C comme les
partisans de Zemmour qui clâment que "les médias" sont "de
gôche" en brandissant l’exemple de deux chroniqueurs has been sur une
radio à l’audience anecdotique. Ça fait 20 ans que les médias ne sont plus
majoritairement "de sensibilité de gauche" (comprendre :
auto-identifiés comme de gauche mais trouvant que l’échec de Balladur en 1995
était un rendez-vous manqué de l’histoire), et on peut même sans exagérer dire
que ça fait dix ans qu’ils sont très majoritairement très à droite. D’où le fait
qu’il n’y a absolument aucun "risque" à tenir des positions
ultra-réactionnaires dans les médias. Aucun danger à être
"blacklisté", bien au contraire : plus on en dit, plus on a des
chances de se faire offrir tribune sur tribune.
Mais malgré
tout, parce qu’il y a eu il y a deux décennies une période de quelques années
pendant lesquelles les idées de gauche les plus consensuelles imaginables
étaient dominantes dans les médias, alors à tout jamais, les médias sont
"de gôche".
Sinon, sur
France Inter, tu as plutôt une ligne éditoriale centriste qu’autre chose. Dans
ce cadre, il y a des largesses concédées plus à gauche (mais pas trop non plus
: Mermet, c’était tolérable jusqu’aux années 2010, mais à partir de là, c’était
de plus en plus contesté, jusqu’à aboutir au renvoi de 2014), mais ça ne va
absolument pas plus loin. La ligne éditoriale de France Inter est autant
"de gauche" que Barack Obama. C’est-à-dire qu’elle n’est de gauche
qu’aux yeux de l’extrême-droite.