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Accueil du site > Actualités > Société > Le paradoxe de l’égalité des genres

Le paradoxe de l’égalité des genres

La théorie du genre veut qu’il n’y ait pas de différences sexuelles innées entre les sexes, si ce n’est les caractères sexuels apparents. Autrement dit, les différences hommes /femmes seraient uniquement génétiques : pas de différences au niveau de la psychologie, des comportements, des sentiments et des centres d’intérêts, les capacités sont les mêmes.

 

 S’il y en a, ce ne serait que le fait de facteurs environnementaux, sociaux. Les intérêts des femmes pour les professions à fort lien social plutôt que les techniques ne seraient, par exemple, que le fruit d’une culture machiste qui les enferme depuis la plus tendre enfance dans des rôles traditionnels, moins bien payés.

 

Pourtant, bien que la Norvège soit considérée comme la championne de la politique d’égalité hommes/femmes, ses citoyens continuent de choisir des métiers différents selon leur sexe. C’est ce qu’on nomme le paradoxe de l’égalité entre les sexes.

 

Un documentaire diffusé en 2010 par la télévision norvégienne explique ce paradoxe et met en lumière de façon décisive la portée non scientifique des postulats théoriques des politiques d’égalité.

 

 

Attention : autour de 4min : 10% des ingénieurs sont des femmes et non des hommes.

 

Chassez le naturel, il revient au galop !

 

Le point de départ est le suivant, simple : Harald Eia constate que les distinctions entre les sexes perdurent dans son pays, alors que la Norvège est numéro un au classement mondial des pays les plus égalitaires en matière d’égalité hommes / femmes. Par exemple, les hommes et les femmes norvégiens ont une grande tendance à choisir des métiers différents : 90% des infirmiers sont des femmes et 90% des ingénieurs sont des hommes. Le gouvernement norvégien a bien mis en place des programmes pour équilibrer les choses, mais cela n’a eu qu’une petite et temporaire influence sur ce que les hommes et les femmes choisissent de faire.

 

Les politiques pro-égalités n’ont rien donné

 

Kristin Mile, commissaire à l’Egalité des chances en Norvège de 2000 à 2005 et actuelle secrétaire générale de l’Association humaniste de Norvège : "Les politiques pro-égalités n’ont rien donné." Question : "Est-ce de la discrimination ?" Réponse de Madame Mile :"Non, ce n’est pas ça."

 

Camilla Schreiner du Centre de Recherche norvégien qui a fait une enquête dans 20 pays sur l’égalité hommes / femmes. Sa conclusion est la suivante : "Plus un pays est moderne et moins il y a de filles dans les filières scientifiques."

En effet, dans une société plus libre et plus égalitaire, hommes et femmes deviennent inégaux parce qu’ils ont l’opportunité de cultiver leurs centres d’ intérêts particuliers.

 

Les plus rudes défenseurs d’une idéologie étatique

 

D’où le questionnement de départ de Eia : y a-t-il des différences innées entre les hommes et les femmes ? Il décide alors d’interviewer des chercheurs norvégiens sur le genre pour voir ce qu’ils pensent à propos de cette possibilité. C’est là que commencent les choses sérieuses, non sans amusement car, rappelons-le, Eia est connu dans son pays pour ses facéties, c’est peu dire si les pro-gender ne l’ont pas pris au sérieux… Ces chercheurs pro-gender se révéleront les plus rudes défenseurs d’une idéologie étatique.

 

Catherine Egeland (pro-gender), chercheuse sur le genre à l’Institut de Recherche sur le Travail :

 

· Harald Eia : "Dans la science populaire on lit que les cerveaux des hommes et des femmes sont différents. Que pensez-vous de cela ?"

 

· Catherine Egeland : "Je ne sais pas s’il y a de la vérité dans cette affirmation."

 

· Harald Eia : "Donc selon vous il n’y a pas d’études démontrant des différences du cerveau pour comprendre pourquoi tant d’hommes deviennent si souvent ingénieurs ?"

