Je crois qu’il ne faut pas considérer la télé publique (en principe DE
SERVICE PUBLIC) comme DÉFINITIVEMENT "disqualifiée" pour ce genre de
projet. Nous devons avoir toujours présent à l’esprit ce que disait de la
"grande" presse, à la Libération, le grand écrivain que vous avez
choisi de prendre pour icône :
"On nous dit : c’est cela que veut le public. Non, le public ne
veut pas cela, on lui a appris pendant vingt ans à le vouloir, ce qui n’est pas
la même chose… mais si vingt journaux, tous les jours de l’année, soufflent
autour de lui l’air même de la médiocrité et de l’artifice, il respirera cet
air et ne pourra plus s’en passer".
Ceci dit je n’ai pas réponse à votre question : à qui s’adresser ?
Peut-être, tout simplement, à la direction des programmes. Mais je persiste à
penser qu’un projet d’ambition modeste, exigeant seulement sur le contenu,
pourrait aboutir. Il ne faudrait évidemment pas le présenter en opposition ni
en concurrence avec les grandes émissions de variétés.
Je vois par exemple 3
chansons à chaque fois, pas plus, deux chanteurs vivants et un décédé, sans
public, sans décor, donc sans exigence financière, en comptant seulement sur la qualité
de la chanson, de l’image et du son DU CHANTEUR.
Je suis sûr que, ainsi conçu, un rendez-vous
de télespectateurs exigeants et souhaitant des chansons "autres" pourrait
s’installer durablement.
En attendant, j’espère bien que vous allez
installer la présente chronique, bien partie, sur Agoravox. C’est déjà
important.