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Commentaire de Qamarad

sur 'La Grande Transformation' de Karl Polanyi


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Qamarad Qamarad 27 avril 2014 11:12

Sur la paix de cent ans, elle n’a servi qu’à préparer la guerre future par une phase d’industrialisation, et donc d’augmentation de la production et de sa qualité meurtrière. Le capitalisme international mène nécessairement à la guerre. C’est un impératif indépassable qui suit la fameuse dialectique : Crise économique-guerre-reconstruction. La paix de cent n’a rien de louable puisqu’elle préfigure la guerre totale, les massacres de masse, Hiroshima et Nagasaki. Ce système est génocidaire en ce sens que les vies humaines servent de tremplin et de variable d’ajustement au profit et à la domination à la haute-finance, ni plus, ni moins.

J’apprécie particulièrement aussi, quand il évoque le fascisme, le postulat de la liberté. Reste à savoir ce qu’il entend par liberté... Si c’est au fond le respect des libertés fondamentales et surtout le reconquête d’une souveraineté individuelle et collective, je dirais que notre totalitarisme marchand gagne haut la main depuis deux siècles et qu’en ce sens il est bien plus performant que ce soit en efficacité que sur la durée.

Point de désaccord essentiel : le marxisme qu’il assimile à du libéralisme inversé. Si je l’ai bien lu ici, il nous dit que libéralisme et marxisme partage le même postulat d’analyse à travers le prisme des classes et donc la notion d’antagonisme de classe qui trouverait sa source dans le notion de marché. C’est un non-sens absolu. L’analyse des classes est marxiste. Le coeur de la critique marxiste est de dire que le marché ne profite qu’à la classe capitaliste et bourgeoise et que le reste a été prolétarisé, donc déshumanisé. Les libéraux rétorquent sur c’est en laissant cours au marché auto-régulateur et sans intervention extérieure que chacun trouvera son bonheur aussi bien humainement qu’économiquement à travers les mécanismes de l’offre et de la demande qui permettent un équilibre général et un prix optimum.
D’autres critiques du marxisme-léninisme sont de mon point de vue bien plus intéressantes, surtout celle du fascisme italien qui lui reproche d’être au final un matérialisme à la manière du libéralisme nappée de belles apparences. Une société où la croissance et la marchandise sont toujours vues comme une fin en soi, même si l’intégralité du système de production est socialisée. Une société aussi où tout se réduit à des critères matériels : Staline avait bien demandé que l’on transportât 40 wagons de matière humaine pour construire un canal.

Celle aussi d’autres courants socialistes qui voient d’un mauvais oeil aussi bien la capitalisme libéral que le bolchévisme assimilé à une dictature centralisée et autoritaire qui confisque toute initiative prolétaire.


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