Ok j’ai tout vu, c’est bien pire que ce que je pensais.
 
Il faudrait faire un contre-entretien tellement il y aurait de choses à dire. Les plus frappantes :
 
- il a une conception étatique de l’organisation du monde complètement hallucinante. Pour lui, il y a les présidents des différentes nations qui prennent toutes les décisions en fonction de l’intérêt de leur nation. C’est d’ailleurs pour ça qu’il voit une implication de de Gaulle dans l’affaire de l’arme nucléaire israélienne là où il n’y en a pas. C’est tellement fou qu’on se demande s’il fait semblant ou s’il est naturellement naïf.
 
- il semble convaincu que les Américains étaient incapables de déclencher ou d’attiser les troubles en Syrie au commencement des révoltes. On croit rêver devant une affirmation péremptoire aussi énorme sachant que les printemps arabes étaient à demi-annoncés déjà en 2006 par James Woolsey l’ancien directeur de la CIA et que le New York Times lui-même a reconnu que les ONG des États-Unis ont financé ces printemps arabes, en ne se tenant qu’à certaines "informations officielles".
 
- les États-Unis n’auraient pas envie d’envoyer leurs experts en Syrie pour ne pas y découvrir d’armes chimiques, à peine sous-entendu, usage en a déjà été fait par l’Armée arabe syrienne. Comme vous l’avez justement mentionné, après enquête del Ponte a effectivement découvert que les rebelles avaient fait usage de gaz sarin. On se demande d’ailleurs comment ils en sont entrés en possession sachant que ça ne se confectionne pas dans sa cuisine. Faut-il apprendre au général Desportes que les gouvernements occidentaux ont souhaité envoyer leurs experts en armes chimiques pour mener une "enquête approfondie" et qu’ils ont retourné leur veste dès que le gouvernement syrien a accepté à condition qu’il y ait également des experts russes ?
 
Il y aurait tellement d’autres choses à dire... En tout cas les questions étaient bien choisies et l’entretien bien mené. C’est triste à dire, mais ayant paru de bonne foi, vous êtes juste tombé sur quelqu’un d’incompétent.