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Accueil du site > Actualités > Politique > E. Chouard sur les élections européennes 2014 et l’UPR

E. Chouard sur les élections européennes 2014 et l’UPR

Extrait de notre premier entretien avec Etienne Chouard. Il aborde ici les élections européennes, l'UPR et les partis politiques.

L'entretien sera diffusé prochainement dans son intégralité d'ici quelques jours. Il y aborde des thèmes nouveaux que nous vous laisserons découvrir.

 

Tags : Europe Politique Etienne Chouard




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106 réactions à cet article    


  • 20 votes
    maQiavel maQiavel 21 mai 2014 14:23

    D’ accord avec lui à 100 %.

    J’attends la suite de l’entretien avec impatience.

    Sinon, effectivement, je pense que les propositions de Chouard n’ont quasiment aucune chance d’aboutir, pour une raison assez simple, c’est que derrière sa douceur et sa gentillesse apparente, le discours qu’il tient est trop viril pour la France moderne.

    Je parle de virilité non pas comprise comme la violence et l’agressivité exagérée ou exaltation de la force physique, je parle de virilité dans le sens politique et pour un peule elle se traduit par la volonté d’être le principal acteur de son destin  ce qui demande du courage, le sens du sacrifice et du don de soi, c’est comprendre qu’il n’y a pas de dieu qui prend les armes à la place de ceux qui prient au lieu de combattre.

    Je ne vois pas les Français se battre pour leur autodétermination, ils préféreront se victimiser en désignant un bouc émissaire responsables de tous les maux, et espérerons trouver un bon maitre qui viendra lutter contre les méchants à leur place. Au mieux espérerons ils être les fidèles écuyers de ce maitre car ils ne savent même pas ce que cela signifie d’être un seigneur.

    Et ce que je dis là vaut tant sur la politique intérieure que sur la politique extérieure, je constate bien que certains n’envisagent même plus la souveraineté de la France et qui , pour échapper à la domination atlanto -sioniste sont prêt à faire allégeance au grand frère Russe aux muscles saillants. Pathétique !

    Nous ne méritons ni la souveraineté populaire, ni la souveraineté nationale, ce sont des chaines qu’il nous faut, au moins se réjouira-t-on si elles sont en or massif …

    Enfin, même s’il n’ y’ a aucune chance, ne dit –on pas « Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer  » ?


    • 9 votes
      Croa Croa 21 mai 2014 16:46

      Non, Étienne a des efforts à faire, à mon avis, mais pour ma part j’approuve au deux tiers (66%.)
      *
      En refusant de se rapprocher des partis inscrit dans le clivage, l’UPR rassemble sur l’essentiel et c’est encore pire en ce qui concerne les thèmes médiatiques.
      Ça Étienne Chouard ne semble pas le comprendre... Mais il y arrivera ! smiley


    • 7 votes
      maQiavel maQiavel 21 mai 2014 16:54

      Un parti politique est par définition clivant, regardez par exemple sur agora , à chaque fois qu’il y’ a une vidéo de l’UPR, il y’ a des chamailleries partisanes puériles et idiotes , chacun défendant son camp et se moquant de celui de l’ autre ...


    • 8 votes
      Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 21 mai 2014 18:07

      Le terme même de "parti" indique bien qu’on est de parti pris, avec une vue partisane, partielle et qu’on ne détient pas la totalité des points de vue ou des sensibilités. Il faudrait se mettre la tête dans un sac pour ne pas s’en rendre compte !


    • 4 votes
      Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 21 mai 2014 18:22

      Je pense que MaQiavel ne décrivait pas son cas, mais au contraire le cas de la généralité à laquelle il échappe (mais dont il faut bien tenir compte).

      .

    • 2 votes
      lupus lupus 21 mai 2014 21:13

      moi les mecs qui passent même pas chez Bourdin ça me fait marrer ! smiley



    • 2 votes
      lupus lupus 21 mai 2014 23:43

      @lothar
      je parlais de Chouard,et bien sur que mon François il est chez les camelots c’est plus un scoop.


