Collon est un brave type de l’ancienne gauche, avec des convictions et une sincérité réelle dans les idées. Ces analyses sur l’imposture des guerres « humanitaires » sont remarquables en ce sens qu’ elles touchent un public susceptible de se faire avoir par le discours mielleux des faux humanitaires. Grace en partie à des journalistes comme Michel Collon, des agressions mondialistes comme la « guerre du Kosovo » (l’attaque illégale contre la Yougoslavie), ou celle de Lybie ont pu être comprises à leur juste mesure par un large public de sensibilité gauchiste.
Néanmoins, Michel Collon pêche par un certain archaïsme de gauche. Il en est encore resté à cette vieille grille de lecture où les fractures politiques se situent entre gauche et droite. Oubliant quelque peu qu’il existe sans doute plus de points communs entre un affreux « fasciste » droitard et lui qu’avec un bon socialiste PS acquis au principe du droit d’ingérence.
Mais admettre cela reviendrait pour Michel Collon à remettre en question une bonne partie de ses intimes convictions et admettre sinon s’être peut être un peu trompé, du moins avoir loupé le coche à un moment donné.
Il est donc assez logique que le totalitarisme du NWO attaque Collon sur son petit talon d’ Achille. Si le mot « fasciste » représente le diable en personne dans le vocabulaire courant du gauchiste de base, alors quoi de plus simple que de diaboliser un gauchiste en le traitant de « fasciste » dés lors qu’ il s’ associe sur certains points avec les affreux jojos de droite, étiquetés par la gauche comme des « fascistes » ?
Michel Collon devrait cesser de tendre le bâton pour se faire battre en abandonnant le vocabulaire de l’ennemi. « Fasciste », « conspirationiste », « raciste », « antisémite », etc, sont des termes piégés. De même que le conflit artificiel « droite / gauche ».
Quoi qu’ il en soit, indépendamment de son archaique grille de lecture, Michel Collon est un journaliste sincère et respectable qui fait bien son travail. C’ est déjà beaucoup par les temps qui courent.