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Bons baisers d’une France pathocratique

Le réveil est là. Il ne fait plus aucun doute que nous ne sommes absolument pas en « démocratie ». La manière dont le régime de Monsieur Macron a traité les Gilets Jaunes (GJ), puis ceux qui refusent les piqûres de poisons soi-disant anti-covid a servi de révélateur. Les curieux en savent évidemment plus. Ceux qui ont lu ou écouté Étienne Chouard savent que le régime est en réalité aristocratique pour de simples raisons techniques tenant à sa nature républicaine et à la logique électorale. Au delà, la nature ploutocratique de cette aristocratie est aussi facilement décelable ainsi que l’existence d’un étage supérieur financiaro-mondialiste non élu largement mis en évidence par plusieurs essayistes politiques, Valérie Bugault par exemple. Cet étage supérieur est souvent cité en tant qu’« État profond ». Les gens de pouvoir ainsi dénoncés appartiennent tous à des cercles d’influences plus ou moins occultes. Ils constituent une mafia malfaisante et criminelle mais un dernier aspect de ce pouvoir reste encore largement méconnu, je veux parler ici de sa nature pathocratique.

La nature pathocratique (gouvernement des malades) des régimes républicains ou prétendument populaires serait quasiment inévitable à partir d’une certaine taille pour une nation quelconque. C’est ce que démontre Andrew Lobaczewski (1921-2007). C’est en travaillant dans un hôpital psychiatrique puis dans un hôpital général, ainsi que dans des services indépendants de santé mentale que cet auteur polonais a acquis ses compétences en diagnostic clinique et en psychothérapie.

Je recommande ici la vidéo où Michel Drac présente et explicite les idées de Lobaczewski ainsi que son ouvrage « La ponérologie politique » (2006 - Éditions Pilule Rouge. ISBN : 978-2-916721-12-5, 324 pages). La vidéo de Michel date de 2019 mais elle reste terriblement actuelle. C’est pourquoi j’ai jugé utile de la republier ici bien qu’elle soit encore sur YouTube. Cela fait deux ans que Michel Drac n’a rien publié. Nous espérons qu’il se porte toujours bien malgré le corona-circus. Au moins peut-on être intuitivement quasiment assuré qu’il ne s’est pas fait piquer, ce monsieur étant trop bien instruit du machiavélisme criminel ambiant !

L’excellente présentation faite par Drac à l’aide de tableaux et de textes est accessible à tous mais reste difficile à comprendre pour les non-spécialistes. Il ne faut pas hésiter à se passer la vidéo deux fois ainsi que je l’ai fait moi-même pour en retenir au moins l’essence à défaut de bien tout comprendre.

Il est vraiment dommage que Michel Drac ne publie plus rien en ce moment. Revenant sur le sujet, à savoir les hypothèses ponérologiques développées par Lobaczewski, ses conclusions en seraient fortement affinées. Mais peu importe en fait puisque nous pouvons le faire nous-mêmes et que le forum est là pour cela.

Tags : Politique Psychanalyse Psychiatrie




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4 réactions à cet article    


  • 1 vote
    JL 22 février 2022 14:48

    « L’hybris, ou hubris (en grec ancien : ὕϐρις / húbris), est une notion grecque qui se traduit le plus souvent par « démesure ». Elle désigne un comportement ou un sentiment violent inspiré par des passions, particulièrement l’orgueil et l’arrogance, mais aussi l’excès de pouvoir et de ce vertige qu’engendre un succès trop continu. Les Grecs lui opposaient la tempérance et la modération, qui est d’abord connaissance de soi et de ses limites. Dans la Grèce antique, du point de vue juridique, l’hybris désignait un acte transgressif violent considéré comme un crime. Cette notion recouvrait des violations comme les voies de fait, les agressions sexuelles et le vol de propriété publique ou sacrée1. On en trouve deux exemples bien connus : les deux discours de Démosthène, Contre Midias et Contre Conon, plaidoyer portant sur l’accusation publique pour « outrages » (γραφὴ ὕβρεως / graphḕ húbreōs). Du point de vue philosophique et moral, c’est la tentation de démesure ou de folie imprudente des humains, tentés de rivaliser avec les dieux. Ceci vaut en général, dans la mythologie grecque, de terribles punitions de leur part.  » https://fr.wikipedia.org/wiki/Hybris

     

     « Perte du sens des réalités, intolérance à la contradiction, actions à l’emporte-pièce, obsession de sa propre image et abus de pouvoir : tels sont quelques-uns des symptômes d’une maladie mentale récemment répertoriée qui se développerait durant l’exercice du pouvoir. C’est le syndrome d’hubris. Dans ses Discours sur la condition des grands, Pascal jugeait utile d’éduquer les futurs puissants en leur rap-pelant que leur détention du pou-voir tenait avant tout du hasard : ’’ Surtout ne vous méconnaissez pas vous-même en croyant que votre être a quelque chose de plus élevé que celui des autres […] Car tous les emportements, toute la violence, et toute la vanité des Grands vient de ce qu’ils ne connaissent point ce qu’ils sont. ’’

    Le pouvoir exerce une fascination indéniable, autant sur ceux qui le subissent que sur ceux qui l’exercent. Assurément, l’exercice du pouvoir n’est pas une activité comme une autre et n’échoit pas au premier venu, mais les ’’ Grands ’’ se souviennent-ils suffisamment de leur condition de simple mortel ? Un livre et un article récents plaident pour l’instauration d’une nouvelle entité médicale qui concerne-rait les personnalités politiques dirigeantes : elles seraient ’’ intoxiquées ’’ par un étrange agent pathogène – le pouvoir – les conduisant à manifester un narcissisme pathologique.

