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Commentaire de PumTchak

sur Bruno Bonell (LREM) met en garde : « Si on faisait des référendums les gens voteraient pour la peine de mort et seraient beaucoup plus durs sur l'immigration »


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PumTchak PumTchak 15 décembre 2018 07:03

@Ozi

Je vais tenter à mon tour l’exercice.

Le principe de citoyenneté n’est pas le principe de compétence. Un élu, député ou président n’est pas mandaté par ses engagements, mais il obtient un pouvoir discrétionnaire avec son mandat. Un député peut changer de groupe politique pendant son mandat si ça le chante. Un président peut appliquer tout ou partie de son programme, ou l’inverse, ou ne rien faire jusqu’à la fin du mandat.

Un élu peut-être très compétent, c’est même ce qu’on lui souhaite. Mais il est libre de déployer ses compétences au service, d’un groupe, d’une caste, d’un lobby... Il représente la souveraineté nationale, mais peut mettre la nation au service d’une entité autre que l’ensemble des citoyens.

Le RIC est un droit civique d’obtention de la qualité citoyenne, ce n’est pas un droit personnel à décider pour les autres. C’est pour chacun, une portion de souveraineté. Une carte pour chacun, dans le jeu commun de la politique du pays. Cette carte peut-être utilisée pour interroger les citoyens, sur la création ou l’abrogation d’une loi, la révocation d’un élu de son mandat, le changement des règles de fonctionnement politique du pays.

Les citoyens sont toujours travaillés par des contradictions, des antagonismes, le conflit entre un désir et sa réalité. Un choix politique peut aboutir à son succès, comme à son échec. Le RIC ouvre droit à l’initiative de décision tranchée par la communauté nationale, après un débat d’évolution collective.
Pour l’instant, les contradictions, antagonismes et conflits d’une société ne font pression que sur les seuls élus, au point d’écraser leur capacité de décision.


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