Mais du
point de vue des journaleux français, il n’y a pas de deux poids deux mesures
et pour une raison très simple : la France est une démocratie et la Chine
une dictature. Partant de ce postulat, d’un côté les violences en Chine
sont légitimes alors qu’en France elles sont inacceptables et de l’autre coté la
répression des manifestations en France est légitime alors qu’en Chine, elle
est inacceptable. Le vrai débat n’est donc pas la violence des manifestants ou
la répression étatique en soi mais la légitimité de l’utilisation de la
violence et de la répression, c’était
ce qu’essayait d’expliquer Begaudeau à Patrick Cohen et ses collègues incapables de saisir son propos. Et nos journaleux estiment que la violence des
manifestants est légitime s’ils défendent la cause démocratique face à une dictature,
violence qui n’a pas lieu d’être dans un Etat qui est démocratique comme la France,
ce qui légitime la répression.
Moi je veux
bien, il y’a une certaine logique derrière mais qu’ils nous expliquent ce qu’est
la « démocratie ». Et bizarrement, lorsqu’on pose une question aussi
simple, ils se mettent à bégayer en mandarin des choses qui ne permettent pas de
comprendre clairement le contenu qu’ils donnent à ce mot. En ce qui me
concerne, je serais même prêt à accepter le mot démocratie s’ils lui donnent une
définition claire qui ne correspond pas à son étymologie, mais même ça, ils en
sont incapables, simplement parce que pour eux, « Nous sommes en démocratie »
veut dire en gros « Nous, on est les gentils » mais c’est tellement
subjectif qu’ils ne peuvent pas l’assumer ouvertement et comme ces gens-là
aiment dissimuler leur subjectivité en feignant l’objectivité, ils préfèrent
rester vague.