Un film à charge. Y’a même la voix de Mel Gibson pour nous persuader que le FN n’est qu’un instrument du système.
Le FN est instrumentalisé par le système, c’est certain. Le système instrumentalise absolument tout, de toute façon.
L’originalité du FN c’est sa marginalité. Il ne fait pas tout à fait partie du sérail politique traditionnel. Il se tient et il est tenu un peu à l’écart.
Le FN au pouvoir ce serait une révolution de palais. Un peu comme les socialos en 81. Un renouveau du personnel politique. Des puceaux sous les arcades et dans les arcanes.
Le FN n’est qu’une machine collective à occuper un espace dans la niche politique, comme les autres partis.
Une fois au pouvoir (aux affaires, devrait-on dire), il ne ferait rien d’autre que ne fait n’importe quel gouvernement. Essayer de se maintenir et profiter de la rente. Pour ce faire, se laisser corrompre par l’oligarchie financière, véritable pouvoir. Deux-trois mesurettes symboliques pour contenter son électorat.
Peut-être une mission de radicalisation de la situation politique. De durcissement et de violence. D’affrontements. Un faux air de révolution. Et puis, une Terreur. Et finalement, la guerre.
Je me souviens comment, chez Taddei, Michel Collon a fait fermer sa bouche à Guaino à propos de l’intervention militaire française au Mali.
Guaino baratinait sur la mission sacrée et civilisatrice de la France. Collon l’a bien mouché.
Guaino a eu -faut le lui reconnaître- la décence de se taire et de laisser parler Collon. Quand la vérité surgit dans un débat, même les hypocrites se taisent, éberlués.