Il y a tout de même un truc qui est drôle, dans l’analyse de M. Hillard. L’Ukraine "récupérée" par la Russie, c’est le mondialisme, mais l’Écosse "indépendante", c’est la "décomposition des nations européennes". Foutage de gueule.
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L’Ukraine, ce n’est pas une "nation" indépendante phagocytée par Moscou, c’est une province russe prise d’assaut par les forces occidentales, point. L’Ukraine est historiquement, ethniquement, religieusement et culturellement russe, faut pas charrier non plus, hein. Vous, les petits Français, n’avez jamais rien pigé de ce qui se passait en dehors de vos petites frontières, mais vous ne manquez pas une occasion de nous délivrer votre "science" aussitôt que l’occasion se présente.
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Il serait bon que vous compreniez enfin une chose au sujet de la Russie, ça décloisonnerait vos catégories de pensée : la Russie n’est pas un pays, ni une "nation", ni un "État-nation", ni même un "empire" ou un quelconque objet juridique moderne mal ficelé, comme une "fédération" ou une "confédération". C’est une civilisation-monde, et même un crétin comme Huntington l’a compris. Brzezinski n’est pas un crétin, mais pense grosso-modo la même chose.
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Les frontières réelles du monde russe passent par l’Ukraine côté européen. C’est pour cela que toute guerre venue de l’occident ou de l’ex-empire ottoman contre la Russie passe nécessairement par Kiev. Il est donc normal qu’on voie des tensions là-bas, pas de quoi être étonné. Il y a en Ukraine une zone, vers l’ouest, qui a été arrachée à la Pologne, ou en tout cas au monde catholique occidental, et constitue à ce titre une tête de pont idéale. Mais faut pas identifier tout le reste du pays (c’est à dire 80% du territoire et de la population) aux uniates.