    • 2 votes
      Avlula 22 mai 2014 01:23

      C’est quoi cette remarque lupus... Chouard a été assez médiatisé, et il a même sa page Wikipédia. Donc j’espère que c’était pour dire une connerie.


    • 1 vote
      stabilob0ss stabilob0ss 23 mai 2014 13:56

      lupus, dit au fait, concernant francois, t’es la couille gauche, ou la couille droite ?


    • 3 votes
      Arnaulde Schwarzandgueguerre L’Equatorien 21 mai 2014 14:58

      L’humain ne peut il donc pas se passer de politique ? N’est il pas suffisamment responsable pour s’auto discipliner et prendre en main son existence en respectant celle des autres ? Est il vraiment destiné à vivre en hiérarchie ? Surtout cette hiérarchie ? N’ y a t’il pas suffisamment de sagesse en chacun de nous pour se laisser infantiliser par une poignée de mafieux, loups déguisés en moutons pour nous gouverner tous ?
      ^
      Alors nous méritons d’avoir de la pourriture en dessus de nous puisqu’au fond, la base ne vaut pas mieux que l’élite.
      ^
      Des coups de fouet, nous ne comprenons que cela avec du pain et des jeux. Nous sommes trop heureux d’avoir des yeux pour pleurer, trop peureux pour lever la tête, trop peu nombreux à vouloir être vraiment libres. A tel point que nous sommes condamnés à être esclaves à cause d’une majorité de veaux. Comme disait Einstein, le plus grand des génies ne pourra s’élever au dessus d’une masse de connerie, tellement la connerie se complaît dans sa médiocrité qu’elle passera son temps à rabaisser ceux qu’elle admire. (A quelques mots près.)


      • 6 votes
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 21 mai 2014 15:14

        " L’humain ne peut il donc pas se passer de politique ? "

        Non, l’humain est un animal politique. Nous ne pouvons pas nous passer de politique parce que la nature nous a affranchi en partie du contrôle qu’elle exerce sur ces créatures. 

        " N’est il pas suffisamment responsable pour s’auto discipliner et prendre en main son existence en respectant celle des autres ? "
        La politique consiste précisément à tendre vers cela. La république extérieure (la société) ne peut être que le reflet de notre république intérieure (notre psyché). Ceux qui sont libres intérieurement n’ont besoin d’aucun maître. Mais la plupart des animaux qui marchent debout ne sont pas encore complètement des êtres politiques, des êtres libres, des HOMMES : ils sont des ébauches d’humanité, ils cherchent seulement à avoir un bon maître, mais non à n’avoir point de maître. 

      • vote
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 21 mai 2014 15:23

         "du contrôle qu’elle exerce sur Ses créatures."


      • 1 vote
        Arnaulde Schwarzandgueguerre L’Equatorien 21 mai 2014 16:04

        La nature nous a affranchi en partie du contrôle qu’elle exerce sur ses créatures.

