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Commentaire de Qirotatif

sur La démocratie libérale est-elle encore un modèle ?


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Qirotatif Qirotatif 27 octobre 2018 13:07

La question de l’échelle est centrale. EG nous dit qu’il faudrait abandonner le syst de vote et que les gens s’impliquent en politique mais je vois deux objections :

 
1/ Justement la question d’échelle : Dans un village les gens SONT impliqués. Ce sont des amateurs qui gèrent les questions politiques et à qq rares exceptions dans le village (le Maire par exemple qui, pour vivre, a besoin de cumuler des fonctions... autrement il travaille à côté ou bien alors, le cas très fréquent, il est à la retraite). A l’échelle d’une ville, les problématiques sont plus complexes : voirie, sécurité, transports, politique du logement, éducation... tout est plus complexe et nécessite des professionnels. A l’échelle de la nation, la complexification devient telle qu’il ne peut plus exister des amateurs. 

2/ La plupart des gens veulent être dirigés. C’est une réalité humaine, un fonctionnement presque "normal" qui fait qu’il y a peu de chefs et bcp de gens qui suivent. Le chef récolte les honneurs mais également assume (en principe) les responsabilités. Quand on observe des groupes humains, par exemple en entreprise, en réalité très peu de personnes (5%) veulent prendre des responsabilités. Il est bien plus confortable de laisser un autre faire et juger (sans connaître ses contraintes) son travail. La féminisation des esprits, à travers le commérage, le jugement permanent, la critique d’autant plus acerbe qu’elle vient de gens qui en font le moins possible, est devenue courante. La raison pour laquelle les petits projets, les start-up fonctionnent est souvent lié au fait qu’en équipe réduite, ce genre de mentalité se remarque. Dans des plus grands ensembles cette mentalité peut se diluer. Cela se remarque bcp dans le syndicalisme où l’on retrouve bien souvent les plus grands branleurs de la boîte. 

Il faut avoir pas mal de recul pour ne pas sombrer dans le jugement et le mépris de ses subordonnés mais j’ai vu pas mal de mes collègues responsables, directeurs de service et autres parler des équipes comme du "bétail"...
Pour en revenir à cette implication des gens en politique, à ces belles idées de démocratie directe, d’initiatives populaires, je crains qu’elles ne soient plus envisageables à notre époque (ou alors très localement) tant le progressisme, via l’éducation, via les médias, via les discours, etc. ont éloigné de leur nature une très large majorité d’individus. 

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