@manolo79
Sur la violence,
EC est beaucoup moins naïfs que vous ne l’imaginez, il sait très bien que rien
ne changera sans rapport de force et par conséquent sans violence. La
divergence avec E&R ne se situe pas là mais au niveau du projet de société.
Pour E&R,
du moins pour son patron, le pouvoir est incarné en des individus. Pour changer
les choses, il faut donc changer des individus et placer les meilleurs
possibles au pouvoir, d’où cet attrait pour le fascisme, le national-socialisme
et le despotisme éclairé , le tout agrémenté d’analyses racialo_ communautaires.
EC est un
institutionnaliste (c’est le courant qui selon moi a la meilleure compréhension
de ce qu’est le pouvoir et la façon dont il se déploie). Pour ce courant,
changer les individus ne changera rien puisque les nouveaux feront pareil, on
peut couper toutes les têtes oligarchiques mais d’autres repousseront. L’institution
étant un point clé dans le déploiement du pouvoir, les institutionnalistes
considèrent qu’il faut changer les institutions pour changer les choses, on en
arrive ainsi au républicanisme, au démocratisme etc.
Là je fais une
petite synthèse simpliste mais on a là deux univers mentaux totalement
différent menant à des projets de société selon moi inconciliables. Mais ils
peuvent effectivement se rejoindre dans la critique du parlementarisme. Ceci étant,
la critique c’est 20 % de l’ensemble ,les 80 % qui restent c’est ce qu’on souhaite
mettre à la place.
Est-ce que E&R
le relaie pour sa critique du parlementarisme ? Peut-être. Mais le fait
est qu’en le faisant, malgré les mises en garde d’EC qui souligne clairement sa différence,
ils créent un amalgame entre les deux visions du monde qui est extrêmement
préjudiciable. Certains paranoïaques vont même jusqu’à dire qu’E&R est
un épouvantail conscient de son action de pourrissement.