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Commentaire de O Scugnizzo

sur CSOJ : Finkielkraut face à Abdel Raouf Dafri


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O Scugnizzo O Scugnizzo 21 octobre 2013 12:30

Merci pour la suggestion de Farabi, si vous connaissez un peu la philosophie arabo-musulmane et que vous pouvez m’aiguiller sur quelques auteurs reconnus c’est avec plaisir. Pour préciser ma réflexion, il me parait clair que ce metteur en scène est un charlatan de la pensée. Ceci dit il est pour moi sur la même ligne que Finkie, malgré la différence de jargon, tous deux fils d’une culture de la haine, de la caractéristique principale du capitalisme (détruire constamment ce qui a été construit), empêchant une élévation baudelerienne.Je n’appuie pas les paroles du metteur en scène, mais j’observe ce qui ressort de cette discussion plate (sur le site de France 2 et non pas à partir de cette vidéo, bien sûr). Finkie ne fait que "condamnééééé", "taiiiiiire" les autres. Il devient insupportable. Il est possible, à l’image d’un Juvin, de partir d’une critique du communautarisme pour expliquer en quoi un certain hermétisme des cultures serait bénéfique à la société. Ca prend direct une autre ampleur. Sauf que bien sûr pour Finkie le "juif laïc", c’est une figure plus ardue que le Grand Ecart, parce que si la France appliquait le même régime que celui du chéri Israel où personne ne veut aller, ça ferait longtemps qu’il se serait fait botter les fesses direction Moyen-Orient. C’est ça qui m’exaspère chez lui. Ca reste un communautariste dans les faits, qui critique le communautarisme en théorie, simplement parce que le juif c’est bien (certes il le critique également mais participe à un nombre incalculable de conférences sur le sujet) mais le musulman non !


Après concernant l’amour chrétien des socialistes... bon effectivement ça peut se défendre, mais c’est rien de transcendant. Faudrait déjà savoir de quels socialistes on parle. Du socialisme utopique à la française ? Ok effectivement, mais il ne faut pas oublier que la libération de la nation a toujours été l’accord transversal de toute la théorie socialiste, de Babeuf jusqu’à Marx. Seuls les anarcho-communistes n’étaient pas d’accord, voulant eux d’abord libérer le quartier, puis le village, et ensuite d’autres formes de groupement supérieur, mais ce mouvement du bas vers le haut a toujours primé sur l’universalisme abstrait. On parle du socialisme scientifique ? Il ne me semble pas que Marx et ses meilleurs disciples étaient trop portés vers l’amour de l’humanité toute entière. Des socialos gauchistes actuels ? Ok, mais je vois leur confusion mentale dans ce n’importe quoi qui a caractérisé ces deux derniers siècles, notamment du mélange politique (et donc culturel sur le long terme) entre socialistes et libéraux (Michéa), et je dirai alors que cet amour naïf et totalement instrumentalisé pour l’alterité abstraite est plus fils d’un relativisme culturel et moral typique de la tradition libérale que de la tradition chrétienne. Le pape Benoit XVI disait d’ailleurs que le relativisme culturel n’avait comme but que son propre égo et ses propres désirs. 

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