        ^
        Au risque de se voir détruire par ces mêmes créatures ? Elle aime jouer avec le feu mère nature smiley Disons qu’elle est audacieuse de miser son évolution, voire son exportation cosmique en d’autres terres fertiles, sur une espèce aussi dissipée et facilement corruptible comme la nôtre.
        ^
        La république extérieure (la société) ne peut être que le reflet de notre république intérieure (notre psyché).
        ^
        Joli point de vue, comme il y a des mondes intérieurs divers et variés, aux intérêts divergents ou convergents, donc les centres d’intérêts individuels, se reflètent sur ce que l’on peut observer du point de vue sociologique avec tous les conflits provenants de ces multiples psychés qui se rencontrent ou se téléscopent, au gré des évênements en mouvements constants ou au détour des séquelles historiques en inertie depuis l’antiquité jusqu’à aujourd’hui puis demain et ainsi de suite, jusqu’à un bouleversement majeur qui va redistribuer les cartes des rapports de force en ce qui concerne les décideurs de nos misérables existences quasi devenues insignifiantes ?
        ^
        Donc si je résume, à partir d’un individu, politique par nature, si cet individu est suffisamment diplomate dans son dialogue interne pour ne pas être en conflit grave avec tous les points de vue optionnels qui s’offrent à lui, se mélangent dans sa tête et agira en conséquence sur ses humeurs, ou ses intentions, il sera quelqu’un qui n’aura pas forcément besoin de conflit avec autrui pour se sentir exister, il sera donc, presque libre d’être libre.
        Un peu tirée par les cheveux ma formule, mais ceci serait un exemple dans le cas d’un individu qui ne cherche pas le pouvoir ou se contente d’être en paix avec lui même.
        ^
        Si cet individu nait par exemple dans un milieu favorable à une carrière politique, avec comme logiciel non plus son seul bien être mais avec la prétention d’agir pour un grand nombre de personnes, qui au départ ne lui ont rien demandé, il devra pour satisfaire son besoin d’humanisme viscéral, accéder à un poste important dans un système qu’il n’a pas choisi, comme nous tous, pour se faire, il devra devenir le système en quelque sorte, sans se trahir trop ou se renier, jouer avec les règles d’un jeu aux dés pipés, comme ce que nous pouvons observer aujourd’hui, et par conséquent, aussi nobles que ses intentions étaient au départ, il y a grand risque qu’à l’arrivée, au moment de s’asseoir sur le siège du poste convoité, cet individu a du tellement faire de concessions qu’il s’est perdu entre son ambition de départ et usé par les combats retors qu’il a du mener pour accéder au trône, de fer, de velour, en bois, peu importe. Mais, comme il ne joue pas à un jeu solitaire, il est tenu par les autres joueurs quelques soient ses idées personnelles ou celles de son parti au sein duquel les divisions sont déjà nombreuses alors ne parlons pas des divergences et des conflits d’intérêts avec les autres camps de la partie.
        ^
        On pourrait imaginer un Manuel Valls au grand coeur, jeune, plein d’idéaux pacifiques et sociaux, palestinien de coeur, pour en arriver à l’espèce de Palpatine en devenir ou plus exactement un Darth Vador, homme de main plutôt qu’empereur, avec le visage qu’il exhibe depuis son revirement récent aux alentours de 2010 (l’année du premier contact). Pourrait on dire que métaphoriquement il était un jeune padawan aspirant jedi et que à force de cotoyer le jeu actuel politique, il aie basculé du côté obscur de la force ?
        ^
        Suffirait il alors, comme vous le dites, que quand les enfants seront des hommes, les hommes n’auront enfin plus besoin de maîtres ? Est ce pour cela que la volonté des maîtres est de maintenir les gens dans la bêtise, l’ignorance, l’obscurantisme, quitte à les occuper et les diviser par tous les moyens possible afin qu’ils restent des prototypes d’humains, jamais achevés pour assurer une domination millénaire à une caste particulière ?  


      • 1 vote
        Arnaulde Schwarzandgueguerre L’Equatorien 21 mai 2014 16:21

        Je n’oublie pas les différents facteurs qui entrent en ligne de compte dans ce que l’on appelle communément la nature humaine, la mauvaise compétition, la jalousie, la convoitise, tout ce qui touche à l’émotionnel pour de mauvaises raisons, ni des notions du bien et du mal, c’est déjà suffisamment compliqué d’observer tout ça pour tout résumer dans un seul commentaire, cela va de soi.


      • vote
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 21 mai 2014 16:38

        "Donc si je résume, à partir d’un individu, politique par nature, si cet individu est suffisamment diplomate dans son dialogue interne pour ne pas être en conflit grave avec tous les points de vue optionnels qui s’offrent à lui, se mélangent dans sa tête et agira en conséquence sur ses humeurs, ou ses intentions, il sera quelqu’un qui n’aura pas forcément besoin de conflit avec autrui pour se sentir exister, il sera donc, presque libre d’être libre."

