@TotoRhino @Norman Bates
Le désir de
sécurité est la plus grosse carotte de l’histoire de l’humanité. Lorsqu’on leur
promet de vivre en sécurité, les humains sont prêts à tout, ils donnent leurs
biens, leurs droits, leurs femmes, leurs enfants, leur froc, leur anus, tout y
passe, ils se transforment en troupeau docile et celui qui est suffisamment habile
pour jouer le rôle de berger peut en faire ce qu’il veut.
Lorsqu’on s’intéresse
à la constitution des premiers Etats ( et par conséquent à la domination des
premières oligarchies), on constate que le désir de sécurité a été l’affect
central à l’origine de leur fondation. Il y’a eu des travaux passionnants qui
ont été publiés ces dernières années sur le sujet. Une fois qu’on met le
grappin sur le troupeau, il s’habitue à ses chaines selon des mécanismes
superbement décrit par Etienne de La Boétie. D’ailleurs quand
on lit La Boétie, on s’étonne avec lui : pourquoi, diable, des
multitudes se soumettent-elles à la volonté du petit nombre ? Comment cela
pourrait-il être ? Même les bêtes,
dénuées de raison, préfèrent la liberté à la laisse, alors pourquoi les humains
semblent préférer la servitude ? D’où vient ce sortilège
maléfique ? Ça dépasse l’entendement. La réponse est pourtant simple :
la domestication de l’homme par l’homme débute avec le désir de sécurité.
Le problème,
c’est qu’on n’a pas encore trouvé de remède à cet ensorcellement, il est extrêmement puissant, en existe-t-il seulement un ? On peut
utiliser tous les arguments qu’on veut pour convaincre des gens qui ont peur mais ça ne changera pas leur détermination à donner leur anus.