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Commentaire de maQiavel

sur L'économiste Christophe Ramaux détruit Brunet


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maQiavel maQiavel 6 janvier 2018 08:19

@Belenos

Que de bon sens dans votre commentaire. Je rajouterai ceci :

-La première chose sur laquelle un peuple doit s’entendre, c’est sur le type de société dans laquelle il veut vivre et qu’il veut transmettre aux générations suivantes. C’est en principe un choix qui doit absolument être démocratique. Ensuite, il faut réussir à élaborer une stratégie pour construire et /ou conserver cette société en fonction du contexte (ex : mondialisation) et de ses moyens : un choix qui doit relever d’une forme d’aristocratie. Et pour finir viennent les considérations tactiques dans divers domaines qui doivent être à mi chemin entre choix démocratiques et aristocratiques. Par exemple, concernant la fonction publique, on peut se demander si dans l’état dans laquelle elle est, elle constitue un atout ou un obstacle pour la réussite de la stratégie que l’on a décidé. Il est parfaitement légitime aussi de se demander si nos administrations publiques ne sont pas trop couteuses, si elles ne fonctionneraient pas mieux ou à moindre coût en mettant en place tel ou tel autre système.

-Dans une république digne de ce nom, il y’aurait moyen de débattre de ces questions de façon sereine et rationnelle en exposant avec intelligence, expertise et éthique différents points de vue. Seulement des théocrates au service du dieu « marché » ont prit le monopole de la parole publique grâce à leurs employeurs qui ont fait main basse sur les médias. Derrière de fausses prétentions à la scientificité, ils irriguent avec arrogance la société de leur religion séculière qui est devenue idéologie dominante depuis quelques décennies. A partir de là, il ne peut plus y avoir de débat. Dès le premier étage, celui du choix de société, on ne peut pas discuter. Remarquez bien ceci : les seules tendances politiques à décrire des finalités à atteindre (souvent maladroitement, certes) sont qualifiés d’extrémistes : l’extrême droite avec les finalités identitaires et l’extrême gauche avec les finalités socio-écologiques. Les théocrates eux-mêmes ne produisent aucun discours sur les finalités, ils ne parlent que de considérations tactiques (libre échange, euro, destruction du système social, éradication du fonctionnariat etc.). Pour atteindre quel objectif ? On ne sait pas. Mais si on arrête deux minutes de jouer aux naïfs, en creusant un peu on se rend compte que leur objectif n’est pas avouable puisqu’il consiste à favoriser outrageusement les intérêts privés des catégories dominantes au détriment du bien public.

Dans ces circonstances, les rares fois ou l’on donne la parole à un hérétique marginal du genre de Ramaux , il balance façon brute de décoffrage. Il est difficile d’avoir le sens de la nuance quand la frustration est grande. A l’excès, on répond par l’excès. Bien sur c’est ce qu’il ne faut pas faire car comme vous dites, cela le rend inaudible aux oreilles des indécis. Mais c’est un réflexe tout à fait compréhensible compte tenu des circonstances.


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