        Un tel homme a existé. C’est l’empereur-philosophe Marc-Aurèle. « Qui vit en paix avec lui-même vit en paix avec l’univers. »

        Il ne fut pas le seul, mais lui a laissé des écrits. Il suffit de comprendre ses préceptes et de s’efforcer de les mettre en oeuvre pour devenir sage, libre et noble comme il le fut. La question de la forme du système politique ne se pose alors plus : Royauté, République, Anarchie, Théocratie, tout convient. 

      • vote
        Arnaulde Schwarzandgueguerre L’Equatorien 21 mai 2014 19:06

        Marc-Aurèles ha tiens, je ne savais pas, comme quoi la psyché de l’homme a été bien comprise depuis l’antiquité, je pense aussi à Aristote, et aujourd’hui nous semblons tourner en rond.
        ^
        En sommes, pour être en paix avec soi même il conviendrait de faire du Soral à l’échelle individuelle, lui veut réconcilier une nation mais est il en paix avec luio même ? Semblerait il pour certains que ce soit plus facile d’entreprendre un travail universel plutôt qu’individuel ?
        ^
        A défaut de notoriété ou d’ambition pour la postérité, j’essaie à mon humble niveau de trouver ma paix intérieure, j’avoue que c’est difficile, et de longue haleine que de rester au milieu des deux extrêmes, sans cette cupabilité venue de mon éducation judéo-chrétienne, ce serait sans doute plus facile de ne point me juger trop durement, ou de raisonner en terme de complémentarité mais plus de dualité, j’y arrive petit à petit mais ce n’est pas encore ça. D’ailleurs, j’ai une réunion extraordinaire de mes parlementaires internes ce soir, pas facile de mettre tout le monde d’accord, c’est le rôle de mon diplomate que de ne plus opposer le facho de droite, le gaucho anarchiste, le prof, l’élève, le vieux, le jeune, le curé, le délinquant, le bon vivant, l’acète, le sportif, le drogué, le mélomane, le cinéphile, le volage, le fidel, le sage, le con, le drôle, le triste, le généreux, le cupide, le travailleur, le fainéant, le dormeur, l’éveillé, oui c’est une sacrée paire de manche, quand on y pense, que de faire son introspection jusqu’au bout, avec honnêteté ou subjectivité, mais avec sincérité, histoire de faire le point, de se rappeler qui je suis et m’assurer de ne pas m’être trop éloigné dans le devenir de celui que j’étais et m’étais promis de rester.
        ^
        Comment font ceux qui en plus de faire ce travail personnel, occupent des postes à responsabilités accrues ? Une énigme pour moi que de savoir en quelle matière un Sarkozy, un Valls, un Bernard Tapie sont faits. Peut être pour cette raison, que ce pays va si mal en fait....


      • 4 votes
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 21 mai 2014 19:50

        Un Sarkozy, un Valls, un Bernard Tapie sont juste plus hargneux, et ils ont peut-être plus de revanche à prendre sur des humiliations de jeunesse. Un homme sain d’esprit n’a aucune raison de vouloir dominer, tromper ou exploiter les autres, ni de régner sur un territoire plus grand que son jardin.


      • 1 vote
        lupus lupus 21 mai 2014 21:44

        @quaspard
        donc un type qui reste 60 piges derrière sa bécane a l’usine & avec bobonne à manger sa sousoupe devant son carré de poireau il est sain d’esprit.
        ça fait flipper, la mère sup t’as bien serré.


      • 3 votes
        Schweizer.ch 21 mai 2014 23:51

        " N’est il pas suffisamment responsable pour s’auto discipliner... ?"


        Ah non, ça, il n’est pas, mais alors pas du tout. Des excès de nourriture et de boisson aux erreurs de jugement, en passant par des comportements inutilement dangereux, une consommation irréfléchie et des choix aberrants dans tous les domaines, l’homme passe sa vie à faire des conneries et à tenter de les rattraper. 

