Euh, le racisme (scientifique de la fin du XIXe), ce n’est pas le fait de distinguer des races...
C’est le fait de les placer selon une hiérarchie.
(Vous savez Jules Ferry (Franc-maçon, d’ailleurs) qui légitime la colonisation comme le devoir des races supérieures sur les races inférieures).
D’autre part, la race, en science concerne une discipline, la taxonomie (on dirait donc un taxon). Elle est liée à la distinction des diverses formes d’une même espèce d’organisme (on parlerait de morphotype). Donc si la taxonomie se recoupe naturellement avec le génétique, les deux disciplines ne se confondent pas.
Pour l’homme de base de la rue, la race n’est pas fondé scientifiquement. C’est une catégorisation "au jugé", qui se fonde sur tout critère : la couleur de la peau, la texture des cheveux, la façon de s’habiller, la langue employée ou ses accents, des coutumes particulières ;...etc.
Si l’homme de la rue voit un groupe de gens arriver dans son voisinage qui se ressemblent selon certains critères, il les jugera comme une race. S’il voit que l’arrivée de cette "race" de gens provoque du désordre, alors il se méfiera de cette "race" de gens. Mais s’il voit que cette "race" de gens distribue de l’argent à tour de bras, il ne s’en méfiera pas du tout, au contraire, il cherchera sa compagnie...
Le problème du racisme est bien souvent lié à des problèmes politiques, dû à la difficulté de faire cohabiter des populations aux moeurs divergentes en un même lieu.
Le racisme ne devrait pas être sanctionné en tant que tel.
Ce qui doit être sanctionné, ce sont les méfaits que quelqu’un fait à autrui, peu importe qu’il ait des raisons racistes sous-jacentes.
On peut ne pas aimer quelqu’un, ce n’est pas un crime, c’est un sentiment.
Le crime est un acte. C’est l’acte qui doit être sanctionné, non le sentiment.
Ne pas aimer quelqu’un ne signifie pas que l’on va agir de manière criminelle vis-à-vis de lui.
Cela arrive à tout le monde de ne pas aimer quelqu’un pour telle ou telle raison.
Cependant, en général, les gens ne passent pas à l’acte, ils savent se tenir.
Maintenant, cela est toujours intéressant de connaître les raisons d’un acte criminel. Si ces raisons sont des raisons racistes (telle "race" fout le bordel), cela signifie qu’il y a certains problème politiques entre des groupes humains, et cela doit donc être traité politiquement.
Mais lutter contre le "racisme" en prônant qu’il n’y aurait aucune distinction entre tous les hommes est idiot : il n’est pas du pouvoir des politiques de faire que les gens ne fassent pas de distinctions entre ce qui se trouve dans leur environnement social : c’est le fonctionnement naturel de leur raison.
En effet, étymologiquement, race vient du latin "ratio", qui signifie "catégorie, rapport" et qui a donné aussi raison et rationnel. Par conséquent, c’est l’usage naturel de la raison que de distinguer des catégories et des races. Ces distinctions n’ont rien de problématique en soi : certains peuvent très bien distinguer la race de quelqu’un et l’aimer en vertu de celle-ci.
De fait, il peut très bien y avoir un racisme "positif", où c’est l’amour qui se déclenche suite à la catégorisation, à l’inverse du racisme "négatif" où c’est la haine qui est déclenchée.
Bref, le sentiment déclenché par la catégorisation peut être soit philique soit phobique.
Les gens de gauche ont en général un racisme philique pour l’étranger (ils placent l’étranger en haut de la pyramide des races), et un racisme phobique envers ceux qui n’adhèrent pas à leur idéologie (leur idéologie étant la meilleure).
Il y a enfin un racisme "neutre", où aucun sentiment particulier n’est déclenché par la catégorisation.