Un bon
journaliste c’est un journaliste au chômage ou bien un journaliste à la tête de
son propre média au service d’une information
honnête, avisée et qui se fait l’écho de tout ce qui est pensé sur un sujet
donné : ce qu’on appelle "un journalisme de toutes les intelligences et
opinions".
On appellera de
nos voeux une presse qui nous présentera tout ce qui se pense sur un sujet en
particulier et pas simplement ce que la rédaction du journal souhaite donner à
penser à ses lecteurs.
Car à bien y
réfléchir, les journaux indépendants financièrement ou pas (après tout, le
groupe médias Lagardère est lui aussi financièrement indépendant), sont libres
de tout sauf de l’opinion de ceux qui les dirigent, lesquels sont à l’origine
de tous les choix éditoriaux qui sont faits. Or, des choix éditoriaux n’ont
jamais fait avancer l’information quelle qu’elle soit sur quelque sujet que ce
soit car, si un journal peut être libre, il ne l’est sûrement pas de sa propre
propagande – choix par avance biaisé donc parce qu’en faveur d’une information
aux couleurs du drapeau de la rédaction du journal.
L’avenir n’est
pas à « une information libre » qui n’est qu’un slogan… non, l’avenir est bien
à toute l’information disponible sur un sujet donné ; une information qui, à un
instant T, reprendrait toutes les analyses produites. Et cet avenir-là, qu’on
le veuille ou non, souhaitable ou pas, c’est Internet et son temps réel qui l’a
déjà sculptée et rendue quasiment inévitable.