2.Le pouvoir n’ est pas un produit
par la nature comme l’ est la famille ou le clan : le pouvoir a été inventé à un moment
donné et a donné la
naissance à la politique et à l’ Etat pour l’ organiser , tout comme la
marchandise est né à un moment donné et a donné naissance à l’ économie qui
devait la gérer ( marchandise et pouvoir étant en interaction ). C’est le
fruit d’un processus de dégénérescence qui a nécessité son invention.
J’aime bien la citation de Bakounine : "L’Etat, c’est le mal, mais un mal historiquement nécessaire, aussi
nécessaire dans le passé que le sera tôt ou tard son extinction complète "
qui le rapporte assez bien ( l’ Etat étant le Léviathan incarnant
l’ exercice du pouvoir ).
3.Finalement est ce qu’ il y’ a
une solution pour sortir de ces cycles ?Théoriquement oui , il faudrait s’
affranchir du fétichisme du pouvoir, s’ émanciper de la politique , de l’ Etat et revenir aux communautés de l’
être orientant les désirs non vers l‘ accumulation matérielle et la domination
mais vers l’ être et la spiritualité. Est-ce possible ? Non je ne crois
pas. On est donc condamner à vivre ces cycles collectivement. Mais ca ne
veut pas dire qu’on ne peut pas atténuer cet asservissement !
Tout comme on peut atténuer
l’asservissement au fétichisme de la marchandise en démocratisant les moyens de
productions, on peut atténuer le
fétichisme du pouvoir en démocratisant le pouvoir. On reste dans
l’aliénation et la servitude puisque c’est dans leurs essences mais disons
qu’on peut l’enjoliver.
4.Comment cela peut il se
faire ? Par la conception
mécaniste du pouvoir : selon ce principe, quand un individu ou une classe
s’élèvent, leurs opposants doivent nécessairement s’abaisser. Le pouvoir est par essence mauvais,
mais le moins mauvais correspond à un équilibre et à une équitable
distribution des forces en présence.
Par exemple le peuple peut
constituer un contre pouvoir puissant et être une source de crainte pour les
gouvernants et leur ôter tout espoir d’être scélérat.
Et cela ramène à la rédaction
de la constitution et au travail de Chouard et c’est pour cette raison que je
le soutiens :Les gouvernants et les gouvernés qui sont sous l’emprise
du fétichisme du pouvoir doivent pouvoir se contrôler les uns des autres, le
moins mauvais régime politique est la surveillance de tous par tous et ce
régime se rapproche de la démocratie et ses dérivés (régime mixte mais avec une puissante
composante populaire).
Mais je précise que le
fétichisme du pouvoir est une immanence, on ne peut le vaincre, seulement
atténuer son emprise, les mécanismes institutionnels ne résolvent pas le
problème de base, tous les régimes politiques sont destinés à dégénérer, ce n’est
donc qu’une solution à court ou moyen terme (selon la qualité des mécanismes),
la solution à long terme n’existant que théoriquement mais pas dans a réalité.