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Commentaire de Guit’z

sur L'analyse de Marc-Edouard Nabe sur les attentats du 13 novembre


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Guit’z 1er décembre 2015 19:47

Je vous trouve sévère Hijack.

Encore une fois Nabe est politiquement à la rue ; il ne comprend strictement plus rien à un monde qu’il refuse d’appréhender autrement qu’à travers les Ray-Ban de son esthéticaille infantile.

Mais ces derniers bouquins m’ont vraiment impressionné : que ce soit L’Homme qui arrêta d’écrire ou bien L’Enculé, ce sont deux textes admirables, d’une finesse, d’une drôlerie et d’une poésie rares de nos jours. Nabe m’a même rendu DSK plutôt sympathique... en montrant avec une grande intelligence (comme d’ailleurs Ferrara dans l’excellent film avec Depardieu que lui a inspiré cette affaire, quoique de façon plus allusive et dissimulée) combien le vrai méchant, dans cette affaire, c’était elle, Anne, la mégère de la cause...

Il y a de la folie chez Nabe, mais il y a aussi quelque chose de prophétique d’une certaine manière. Le Nabe mystique est grandiose, gigantesque parfois ; c’est le Nabe apprenti socio-politologue qui se verrouille lui-même à son insu dans la part naine de son être. - Contrairement à ce qu’il s’imagine, Nabe n’est pas d’un seul tenant, et quoique doué dans un grand nombre de domaines, il est inégal : il est donc un artiste secondaire. Je crois qu’il devrait se cultiver davantage sur certains sujets complexes où sa vision d’écrivain reste nulle et non avenue, faute de connaissances exactes. L’écouter parler du terrorisme - auquel, je le répète, il n’a strictement rien compris, rien de rien - a quelque chose de pathétiquement grotesque. S’agissant du canular évident du 11/9, il veut à tout prix que "les Arabes" l’aient fait de A à Z, sans aucun concours extérieur : c’est pour lui un article de foi fanatique ; j’allais dire la clé de voute de sa vision de l’art qu’il croit même une vision incontestable du monde. Il élève ainsi le déni de réalité jusqu’à la puissance, à un degré d’éloquence si vertigineux, si excellent même, littérairement parlant, que c’en est infiniment pitoyable... Et Ben Laden - sinon son fantôme photoshopé - a beau revendiquer le jour même sa non-participation à ce crime - à quoi bon le perpétrer si c’est pour le nier ? Comment une telle violence se mêlerait-elle à une telle lâcheté ? -, Nabe n’en a rien à foutre. Al Qaeda sinon rien. Question de swing et non de logistique, de révélation sacrée et non de services secrets. Qu’importe la crise du Capital à celui dont le foi ne connait pas la crise ! Poète ou rien !

Quand même, ces jours-ci je m’amusais à relire Chacun mes goûts  : c’est un petit bijou à sa manière, un délicieux recueil d’aphorismes - ceux-ci s’appréciant paradoxalement dans l’ensemble et non dans le détail. Rien ne dépare l’ensemble, même ce qui y est plus faible, on y perçoit une petite musique de nuit, un ton une vision sous-jacente qui nous entraine, nous convainc presque, d’un mot nous séduit.

Nabe m’est absolument odieux, et pourtant je l’apprécie et même l’admire. "Je ne suis pas celui que vous aimeriez haïr, mais celui que vous haïriez d’aimer."

Voilà c’était une petite réflexion que m’a inspiré votre commnentaire... :->


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