 

· Catherine Egeland : "Non, je ne pense pas."

 

· Harald Eia  : "Quelles sont vos bases scientifiques pour dire que la biologie ne joue aucun rôle dans les choix professionnels des deux genres ?"

 

· Catherine Egeland : "J’ai ce que vous appelleriez des bases théoriques. Il n’y a pas de place pour la biologie là dedans pour moi. Je sens que les sciences sociales devraient s’attacher à contester que la base des différences entre les humains est biologique ».

 

D’ où l’interrogation du journaliste « est ce le rôle de la science de contester la pensée biologique ? La science ne devrait elle pas trouver pourquoi les choses sont ce qu’elles sont ? »

 

Joergen Lorenzten (pro-gender), du Centre de Recherche Interdisciplinaire sur le Genre à l’Université d’Oslo :

 

· Harald Eia : "Des études disent que le cerveau masculin et le cerveau féminin sont différents. Qu’en pensez-vous ?"

 

· Joergen Lorenzten : "Je pense que ce sont des recherches dépassées. Toutes ces études ont été réfutées par des études récentes. Les plupart des gens disent de nos jours qu’il n’y a pas de différences."

 

Toujours à Joergen Lorenzten, Eia demande si les personnes sont si "modelables" pour qu’il existe des sociétés où les hommes et les femmes aient les mêmes intérêts. Réponse : "Nous sommes comme vous dites ‘modelables’. Il n’y a pas de limites à ce que les humains peuvent faire."

 

La nature surpasse la culture

 

Richard Lippa, professeur de psychologie à l’Université Fullerton (Californie), a mené une gigantesque étude à travers 53 pays sur la question des choix professionnels des hommes et des femmes. Le professeur Lippa pense qu’il est possible que la culture joue un rôle, mais il croit que les différences de choix professionnels sont trop persistantes à travers les nombreux pays étudiés pour que cela soit entièrement le produit de la culture.

 

http://3.bp.blogspot.com/-aKWpkp_9RBc/UHb2oGaLapI/AAAAAAAADGU/oiyJT0vvYz0/s1600/rose_figure4_large.jpg

 

Des préférences genrées dès 9 mois

 

Trond Diseth, professeur à l’Université d’Oslo (section de psychiatrie enfantine), a démontré que les garçons et les filles montrent une préférence pour des jouets masculins ou féminins à partir de l’âge de 9 mois. Il rejette catégoriquement la déclaration de Lorentzen qui dit que les études démontrant des différences biologiques sont passéistes.

 

La testostérone favorise le sens de la technique

 

Simon Baron-Cohen, professeur de psychiatrie à Cambridge et directeur du Centre de Recherche sur l’Autisme, a fait des études sur les nouveau-nés et il a trouvé des différences dans le regard (la structure de l’œil) avant même que l’influence culturelle ne soit possible. Il a aussi fait des recherches sur les effets de la testostérone sur les enfants à naître (dans l’utérus de la mère donc). Il a ainsi démontré que les filles avec un taux inhabituellement élevé de testostérone montrent une préférence pour les jouets masculins, et que les enfants de 8 ans exposés à un haut niveau de testostérone dans l’utérus de la mère montrent un plus grand intérêt dans les systèmes, dans le sens de comprendre comment les choses fonctionnent.

 

Eia retourne ensuite en Norvège pour confronter les chercheurs du gender norvégiens. Joergen Lorenzten s’interroge en se demandant pourquoi les scientifiques seraient intéressés de trouver des différences biologiques : "La chose fascinante avec ces scientifiques est pourquoi ils sont si concernés avec l’origine biologique du genre. Pourquoi cette préoccupation frénétique ?"

 

Conclusion

 

Les différences hommes femmes viennent elles de la société ou de l’évolution ? Les différences de genre sont elles biologiques ou culturelles ? Il semblerait que ce soit les deux à la fois. Il est en effet difficile d’imaginer que l’évolution ait crée ce système de reproduction différencié et que cela n’ait eu aucun effet sur le cerveau.

