Je ne suis pas juif (judéo-chrétien d’origine cependant) mais je peux te répondre, car c’est pour tous les dogmes pareil : il y a mille interprétations du dogme possibles, mais ça m’étonnerait qu’il y en ait une seule qui prétende l’imposture légitime ^^
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De ce que j’ai cru comprendre, le Talmud, comme le Nouveau Testament et le Coran, ne sont pas à prendre comme des dogmes à respecter mais comme des sources d’inspiration inépuisables pour interpréter ce qui nous arrive. Ils constituent chacun un univers cohérent dans lequel un individu pourra englober la signification du monde. Mais nous avons depuis longtemps dépassé cette totalité représentée par le Livre Saint et un livre ne constituera plus pour personne la totalité de sa cosmogonie.
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Les interprétations qu’on va donc donner aujourd’hui n’auront sans doute aucun rapport avec le sens que le texte avait au départ, mais ces textes de références ont cette force qu’ils permettent justement une liberté quasi absolue d’interprétation. C’est ça leur vraie force originelle, leur faculté d’adaptation à une quantité d’individualités appartenant à un ensemble social déterminé. Ces ensembles sociaux ayant plus qu’explosé, il est difficile de retrouver cette force originelle du texte, voilà pourquoi je ne me sens pas personnellement de faire de la lecture des ces textes un sacerdoce.
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Je crois qu’aujourd’hui, chacun peut écrire son propre texte, chacun peut s’autoriser à être auteur de sa propre sacralité, en son âme et conscience.