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Commentaire de beo111

sur Je quitte l'UPR ! Le combat pour le Frexit continue !


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beo111 beo111 31 juillet 2020 23:22

@Mao-Tsé-Toung

Je n’ai pas encore abordé le troisième point concernant Socrate & Platon, et il me semble nécessaire de le faire maintenant pour éviter toute confusion future.

3/

La grande absente de votre analyse, c’est la démocratie. Et la démocratie athénienne marchait plutôt bien. Mais la démocratie est égalitaire en termes de droits politiques pour tous ceux qui sont reconnus comme citoyens.

Le savoir, la philosophie, sont de leur côté élitistes. Donc forcément entre Socrate et la démocratie ça s’est mal passé. Socrate a été mis à mort par un jury citoyen, évènement d’une importance capitale qui a eu de lourdes conséquences pour les peuples grecs.

Car sur le papier, rien, absolument rien n’obligeait Athènes à sacrifier son philosophe. C’était une option politique comme une autre. Mais d’un point de vue céleste, c’était la preuve que les Athéniens, en dépit de leur iségorie, n’étaient pas prêts à entendre la parole régénérante.

*

Donc évidemment le disciple Platon ne pouvait pas porter bien haut le nom de son maître, et on ne peut pas lui en vouloir de laisser des doutes quant-à la paternité de certains concepts évoqués dans ses dialogues.

Alors maintenant, si nous revenons à notre époque actuelle, nous verrons que les mœurs ont évolué vers plus de tolérance, mais que la démocratie, elle, a plutôt régressé.

Donc le Chouard, outre le fait qu’il est d’un calibre bien inférieur à celui de Socrate, il a une relation inverse à son environnement. Il cherche à faire monter en compétence son auditoire dans le domaine démocratique, ce que les élites de notre temps préfèrent empêcher.

*

Alors maintenant j’entends bien vos parallèles entre
Chouard / Prophète,
discours sur les institutions / la transcendance,
mouvements chouaristes / communautés religieuses
mais ne nous trompons pas d’échelle.

Ou plutôt, dans une démarche dualiste, ne confondons pas les deux côtés du miroir. Dans le monde matériel il y a des pays, des nations. Alors que dans le monde spirituel il y a des religions. Et ce qui est religieux dans le royaume terrestre est politique dans le royaume des cieux. Et vice-versa.

Cela étant dit, il nous faut préciser quelques éléments concernant l’articulation entre le séculaire et le millénaire.

*

À l’échelle d’un individu, les préoccupations millénaires vont correspondre à l’évolution morale de l’âme, au cours des différentes incarnations. Elles peuvent aussi, dans certains cas, concerner l’accomplissement de travaux spirituels collectifs, comme la création d’une école de pensée.

Les préoccupations séculaires, elles, vont concerner la contribution d’un individu à son environnement, dans les sphères familiale, professionnelle, culturelle, scientifique notamment.

Mais qu’en est-il d’une nation, d’un peuple ? C’est à peu près la même chose, sinon que l’échelle n’est pas la même. L’ordre de grandeur d’une vie humaine c’est le siècle, alors que pour le peuple c’est le millénaire.

*

C’est pour cela que lorsque j’évoque la descente de Chouard ici bas je ne le mets pas au même niveau que les grands initiés que vous avez mentionné. Il s’agit juste d’un Esprit qui a une mission politique dans le royaume de France, tout comme n’importe quel esprit quelque peu évolué peut avoir une mission dans je ne sais quel domaine, dans je ne sais quel pays.

La France, elle, est bientôt au bout de son histoire. Et elle aussi doit apporter sa contribution à l’histoire mondiale, pour aider les autres peuples.

C’est une étape décisive. Si elle meurt maintenant, les derniers éléments nécessaires à la pérennité des États-nations devront être développés au sein d’autres peuples. Ce n’est pas impossible, mais cela apporte des complications.

C’est pourquoi la France a besoin d’une rémission. Pour achever son grand travail accompli au cours des siècles, et dont toutes les nations futures lui seront reconnaissantes, même après sa mort.

C’est ça, la France éternelle.


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