@yoananda2
Je ne
connaissais pas mais OUI, c’est bien pour ça que je parle de "résoudre des
problèmes" au sujet de l’intelligence et non de "sentiment de
comprendre", car la pensée sans action, la compréhension sans action, n’a
pas de sens dans la nature. C’est une déformation cartésienne de notre mental
de séparer les 2, de même que c’est une déformation chrétienne de séparer l’au
delà d’ici bas.
J’imagine
que vous avez aussi regardé l’autre vidéo mise en lien par Ritonas, qui recoupe
ce que vous dites : https://www.youtube.com/watch?v=wh7_rxARhJc (du début à 2 :50, le sous-titrage en
français est clair).
.
Et c’est ce même
Francisco Varela, qui semble en effet une grande figure contemporaine des sciences cognitives,
qui a inventé avec Humberto Mataruna le concept d’autopoïèse (repris après par Lynn
Magulis, donc, pour expliquer l’émergence du meta-organisme biosphérique).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Autopo%C3%AF%C3%A8se
Je n’ai pas
retrouvé l’article d’origine de 1972 et en 1980, c’est un bouquin, qui ne semble
pas traduit en français. Il est mort en 2001, trop tôt pour analyser la montée
de l’IA (c’est repris par d’autres évidemment, mais il me faudrait plus de recherches pour trouver du consistant).
.
D’autre
part, la définition d’IA par le Larousse me semble pertinente : « Ensemble
de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines
capables de simuler l’intelligence humaine. ».
.
Ça permet de
contourner la question, sans doute vaine de l’ontologie de l’intelligence. Et
ça explique la démarche d’ingénierie pour créer une intelligence artificielle :
tout simplement en fabriquant celle qui imite la nôtre. En attendant l’autopoïèse
de celle-ci, la créature qui échappe à son créateur et le créateur dépendant de
sa créature. Les humains continuent à travailler sa montée en puissance. Il y a
un forte poussé actuellement pour nous rentrer dans cette puissance : l’identité
numérique. Nous avons encore la capacité de choix individuels d’existence (même si ça sent déjà la roussi) et de fabriquer
des mondes qui nous appartiennent, les humains. Avec l’identité numérique, nos décisions
seront tributaires de celles des machines & interconnexions et du monde
qu’ils élaborent. Avec les « élites » pour premiers
serviteurs, comme ces sénateurs abrutis qui veulent précipiter ça.
.
Au passage,
j’ai relevé « l’umwelt » : c’est le monde sensoriel propre à
chaque espèce.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Umwelt
(et il n’y a vraiment rien de plus con qu’une tique, j’arrive mieux à comprendre l’intérêt
d’un virus).
Ça alimente la question sur la
conscience sur laquelle on a déjà échangée plus haut. C’est le « programme
de base » selon nos sens et l’état de ceux ci, pour définir notre monde
propre avec des « programmes complémentaires » : celui
de environnemental réel couplé à celui socio-éducatif.