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Commentaire de ffi

sur Henri Guaino : "On ne peut pas accueillir tout le monde"


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ffi 27 avril 2011 12:22

@iakin :
.... A un certain niveau, l’immigration porte atteinte au bien commun. Des gens de cultures très différentes mis face à face ont naturellement un certain nombre de malentendus culturels : des trucs idiot comme les formules de politesse, les façons de saluer, les attitudes, les gestuelles, l’idée de participer au même bien commun, etc... Tous les us et coutumes transmis par atavisme de génération en génération.
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.... A partir du moment où la société est scindée en diverses communautés, il suffit qu’un malentendu émerge pour que les communautés s’affrontent. Les membres d’une communauté particulière tendent à donner raison préférentiellement à leurs proches.
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.... Organiser un face à face de populations qui ont parfois des antagonismes millénaires (comme les chrétiens et les musulmans) ou centenaire (comme les colons et les colonisés) n’est vraiment pas faire preuve de prudence politique. C’est prendre le risque de voir se développer à moyenne échéance des conflits ethniques, et donc atteindre au bien commun suprême du pays : la paix.
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.... Plus généralement, la rhétorique immigrationniste consiste à légitimer la traite d’êtres humains. Les humains ne sont pas des pions que l’on peut porter d’un point A à un point B sans dégâts collatéraux. L’être humain, du fait de son existence, est enraciné dans une communauté pour laquelle il développe des sentiments. D’abord ses parents, puis sa famille, puis ses voisins, puis son pays. L’homme a besoin d’une certaine stabilité affective et sentimentale pour parvenir à la plénitude de ses possibilités.
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.... C’est cette stabilité qui permet le développement d’une culture originale (culture, du latin colere, cultus "habiter", de l’indo-européen *kwel "tourner en rond", "se trouver habituellement dans", grec kulindein "rouler", latin agricola "habitant des champs"). L’ancien régime l’a bien montré, le monde sédentaire d’alors a produit une grande variété d’inventions : chaque région a ses recettes gastronomiques, ses types architecturaux, etc... Les productions culturelles sont le fruit d’un attachement et d’un enracinement local. C’est de ce phénomène que provient la richesse historique du pays.
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C’est de plus le seul moyen de développement durable. L’autochtone connaît parfaitement son pays, les roches qui s’y trouvent, les plantes endémiques, il est donc en capacité de produire ce dont il a besoin à partir de ce qu’il trouve localement. Quand je vois les africains acheter très cher du plantain ou des feuilles de manioc importées sur 3000 km, et négliger les carottes, les lentilles ou les flageollets qui poussent très bien ici, je me dis que :
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1°) ce n’est pas efficace économiquement pour eux.
2°) que l’attachement aux goûts / odeurs de son enfance est une réalité tenace et très naturelle.
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La grande variété des productions s’explique donc par la variétés des terroirs. La culture des communautés humaine s’adapte au terroir qu’elle arpente. Une humanité efficace et qui progresse est donc une humanité dont les membres sont enracinés. Le mouvement actuel est inverse. Le nomadisme imposé par la République "Française", légitimée par son idéologie universaliste provoque l’uniformisation des méthodes de productions, par appauvrissement de la culture. Coca-Cola et Mac Do pour tous... Ceci mène à la surexploitation de certaines ressources et à des modes de vie inadaptés à ce que peuvent produire concrètement les lieux de vie.
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Il est pourtant logique, d’un certain point de vue, que l’homme ne vive pas identiquement s’il est Lapon ou Touareg, s’il est sous un climat tempéré ou sous un climat tropical,...
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L’homme n’est pas un pion. C’est une plante, certes animale dans une certaine mesure, mais assez dépendant de ses racines finalement.
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Il y a donc des raisons politiques, sociales, culturelles, économiques pour lesquelles les migrations humaines doivent être encadrées. L’histoire l’a de plus déjà amplement montré.


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