@nimbuss
je suis de votre avis, je crains pour l’Egypte même si je suis quand même satisfaite que Morsi ait été évincer. Je pense qu’il s’est englué lui-même dans une situation inextricable. Il n’a pas cherché le compromis, il a été jusqu’à l’affrontement, et chose à ne pas faire quand l’assise populaire n’est pas large et solide. Sa plus grosse erreur est d’avoir négligé les problèmes économiques d’une importance capitale, on ne gère pas un pays comme on gère une association caritative. Il a notamment mal géré l’affaire du Nil, pourtant d’une importance existentielle pour les Egyptiens.
Il ne faut pas oublier deux choses, l’armée a fait appel non seulement au chef de Al Azhar mais aussi le chef d’un parti salafiste Al Nour, qui a fait appel au calme et à la responsabilité. Je trouve que l’armée s’est intelligemment entourée de toutes les forces et composantes de la société égyptienne pour ne mécontenter personne ou du moins le moins de monde possible.
Je ne porte pas le frères musulmans dans mon coeur, et je ne vais pas cacher ma satisfaction. Parce que je leur reproche leur faux universalisme, leur bigoterie. C’est le vers pour casser du nationalisme ou plus exactement la nation. On sait que ces nations arabo-musulmanes sont très jeunes, les institutions sont fragiles, les sociétés obéissent à des règles non formelles très solides et bien ancrées qui sont antidémocratiques et anti-liberté individuelle, au lieu d’oeuvrer vers l’affranchissement des individus, les frères musulmans encouragent l’aliénation individuelle. avec eux on se retrouve devant une double aliénation, une aliénation capitaliste (Marx) (ils sont des ultralibéraux, et l’interdiction de l’usure et la zakat n’y changent rien) et une aliénation spirituelle et mentale.