        "..., trop peu nombreux à vouloir être vraiment libres."

        Ça veut dire quoi "être vraiment libres" ? La vraie liberté, c’est de pouvoir céder à toutes ses pulsions, à toutes ses envies, à toutes ses foucades, et ne se contraindre à rien. Mais cela, c’est être esclave de ses pulsions, envies et foucades. CE qui fait que la vraie liberté, c’est finalement un vrai esclavage

        Dans un autre registre, certains rabâcheurs disent que la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres, mais être libre tout en se forçant à respecter des convenance, ce n’es encore une fois, pas être vraiment libre.

        Alors voilà, "être vraiment libres", c’est une formule creuse inventée par des philosophes des temps passés qui ont fait miroiter des coquecigrues à leurs lecteurs et auditeurs. Et puis, par la suite, la neurobiologie nous a appris que nous ne faisons jamais que ce que nous ne pouvons pas ne pas faire. Et cela à l’insu de notre plein gré... 

        Si vous doutez encore, je vous laisse imaginer ce que seraient nos dépenses de santé et le bilan annuel des accidents de la route - pour ne parler que de cela - si nous étions aussi éclairés, rationnels et responsables que certains d’entre nous, se flattent de le croire. 

      • 2 votes
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 22 mai 2014 00:38

        "La vraie liberté, c’est de pouvoir céder à toutes ses pulsions, à toutes ses envies, à toutes ses foucades" 


        Certainement pas. La liberté consiste à s’accorder spontanément avec le cosmos, de telle sorte que le "Je" humain et le "Je" de l’univers forme une unité.

      • 1 vote
        Schweizer.ch 22 mai 2014 00:51

        ". La liberté consiste à s’accorder spontanément avec le cosmos, de telle sorte que le "Je" humain et le "Je" de l’univers forme une unité."


        Du moment que la liberté postule le respect d’une condition, ce n’est évidemment plus de la liberté. 

        Bref, ce n’est pas encore vous qui donnerez vie à cette chimère.

      • vote
        Avlula 22 mai 2014 01:25

        politique != hiérarchie, et en démocratie (réelle), prendre des responsabilités publiques c’est se mettre au service de tous.


      • 2 votes
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 22 mai 2014 04:55

        "Du moment que la liberté postule le respect d’une condition, ce n’est évidemment plus de la liberté." 


        Ce n’est pas une condition, c’est une explication. 

      • vote
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 22 mai 2014 04:58

        "Bref, ce n’est pas encore vous qui donnerez vie à cette chimère."


        Vous pouvez aussi deviner la couleur de mes chaussettes en ce moment ?


      • vote
        Schweizer.ch 22 mai 2014 07:37
        "Ce n’est pas une condition, c’est une explication."

        L’explication de quoi ? De ce qu’il faut obligatoirement faire pour être libre ?

        "Vous pouvez aussi deviner la couleur de mes chaussettes en ce moment ?"

        Non, parce que si vous êtes thaumaturge - et c’est le minimum pour donner vie à une chimère -, vous pouvez en changer à n’importe quel moment, et instantanément. Façon caméléon.

      • vote
        nymeo nymeo 22 mai 2014 08:48

        Je crois que ce que veut dire Quaspar, c’est que justement, il n’y a rien de spécial à faire, pas de règle : ni extérieure (loi), ni intérieure (pulsion)... Juste la conscience de tout ça. Mais je m’avance peut-être.


      • vote
        Schweizer.ch 22 mai 2014 11:44

        "...il n’y a rien de spécial à faire..."


        Il n’y a rien de spécial à faire, parce que nous sommes pas libres et que nous le serons jamais. Un autre exemple de notre absence de liberté de choix, et édifiant celui-là. 

        Vous questionnez un type sur les raisons qui l’ont poussé à risquer réellement sa vie pour sauver celle de quelqu’un d’autre, il vous répond invariablement :

        - Je pouvais pas faire autrement !

