Alain Juppé : « L’intervention française en Libye est un investissement sur l’avenir » par Yahia Gouasmi 3 septembre 2011
Interrogé sur les origines de l’intervention de la France dans le conflit, le ministre des Affaires étrangères a reconnu : « On nous a reproché du retard à l’allumage lorsque que se sont déclarées les manifestations du Printemps arabe […] C’est fini.
Notre ligne, qui a déjà prévalu en Côte d’Ivoire *, c’est de privilégier
les aspirations des peuples et la protection des populations civiles ».
* Les aveux de Sarkozy : « On a sorti Gbagbo, on a installé Ouattara »
« Il y a eu une improvisation sur le Mali et la Centrafrique. Je
ne dis pas qu’il ne fallait pas intervenir, mais je n’ai toujours pas
compris ce qu’on allait y faire. Le Mali, c’est du désert, des montagnes
et des grottes. Quand je vois le soin que j’ai mis à intervenir en
Côte d’Ivoire… On a sorti Laurent Gbagbo, on a installé Alassane
Ouattara, sans aucune polémique, sans rien ».
Nicolas
Sarkozy a fait cet aveu de taille lors des nombreux rendez-vous secrets
qu’il a eus pendant sa retraite politique de deux ans et demi avec
Nathalie Schuck et Frédéric Gerschel pour chroniquer le quinquennat de
François Hollande. Des confidences que les deux journalistes français
ont consignées dans un livre paru, en novembre 2014, aux éditions
Flammarion, sous le titre : « Ça reste entre nous, hein ? Deux ans de
confidences de Nicolas Sarkozy ».