement politique du général Boulanger reste un épisode assez incroyable, typique d’une complexité politique à la française qui n’a jamais vraiment réussi à digérer ses paradoxes.

    Clémenceau a eu ce mot définitif à son sujet : "il est mort comme il a vécu : en sous-lieutenant".



  • 3 votes
    Joe Chip Joe Chip 28 décembre 2014 16:18

    Pour Dieudonné, je ne sais pas... à vrai dire je le connais mal, je ne suis jamais vraiment entré dans son univers humoristique et politique.

    En revanche, je suis persuadé qu’il n’a jamais été dans le tempérament de Soral de faire la révolution ni même de se mettre à la tête d’un mouvement politique "sérieux" : c’est comme ça que j’interprète ses multiples claquage de porte et "actes punk" (manqués) au FN et ailleurs. Soral me fait penser un peu au général Boulanger reculant devant la dernière marche et choisissant la fuite dans le romanesque... comme lui, il n’est pas prêt à aller jusqu’au bout... l’un est tombé pour l’amour d’une femme qui était - dit-on - un agent républicain, l’autre pour une sordide histoire avec une Binti, accusant une obscure manipulation "sioniste".... Il y a un côté rebellocrâte chez Soral, propre à cette génération post-soixante-huitarde qui revendique la subversion antibourgeoise et la marginalité politique comme mode de vie mais qui ne semble jamais déboucher sur une alternative concrète. Soral me semble être moins intéressé par le fait de renverser ou changer le système que d’en tester et repousser les limites, un peu comme un ado révolté qui cherche inconsciemment à ce qu’on lui fixe des bornes. Certains "dissidents" d’ailleurs ont fait remarqué qu’il y avait un paradoxe à déplorer constamment le fait de ne passer pas dans les médias (comme Zemmour, d’où censure) alors que de leur point de vue ne pas passer dans les médias est précisément le point de départ de la démarche, le gage d’authenticité.

    Bref je crois qu’il y a un décalage générationnel à ne pas sous-estimer entre Soral et les jeunes générations, blasées et cyniques, qui sont de plus en plus étrangères à tout cet univers de subversion choronienne des années 70-80.

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