        Si ça se trouve, il a une femme mère au foyer, trois gosses d’âge scolaire et une assurance sur la vie qui ne leur permettrait pas de voir venir pendant un an...

      • vote
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 22 mai 2014 15:53

        "nous sommes pas libres et que nous le serons jamais."


        Vous n’êtes donc pas libre non plus quand vous dites cela, et dans ce cas à quoi pourrait servir d’en discuter avec vous ? Il est vain de parler de liberté avec un automate. 

      • vote
        Schweizer.ch 22 mai 2014 20:28

        "Vous n’êtes donc pas libre non plus quand vous dites cela..."


        Ben évidemment non, du moment que je dis ce que je pense, je n’ai pas le choix entre dire ceci ou son contraire.

        L’inexistence de la liberté, comme j’ai déjà dit, se vérifie en cela que nous faisons ce que nous ne pouvons pas ne pas faire, et aussi en cela que nous disons ce que nous ne pouvons pas ne pas dire.



      • vote
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 24 mai 2014 01:32

        Prétendre que vous n’êtes pas libre est peut-être réaliste dans votre cas, mais prétendre pouvoir dire que personne dans l’univers ne l’est plus que vous est assurément d’une infinie suffisance. Connaissez-vous tous les êtres ? Et comment pourriez-vous évaluer la liberté de ceux que vous ne connaissez pas, à l’ombre de votre propre aliénation ? Pensez-vous que rien n’est plus grand que vous dans tout l’univers ?


      • vote
        Schweizer.ch 25 mai 2014 20:34

        "...Pensez-vous que rien n’est plus grand que vous dans tout l’univers ?"


        Non, mais je m’intéresse aux neurosciences. Parce que moi je me fous complètement qu’elles portent un coup brutal aux petites vanités du genre humain qui, passez-moi l’expression, pète toujours plus haut que leur cul avec volupté.

        Et quand vous écrivez que je pense peut-être que rien n’est plus grand que moi dans l’univers, on voit que vous n’avez rien compris. C’est moi le modeste, dans cet échange, celui qui ne se fait d’illusions ni sur les autres, ni sur lui-même, et c’est vous le prétentieux

      • vote
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 26 mai 2014 07:00

        "C’est moi le modeste, dans cet échange"


        Si vous le dites... smiley

      • vote
        Schweizer.ch 26 mai 2014 08:19

        "Si vous le dites.."


        Je le montre en ne me surestimant pas, et surtout en ne surestimant pas mon emprise sur moi-même. C’est ce qui fait notre différence. 

        Quitte à être anéanti dans votre croyance au libre arbitre, vous devriez quand même lire "Eloge de la fuite" de Henri Laborit. J’y ai trouvé beaucoup de confirmations.

      • vote
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 26 mai 2014 10:12

        Vous vous surestimez en prétendant formuler des conclusions sur l’impossibilité d’être libre à partir d’une spéculation sur votre propre aliénation. C’est une attitude analogue à celle qui consisterait à dire : " Il est impossible de jouer du violon, la preuve : j’ai essayé ! "


        Une attitude modeste pourrait consister par exemple à dire que vous n’avez jusqu’à présent pas constaté de véritable liberté même chez ceux qui se targuent d’en jouir dans votre entourage. 

        Henri Laborit est respectable pour ses travaux techniques sur le cerveau mais c’est un piètre philosophe. Il ne comprend pas le concept de liberté, qu’il confond avec la capacité de faire des choix. Evidemment, à partir d’une telle erreur, on a vite fait de conclure faussement à une détermination inconsciente de tous nos actes.

      • vote
        Schweizer.ch 26 mai 2014 11:48

        « Vous vous surestimez en prétendant formuler des conclusions sur l’impossibilité d’être libre à partir d’une spéculation sur votre propre aliénation. »

         

        Vous vous trompez. Moi aussi, j’ai été suffisant comme vous, moi aussi, j’ai cru que j’avais une emprise sur moi-m’eme. Et puis, je me suis résigné en observant qu’on est plus efficace et plus lucide, quand on n’essaie pas de se la péter « surhomme ». Peut-être que vous aussi, vous en viendrez là*, un jour. Et peut-être pas, et puis, ça n’a pas plus d’importance dans un cas que dans l’autre.

