Armand Jung, député PS du Bas-Rhin, a déposé le 5
mai dernier un texte de loi pour créer une exception à la liberté de réunion.
Il explique la teneur
de son texte :
« Seraient en soi contraires
à l’ordre public les réunions à caractère raciste, antisémite ou xénophobe […].
Avec un tel texte, le maire ou l’officier de police judiciaire pourrait
interdire ou interrompre la réunion. »
Voilà ou on en est, et au regard de l’arbitraire de la
définition de raciste antisémite ou xénophobe, on risque tous d’en
faire les frais (y compris ceux qui
font la promotion de telles lois car le rapport de force peut s’inverser, on a
déjà vu dans l’histoire des guillotineurs guillotinés).
Pourtant,
la liberté de réunion est inscrite dans l’article 20 de la
Déclaration universelle des droits de l’homme. En France, la loi sur la
liberté de réunion du 28 mars 1907, toujours en vigueur, stipule :
« Les réunions publiques,
quel qu’en soit l’objet, pourront être tenues sans déclaration
préalable. »
C’est dingue …