@yoananda2
Il faut
savoir que même dans notre régime de propriété actuel, le droit de propriété n’est
pas absolu ( aucun droit ne l’est d’ailleurs). Par exemple, si je suis
agriculteur, je n’ai pas le droit de déverser des engrais empoissonné dans mon exploitation
sous prétexte qu’elle m’appartient. Simplement parce que ces engrais vont empoisonner
la nappe phréatique, ce qui aura des conséquences sanitaires. C’est pour ça qu’il
y’a des règles d’usages de la propriété. Ta voiture t’appartient et pourtant
lorsque tu roules, du dois respecter le code de la route. Il y’a des domaines où
la réglementation publique va devenir très importante et d’autres moins mais il
n’existe pas de situation où la propriété privée peut s’exprimer sans la
réglementation publique. Et ça, c’est parce que la propriété privée est sociale
dans ses origines ( ce qui est impossible à comprendre en partant des robinsonnades).
C’est la même logique pour le déboisement, il existe toute une législation
du défrichement. Et on peut empêcher une société de déboiser pour plusieurs
motifs divers et variés, comme la protection de l’environnement.
« pourquoi
ne pas désigner des "tuteurs" pour la nature ? des gens dont on
saurait qu’ils sont impliqués dans sa préservation et qui (idéalement)
démontreraient des connaissances et compétences ».
Je ne suis
pas contre, comme je l’ai dit, je peux changer d’avis. La question que je me
pose, c’est pourquoi attribuer des droits à la nature en lieu et place d’une
réglementation publique organisant sa protection ? On arrive au même
résultat, non ? C’est pareil pour le chien. Pourquoi lui octroyer des
droits en lieu et place d’une réglementation pour les propriétaires de chiens ? Et derrière
ces interrogations, j’ai une crainte. A force de donner des droits à tout et n’importe
quoi, on prête le flanc aux délires sur le
droit des robots.