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Commentaire de sls0

sur Incendie d'un site Seveso à Rouen : "Personne ne nous dit rien" : les habitants aimeraient savoir ce qu'ils respirent !


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sls0 sls0 29 septembre 2019 16:50

@ETTORE
On classe un site seveso s’il y a un risque mortel dans son environnement suite à accident sur le site.
Ca couvre le thermique (incendie), le toxique et la surpression en cas d’explosion.
On se rappelle le camping de los Alfaques où l’explosion d’une citerne de 20 tonnes a fait 214 victimes dans un rayon de 300m. Ce n’est pas inodin une certaines quantité de stockage de produits.
Depuis Seveso on y fait attention et il y a des lois.
Il y a du seveso de bas niveau et du haut niveau, une station service ce n’est pas le même qu’une raffinerie.
Avant 2006 le site de Lubizol était classé seveso bas, une requalification de produits de non toxique à toxique aquatique a fait basculer le site en seveso 2.
Du seveso bas niveau style station essence c’est une modification du plan d’urbanisme pour interdire les habitations à une certaines distance en fonction du risque et un contrôle de la commission incendie.
Du seveso haut niveau c’est beaucoup plus lourd c’est une étude bien plus lourde (PPRT) dans le cas de Lubizol ça fait 458 pages. Et c’est la DREAL qui fait les contrôles et le suivi. Ca implique aussi la prise en compte du PPRT au niveau prévention coté communale et préfectoral.

Dans le cas de l’incendie de Lubisol les risques mortel sont pris en compte dans une zone, ça ne veut pas dire que plus loin il n’y a pas de risque. Dans le plan d’urgence préfectoral il est prévu de mesurer dans des points prédéfinis et d’agir en conséquence. Des mesures ont été faites par le SDIS et les relevés indiquent à certains endroits une légère hausse mais bien inférieurs aux critères d’alarme d’air parif.
Les chiffres brutes du SDIS sont sur le site de la préfecture. Une légère hausse visible à certains endroit mais loin des critères d’alarme.

On met parfois un addifif dans des produits pétroliers qui ont une putain d’odeur. Je me rappelle de la fuite de moins d’un litre d’additif pour le gaz pour lui donner une odeur dans les années 70. La raffinerie était à une bonne distance de la ville de Dunkerque où il a régné une odeur infecte pendant un certain temps, pas toxique mais quelle odeur qui a dû en faire flipper plus d’un.
Le seveso ce n’est pas pour l’inconfort c’est pour le risque, on exclus de la zone à risques mortels et on contrôle plus loin s’il ne faut pas évacuer.

Les services d’états n’insistent pas pour dire que c’est pas dangereux. Si c’est dangereux ils évacuent. Les mesures des pompiers sont accessibles pour le peu qu’on bouge son cul et qu’on aille sur le site de la préfecture.
Les services d’état dans ce cas ci les pompiers font des contrôles pour voir s’il ne faut pas évacuer ou confiner.
S’il n’y a pas de risque il le disent. Ils ne faut pas oublier que les premiers en ligne ce sont eux, des mesures erronées voir biaisées et ce sont eux les premières victimes.
S’il y a des produits toxiques de fabriqué c’est qu’on les achète. Plus personne ne roule en voiture et Lubizol fait faillite car il ne vend plus donc ne produit plus.
On est demandeur de ces produits toxiques que l’on dilue dans la nature par ailleurs, ça donne des risques qu’on essaie de minimiser au maximum.

Les pompiers se plaignent d’un manque d’équipements, la mode est à la réduction des couts tout azimuts.
Pour avoir regardé le plan du site pas aisé l’accès, le mieux c’est de passer les camions dans le cimetière chose qui ne serait pas apprécié.
Ce type d’incendie c’est canon à mousse qui ont une portée médiocre.
De quelle absence de matériel ils se plaignaient ?
C’est une zone industrielle et portuaire, c’en fait du matériel à avoir.


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