         

        Cela dit, je me demande quand même comment vous vous y prenez pour faire autre chose que ce, tout ensemble, votre éducation, votre mentalité, votre tempérament et votre caractère vous prédisposent à faire…

         

        * Le constat, c’est, je vous le rappelle : « On ne fait jamais que ce qu’on ne peut pas ne pas faire, On ne dit jamais que ce qu’on ne peut pas ne pas dire. » Et ça n’a rien d’humiliant.

        .


      • vote
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 26 mai 2014 13:57

        "Vous vous trompez. Moi aussi, j’ai été suffisant comme vous, moi aussi, j’ai cru que j’avais une emprise sur moi-m’eme."


        Vous vous trompez et ne comprenez pas ce dont il est question. Il ne s’agit en aucune façon d’avoir une "emprise sur soi-même". La liberté n’a rien à voir avec cet enfantillage. La formulation même de cette intention en dévoile le caractère dualiste et comique. QUI à une emprise sur QUI ? Cessez de penser a priori que les autres sont ce que vous avez été sinon vous ne pourrez jamais rien apprendre de neuf. J’essaie d’attirer votre attention sur le fait que vous ne parlez à aucun moment de liberté mais seulement de contrôle d’une partie de soi sur une autre, d’emprise, de choix, etc. Je suis d’accord avec tout ce que vous pouvez dire sur la détermination, sur le fait que nous croyons faire des choix alors que nous sommes conditionnés par des interactions psychologiques, sociologiques, anthropologiques, physiques, etc. La liberté est autre chose que le sentiment d’être libre, autre chose que le désir d’être libre, c’est quelque chose dont vous ne saisissez pas l’idée pour le moment et dont vous n’avez encore jamais fait l’expérience. Et il n’y a pas de honte à avoir encore des choses à découvrir. 

         

      • vote
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 26 mai 2014 14:06

        "Cela dit, je me demande quand même comment vous vous y prenez pour faire autre chose que ce, tout ensemble, votre éducation, votre mentalité, votre tempérament et votre caractère vous prédisposent à faire…"


        La méthode consiste à percevoir avec une extrême clarté ce qui se passe dans votre conscience au moment ou votre éducation, votre mentalité, votre tempérament et votre caractère vous prédisposent à faire... Pas à y songer après coup, mais à percevoir cela en direct. Pas à lutter contre ça ou à chercher à prendre la fuite, juste à voir exactement comment cela se passe. Le fait de voir comment ça se passe fait quelque chose qui ne peut pas se théoriser, il faut le faire pour comprendre ce que ça fait. 

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        Schweizer.ch 26 mai 2014 15:16

         « La liberté est autre chose que le sentiment d’être libre, autre chose que le désir d’être libre, c’est quelque chose dont vous ne saisissez pas l’idée pour le moment et dont vous n’avez encore jamais fait l’expérience. »


         « La méthode consiste à percevoir avec une extrême clarté ce qui se passe dans votre conscience »


        Nous en resterons là, je suis aussi réfractaire à la recherche des « états de conscience supérieurs », qu’aux expériences mystiques et aux délirantes théories de Trotski :


         « L’homme s’efforcera de commander à ses propres sentiments, d’élever ses instincts à la hauteur du conscient et de les rendre transparents, de diriger sa volonté dans les ténèbres de l’inconscient. Par là, il se haussera à un niveau plus élevé et créera un type biologique et social supérieur, un surhomme, si vous voulez. (Littérature et Révolution - Art révolutionnaire et art socialiste


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        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 27 mai 2014 07:26

        Nous en resterons là, je suis aussi réfractaire à la recherche des « états de conscience supérieurs »


        Dans ce cas, évidemment, faire l’expérience de la liberté vous est impossible, par définition. 


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