@yoananda2
L’humain
a toujours pu avoir raison sans avoir de preuves ou avoir des nombreux indices
qui lui font tirer des conclusions fausses sur des événements, rien de nouveau
sous le soleil à ce niveau-là. Se remettre en question, c’est précisément se demander :
pourquoi étais-je certain de ça alors que c’était visiblement faux ? De
quelle manière je m’y suis pris et de quelle manière je devrais m’y prendre à l’avenir ?
A un moment donné, lorsqu’on voit un danger extraordinaire qui n’existe pas et
qu’on constate son erreur, il faut se remettre en question.
« D’ailleurs,
on peut très bien avoir un thermostat qui indique 22°C et avoir une personne
qui trouve que c’est trop chaud et l’autre trop froid »
------>
Certes, moi je ne conteste pas ça. Cependant, une personne qui me dit qu’il
faut absolument faire sortir d’urgence tout le monde d’un hôpital parce qu’elle
est certaine qu’il y fait 50 ° et que les différents thermostats indiquent 22°C,
à un moment donné, elle doit s’interroger sur les conclusions qu’elle tire. Ou
alors, elle est juste parano et dommage pour elle, elle devra vivre avec ses
peurs.
Faire
sortir des patients grabataires de leurs chambres, c’est les mettre en danger,
il faut une bonne raison pour le faire. De la même manière, suspendre les
libertés même momentanément n’est pas anodin, il faut de très bonnes raisons,
pas juste « sentir ».
« ce
n’est pas "pas grave" si un groupe ne fait pas son auto-critique »
------>
Oui, si c’est une part significative de la population qui est dans cet état paranoïde,
c’est une psychose collective. Et si elle est chronique, je ne sais pas comment « guérir »
ça. Et effectivement, ça peut déboucher en
catastrophes.
« Les
décisions à prendre sont devenues trop techniques. parce que le monde est
devenu techniquement plus complexe, et donc, moins politique. »
------> Je ne suis pas du tout d’accord
avec ton intuition pour tout un tas de raisons qui seraient trop longues à
décrire.
« D’ailleurs,
appliqué à la question de l’islam et de l’immigration, je ne vois pas ce que ça
changerait, ni même ce que ça solutionnerait, ni en quoi ça rétablirait la
confiance. »
------>
Ce qui est certain, c’est que les mouvances identitaires n’auront jamais
confiance. Pour moi, elles sont déjà dans une psychose collective sur ces
questions, ce qui n’est pas le cas de la population française en général. De mon
point de vue, il faut parvenir à circonscrire cette psychose à ces mouvances.