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Commentaire de Maxim

sur Dieudonné : Roland Dumas en vérité


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Maxim 21 février 2015 10:55

@gerfaut Comme vous l’avez indiqué, les esclaves étaient considérés comme des meubles selon le Code Noir. Ce code prévoyait des châtiments inhumains tels que l’amputation du jarret, des mains et des oreilles, des coups de verges et des marquages au fer. En cas de réunion ou d’évasion, c’était la mort, rien de moins. Les exactions commises par les maîtres (tortures, viols, meurtres) étaient très rarement sanctionnées par les autorités car les témoignages des esclaves étaient considérés comme peu fiable. À leur vieillesse ou en cas de maladie, les esclaves étaient laissés à leur triste sort sans aucune aide car devenus inutiles. Leur culture et langue étaient interdites sous peine de châtiments corporels.

Concernant leur transport, les esclaves voyageaient à fond de cale de bateau dans des conditions inhumaines pendant des semaines, voire 3 mois. Ils étaient enchaînés, couchés, collés l’un à l’autre avec des portions d’eau et de nourritures réduites au minimum..et parfois ils n’étaient plus alimentés pendant des jours si la traversée s’éternisait en raison de la météo. Ceux qui étaient faibles ou malades étaient régulièrement jetés à la mer tout comme ceux qui se rebellaient. Je vous laisse imaginer l’hygiène et les maladies à bord (et aussi leur état mental). Il fallait donner l’exemple...et après tout ce n’était que des meubles. 

L’esclavage a entraîné des souffrances innommables et la négation de leur identité et de leur humanité. De ce fait, les descendants des esclaves ne connaissent pas la région d’Afrique d’où ils viennent. Ils ne connaissent rien de leurs ancêtres africains (c’est le trou noir). Après l’abolition de l’esclavage, il a fallu encore la fin de la seconde guère mondiale pour que les antillais descendants d’esclaves n’aient plus à subir l’humiliation des discriminations (aucune protections légales) et jouissent des mêmes droits que leur concitoyens métropolitains (l’égalité sociale n’a été accordée aux Antilles françaises qu’en 1996 avec Chirac...). 

Que Dieudonné parle de l’esclavage, c’est son droit. L’esclavage est un crime contre l’humanité. Tout comme la Shoah ou toutes autres crimes contre l’humanité, tout le monde peut et doit en parler pour ne pas oublier et surtout se rappeler ce que l’homme est capable de faire à un autre homme. Personnellement, je préfère que ce soit à titre éducatif car cette tragédie française est peu connue.


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