@voter
après la monnaie
0.
Je ne souhaite pas jouter , je vous ai posé une
question et j’ ai donné mon avis , je veux pas jouer à qui pisse le plus loin (
excusez moi si vous êtes une femme ) si
dans cet échange j’ apprend quelque chose de vous c’ est tant mieux, j’ ai
encore beaucoup à apprendre et une vie ne suffirait pas pour en arriver au
niveau de connaissance que je souhaite.
1.
Concernant Marx , je précise que je ne suis pas
Marxiste ( Marx lui-même disait qu’ il ne l’ était pas il faut le savoir ) ni
Marxien ; Je suis d’ accord avec sa
critique du capitalisme que jusque là je ne parvient pas à réfuter malgré
mes efforts mais par contre concernant l’ alternative préconisée soit la
socialisation des moyens de production , je suis dubitatif. Je ne suis pas pour
l’abolition de la propriété privée. Mais
il faut maintenant arrêter de considérer que le bolchévisme, le maoïsme ou les
khmers rouges, c’étaient ce que Marx préconisait. C’est une erreur de faire
cet amalgame, et ce n’est pas un communiste qui vous le dit. Maintenant est ce
que la dictature du prolétariat tel que Marx la concevait donnerait une
dictature, je ne sais pas mais je crois que oui. Mais puisque cela n’est encore
jamais advenu, ce n’est qu’une opinion.
2. Quand
je parle de valeur, je veut dire «
valeur d’échange » . Et la valeur d’échange d’une marchandise ou d’une
monnaie n’a pas toujours été au centre de la nature humaine . Dans une société
non marchande, une marchandise est obtenue d’ abord à cause de sa valeur d’usage
(son utilisation) elle n’a d’importance qu’en
tant que telle. La valeur d’échange
n’est donc pas au centre de la nature humaine mais au centre de la société
marchande.
3.
Sur la monnaie vous écrivez : « La monnaie est une valeur en elle-même. La preuve, certaines monnaies
valent moins que d’autres ». Vous êtes dans la confusion. La
monnaie n’est pas LA valeur, elle n’ est
qu’une des deux formes que prend la valeur d’échange, la seconde étant la
marchandise. De la même manière que la valeur d’échange de la monnaie se
déprécie quand vous en fabriquer trop, de la même manière la valeur d’échange d’une
marchandise se déprécie lorsque cette marchandise est en surabondance. Marx n’a
absolument pas fait d’erreur là-dessus, il explique très bien que dans un système capitaliste marchandise et
monnaie sont deux véhicules de la valeur d’ échnage. Un capitaliste possède
200 voitures, ces 200 voitures ne l’intéressent
pas parce qu’il peut rouler avec, elle l’intéresse parce que elles constituent
une valeur d’échange. Et à cet instant précis, elles sont le véhicule de la
valeur dont il veut tirer une plus value (soit son capital).
4.
Supprimer la monnaie ne change rien en effet. En quoi consiste le
capitalisme ? A tirer une plus
value de la valeur d’échange .Si la
monnaie n’existait pas, cette plus value ne prendrait la forme que de
marchandises. Il faut comprendre
que le capital est monnaie mais le
capital est aussi marchandise !!! C’est ça que vous n’intégrer pas, les 200
voitures du types plus haut, c’ est son capital et il va chercher à en tirer
une plus value même si la monnaie n’ existe pas par le billet du troc ( il a
peut être échangé ses 200 voitures contre 30 camions pour les obtenir
maintenant , il va chercher en les vendant à obtenir 50 camions en les vendant et
donc créer une plus value de 20 camions). Donc voyez, tuer la monnaie ne tue
pas le capital !
5.
Mais la survie est un besoin …
6. « Si vous collez un prix aux marchandises,
vous utilisez de la monnaie » .R / Non, au prix d’une marchandise je
peux accoler une autre marchandise de valeur d’échange équivalente. Ex :
200voitures ayant la valeur de 30 camions ou plantation ayant la valeur d un
bateau. « mais pour vivre, il faut
de la monnaie » .R : Non vous êtes encore dans la confusion, pour
vivre il faut juste satisfaire ses besoins élémentaires. Et vous le faites en
consommant la valeur d’usage des marchandises (donc en les utilisant ) que vous
avez obtenues.
7. Sur
le travail, vous êtes aussi dans la confusion, le salarié ne travaille pas pour
obtenir de la monnaie, il vend sa force de travail à un certain prix, et ce
prix est celui de la satisfaction de ses besoins pour qu’il puisse reproduire
son travail. Donc sa force de travail est une marchandise qui a une valeur
d’échange, qu’il peut échanger contre de la monnaie mais aussi contre de la marchandise.
Donc la disparition de la monnaie ne
changera rien à son exploitation, puisque le principe de cette exploitation est
que le capitaliste tire du travailleur une valeur ( la plus value )qui prend précisément
la forme d’ une marchandise.
8.
Je comprends que vous êtes dans la confusion. Pour
vous la monnaie constitue une entité en tant que tel alors qu’elle n’est qu’un
véhicule de la valeur d’ échange , comme l’ est la marchandise pour les
capitalistes. Vous croyez que la disparition entité monnaie changera le monde
alors que la valeur d’échange prendra simplement une autre forme car je le rappelle,
le principe fondamental du capitalisme
est de tirer une valeur nouvelle (plus value) à une valeur ancienne. Et ce
quelle que soit la forme de cette valeur d’échange (marchandise ou monnaie).