    Dans son livre In Sickness and in Power (Dans la maladie et le pouvoir) paru en 2008, David Owen examine le rôle de la maladie dans les prises de décision des chefs d’État durant les 100 dernières années. L’exercice n’est pas nouveau. On se sou-vient du livre de Pierre Accoce et Pierre Rentchnick, Ces Malades qui nous gouvernent, paru en 1978, qui avait relancé le débat classique sur le secret médical chez les hommes de pouvoir, et ce bien avant la révélation du cancer de François Mitterrand.

    Selon D. Owen, les chefs d’État tiennent entre leurs mains le destin des peuples et, de ce fait, leurs décisions doivent se fonder sur un sens du jugement solide et réaliste. Mais il va plus loin, et propose tout à fait sérieusement au lecteur et à la communauté scientifique de considérer l’idée d’une nouvelle entité clinique dont seraient victimes certains dirigeants précisément du fait qu’ils détiennent le pouvoir.

    L’idée provocante est également développée dans un article qu’il a cosigné avec Jonathan Davidson, psychiatre au Centre médical de l’Université Duke, à Durham aux États-Unis, récemment publié dans la revue de neurologie Brain. Cette maladie est nommée en anglais hubris syndrome.
     


    • vote
      Croa Croa 22 février 2022 20:21

      Merci pour cet apport détaillé.

      Ces auteurs là partent d’une autre hypothèse, à savoir que le pouvoir peut rendre fou. Ça peut arriver bien sûr mais en général ce n’est pas le cas comme le montre l’Histoire. Dans l’ancien régime où le pouvoir était héréditaire il pouvait y avoir de bons rois, des mauvais aussi mais finalement peu de fous.

      La réalité est bien pire. Ce qu’a découvert Lobaczewski c’est la tendance naturelle qu’ont les psychopathes à accaparer le pouvoir à l’intérieur des systèmes oligarchiques républicains ou populaires, peu importe !


      • vote
        Croa Croa 23 février 2022 10:56

        À tous,
        Ceci est une réponse à JL ; Je me suis probablement trompé de procédure. J’aurais dû cliquer sur « Répondre »  smiley 


      • 1 vote
        perlseb 23 février 2022 11:49

        Je suis bien d’accord avec l’idée que nous sommes dirigés par des psychopathes. Mais le livre de Andrew Lobaczewski expliqué par Michel Drac est pour moi très alambiqué, très littéraire au sens du souci du détail plutôt insignifiant. Comme le type de psychopathes qui commencent à noyauter en premier une société "saine", pour être remplacé dans une deuxième phase par un autre type de psychopathes...

        Je crois qu’il faut justement synthétiser plutôt que de complexifier. La vraie question, existe-t-il des périodes saines ? Des périodes où les chefs ne sont pas psychopathes ? Pour moi et de façon assez simple, la réponse est non. Un chef, s’il a de l’empathie, refusera de prendre des décisions pour un groupe, car il sait à quel point certaines décisions peuvent faire du mal à une partie du groupe (on peut parler de sacrifice). Et dans quel but, faire du mal avec des décisions plutôt arbitraires ? Dans l’intérêt d’une collectivité ? Pour la survie du groupe ? Est-ce vraiment pour notre survie que les chefs se sont "battus" dans l’histoire ? N’est-ce pas plutôt pour agrandir leur territoire, leur pouvoir ? Et dans quelle mesure peut-on sacrifier des parties d’un groupe pour la survie globale ? Ne devrait-on pas moralement leur permettre de se désolidariser du groupe plutôt que d’être des victimes d’une collectivité censée les protéger au départ ?

        Je crois en la liberté. Pour qu’elle soit réelle, il faudrait quand même être beaucoup plus sévère avec les irresponsables : justement les priver de beaucoup plus de liberté (ou les regrouper entre eux pour qu’ils forment un pays sans aucune loi ni morale), sinon, en uniformisant la liberté en fonction des irresponsables, elle sera toujours très faible, même pour les gens responsables. La liberté est le contraire de la soumission, donc elle ne s’accommode pas d’un chef à qui l’on devrait obéir. Cela fait longtemps que les chefs ne prennent plus de risques pour notre survie, qu’ils utilisent toutes les techniques pour faire remonter notre instinct animal qui consiste à se rallier à un chef par la peur (et mettre en place la soumission sans raison justifiable) : cérémonies, propagande, lois écrites et actions décidées unilatéralement pour propager la peur (chômage, virus, attentats, guerres, ...).

        A partir du moment où on n’a plus à gérer la survie d’un groupe, il n’y a plus de raison d’avoir un chef. Et un système sain est un système sans chef, où les personnes responsables ont appris à travailler en équipe dès leur plus jeune âge, à décider elles-mêmes de la quantité de travail qu’elles donnent à la collectivité pour en recevoir autant, ni plus, ni moins, car une société saine est morale, et ne définit pas le vol (ou le meurtre) comme un principe fondateur.

        Je crois que l’erreur de Lobaczewski, c’est d’en avoir voulu à mort au "communisme", (on peut le comprendre), et d’avoir cru que le système qu’il y avait avant était sain alors même qu’il était un peu jeune pour le juger.



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