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Commentaire de maQiavel

sur Les légions perdues de Rome


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maQiavel maQiavel 28 août 2014 13:53

Bonjour caillou 41

-On ne peut pas écrire le futur avec le passé.. On peut tourner l’histoire dans tous les sens pour trouver matière à s’en servir de nos jours...on y trouve rien que du passé rien d’autre.

------> Je ne suis pas du tout d’ accord avec vous. Ceci dit, je ne prétends pas non plus détenir La Vérité, je vais vous dire quelle est ma vision des choses, que j’essaie autant que je le peux de remettre en question.

Deux précisions :

1. Je ne dis pas qu’il faut aller chercher des solutions toutes faites dans le passé pour construire l’avenir, ce serait tomber dans ce type d’  anachronisme, propres aux psychés ultra- réactionnaires (Gueguen ne sera pas d’ accord avec le terme mais il comprendra dans quel sens je l’emploie).

2. Je ne dis pas non plus que les événements qui se sont déroulé dans le passé sont totalement transposables aux événements actuels, c’est aussi de l’anachronisme.

------> Cependant, il existe des paramètres structurants indépendants des époques et des lieux, et qui poussent les acteurs à agir spontanément dans un sens ou dans un autre.

C’est en étudiant l’histoire que l’on arrive à dégager ces paramètres, et leur connaissance participe à la compréhension du présent  car ils sont toujours de vigueurs de nos jours.

Connaitre ces paramètres ne veut absolument pas dire que l’on connait tout du présent, mais le présent n’est pas intelligible sans leur connaissance. D’ où l’importance de l’étude du  passé.

-Que les historiens s’y intéressent c’est normal..mais pas les politiques.

Au contraire, un politique qui ne connait pas l’histoire n’est pas un politique digne de ce nom , pour les raisons expliquées plus haut.

Il y’ a des siècles déjà, des réalistes comme Nicolas Machiavel et d’autres ont insisté sur la lecture politique de l’histoire La différence entre un politique habile et celui qui ne l’est pas est que le premier a intégré cette lecture politique de l’histoire, le présent n’est pas pour lui quelque chose de jamais vu et d’indéchiffrable mais se présente comme une succession d’événements ou se reflète une circularité des événements anciens.

D’ ou l’importance pour le politique, de cette lecture politique de l’histoire, qui ne doit pas être pour lui une lecture de plaisir mais de connaissance (raison pour laquelle tous les grands politique sans exception ou presque étaient des férus d’histoire). L’histoire doit être maitresse de ses actions, il doit y trouver des modèles et des contre exemples. Sans cela, pas de critères un tant soit peu évident pour rendre intelligible le présent.

 

Ce n’ est que mon point de vue , évidemment , et il est contestable …


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