Adrien Abauzit : “Déracinement et surmoi, chaînes de l’esclavage contemporain
Brillante démonstration d’Adrien Abauzit sur l’esclavage mental moderne. Ou comment l’esclave d’aujourd’hui se croit libre.
Tags : Société Démocratie
13 réactions à cet article
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Merci pour le docTrès intéressant, cela rejoint quasiment tout ce que j’ai pu lire de bourdieu, lordon, spinoza et quelques autres ...C’est un bon pédagogue et il développe bien le fil de sa pensée, mais il faudrait juste qu’il se calme un peu dans sa gestuelle "cocaïnomane" , sinon ne change rien Adrien, ton discours est parfait, chapeau bas-
C’est tjrs intéressant à écouter.. D’accord avec toi, petit hic avec la gestuelle trop agitée. La partie 2 (questions/réponses) se trouve ici
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Je trouve étrange de citer ici Lordon/spinoza, car ne serait-ce que l’introduction de la vidéo me semble prendre la chose à rebrousse-poil.
Pour Spinoza, la cause de nos actes est le désir.
Or en posant ceci, Baruch Spinoza fait une rupture avec les conceptions d’alors.
En effet, la spiritualité chrétienne voit la volonté comme la cause de nos actes.
Par exemple, Saint-Augustin, et c’est rappelé par Bossuet, prend comme vérité importante que :
"la félicité dépend de deux choses : pouvoir ce que l’on veut et vouloir ce qui faut.[...] si vous ne pouvez pas ce que vous voulez, votre volonté n’est pas satisfaite ; de même, si vous ne voulez pas ce qu’il faut, votre volonté n’est pas réglée ; et l’un et l’autre l’empêche d’être bienheureuse, parce que la volonté qui n’est pas contente est pauvre, et la volonté qui n’est pas réglée est malade ; ce qui exclut nécessairement la félicité, qui n’est pas moins la santé parfaite de la nature que l’affluence universelle du bien."
Bref, imaginer le désir comme cause de nos actes, c’est à dire imaginer que notre volonté n’est que le fruit du désir, ce qui implique d’imaginer une volonté sans régulation aucune.
Or, qu’est-ce qui régule nos désirs et fait que notre volonté ne s’y réduit pas ?
C’est l’intelligence stratégique et l’intelligence morale (le puis-je ? le dois-je ? Est-ce bon d’agir ainsi ?). Or ces capacités viennent de notre Esprit, elles sont spirituelles.
Ainsi, le totalitarisme de marché est un totalitarisme invisible, car il agit sur nos capacités invisibles, nos capacités spirituelles, de manière à les réduire pour abolir toute régulation des désirs. En revanche, le totalitarisme d’Etat, lui, est un totalitarisme visible, car il agit sur nos capacités visibles, celles liées à notre corps.
Le marché a besoin d’éradiquer toute spiritualité, pour pousser les gens à acheter y compris ce qu’il ne doivent pas acheter, et même, par le crédit, ce qu’il ne peuvent pas acheter...
Il s’agit de vendre "du temps de cerveau disponible" : L’art de la marchandisation repose donc sur la capacité à rendre le cerveau disposé à succomber au désir d’achat, même si ce désir est totalement déraisonnable... Il s’agit donc de dérégler les intelligences, voire de les éteindre, jusqu’à avoir des hommes "animalisés", simples automates agissant par l’instinct.
La marché a besoin d’individus à la volonté malade, d’où la quantité considérable de gens en dépression et la consommation importante d’anxiolytiques.
Mais, ce faisant, le marché ne peut pas engendrer la félicité. -
Bonjour ffi,
Oui effectivement, je n’aurais peut-être pas dû citer Spinoza ... Le discours de Lordon est facilement compréhensible si on a lu Spinoza (ou Marx d’ailleurs), j’ai souvent tendance à lier les deux, merci de me rappeler à l’ordrePour Lordon lui-même, je suis moins d’accord, il parle souvent du totalitarisme de marché, du totalitarisme capitaliste, qui aliène les individus au plus profond de leur âme, c’est vraiment complémentaire avec la démonstration d’Abauzit à mon sens.Ce qu’il faut retenir je pense, c’est que le capitalisme façonne nos âmes (ou nos inconscients ou autres en fonction de qui défini le concept) de manière invisible, insidieuse ... -
très chiant , faut avoir du temps à perdre !
chacun son truc , hein ?-
Non je ne suis pas d’accord, il faut juste prendre le temps de s’instruire et de comprendre certains mécanismes de notre âme ...
Et en effet, chacun son truc, y’en a qui préfère regarder 1h30 de secret story ou autres conneries ... J’aimerais bien savoir ce qu’ils en tirent ... (et je ne dis pas que c’est votre cas, c’est juste un exemple ...)Bref c’est un peu la stratégie de l’autruche votre truc -
c’est pas la stratégie de l’autruche , c’est juste que je préfère écouter de la musique pendant 1h30 que de me taper son monologue .
et quoi , il faudrait qu’on ait tous les mêmes passions ?la politique , enfin le cirque politique , c’est pas ma passion . -
C’est comme tes commentaires, c’est très chiant !
En fait tu es le chiatique de service, c’est çà ?
Rien à dire mais toujours prêt à la dire....
Merci ! Au revoir... -
Je comprends ton point de vue, le fait d’écouter 1h30 de musique te fait "voyager", oublier toute la merde qui nous entoure, c’est nécessaire pour tout le monde je crois d’avoir sa soupape (musique ou autres) ...
Pour ce qui est du cirque politique, je suis 100% d’accord, mais vu que c’est la politique qui décide de mon environnement de vie, cela me parait très important de comprendre pourquoi c’est le cirque -
Excellent je ne connaissais pas ce monsieur. Très bonne analyse accessible au plus grand nombre. Merci pour la vidéo.
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Finalement cette société malade fait agir notre pulsion de mort. Et l’influence de l’anomie sociale avec inversion des valeurs provoquera ce chaos programmé. C a fout un peu les boules, mais il suffit de s’attacher aux véritables valeurs. Amour, culture et humilité. Cultivez vous mes amis, cultivez vous.
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exactement, c’est tres accessible et fondamentalement évident.
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