 

Le comportement des genres serait le produit d’une disposition biologique qui est ensuite influencée par la culture.

 

Ce résultat ne doit pas nous conduire à faire des amalgames réactionnaires entre égalité juridique (émancipation des femmes) et égalité fonctionnelle (différences sexuelles).

 

Avec la théorie du genre, nous sommes encore dans une forme de constructivisme radical : notre identité est culturelle et peut être remodelée. Nous pouvons choisir l’identité que nous voulons. La part du biologique dans ce que nous sommes doit être réduit au maximum.

 

Suite au débat national qui a eu lieu en Norvège après la diffusion d’un documentaire de Harald Eia (devenu un héros dans son pays), l’Institut gouvernemental norvégien pour les études de Genre a cessé de recevoir toute subvention.

 

La France adopte la théorie du genre au moment ou les pays pionniers de cette théorie l’invalident.

 

Nos élites sont vraiment brillantissimes !

 

Sources : Léon Durandal

 

 République de bananes.com

 

 Le Mouvement Matricien

 

 Scriptoblog

 

Tags : Société




Réagissez à l'article

57 réactions à cet article    


  • 14 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 15 novembre 2013 09:27

    Heureusement que vous n’avez pas écrit ça sur Agoravox.fr, Machiavel, on vous jetterait des cailloux.
    Merci pour cette vidéo, je regarde ça dès que possible.


    • 8 votes
      Al West Al West 15 novembre 2013 10:07

      Ici pas de risques, on fait plus dans le genre bourru smiley
       
      Merci Machiavel pour cet article fort soigné. Résultats tout à fait prévisibles, pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que l’égalitarisme des genres n’a aucun fondement scientifique. C’est l’évolution qui veut ça, de la même façon qu’on est normalement programmé pour être hétérosexuel (heureusement que je dis ça sur Agoravox.tv !) ou bien ne pas avoir de relations sexuelles avec les membres de sa famille, la vie est bien foutue et sait ce qu’elle doit faire pour perdurer. De la même façon que l’homosexualité était avant (il y a vingt ans) considérée comme une maladie mentale parce qu’elle était souvent (pas toujours) associée avec des troubles psychologiques.
       
      Le tour de force du lobby gay, néolibéral et malthusien (c’est le même, pour ceux qui comprennent les choses) étant de réussir à influencer les magnifiques systèmes que sont nos cerveaux avec des stimuli extérieurs tels que la sympathie pour des héros de films ou de séries télévisées homosexuels,
       
      PS : Machiavel, ça n’a qu’un rapport lointain mais une étude à l’intérieur du livre sur l’inceste m’y fait penser, je te conseille la lecture du livre Le libre arbitre et la science du cerveau par Michael Gazzaniga. Je suis certain que ça te plaira. Même si en cadeau, sur la couverture de l’édition Odile Jacob, on a une belle pyramide d’illuminés et le logo du département du trésor américain dans le cerveau. Faut pas me demander pourquoi, mais le contenu du livre est extrêmement intéressant.


      • 2 votes
        maQiavel machiavel1983 15 novembre 2013 11:46

        Noté pour le bouquin "Le libre arbitre" !


      • vote
        Jean Rigole Jean Rigole 15 novembre 2013 17:50

        Et ça ! A-t-on encore le droit de le dire sans être soupçonné de « réactionnisme » ?  smiley  smiley
         
         ? Oh les filles, ? oh les filles
        Elles me rendent marteau ?
         ? Oh les filles, ? oh les filles
         ? Moi je les aime trop...
         


      • 7 votes
        henocconeh henocconeh 15 novembre 2013 10:44

        Tu prêches un peu dans un public converti !
        Sérieusement, mon expérience de femme du bâtiment, bac et BTS en génie civil et bâtiment gros œuvre te dirait oui tu as raison, et non, il y a des métiers que nous pouvons faire, mais que les profs ou parents buttent pour les "petites" filles sur des métiers à image masculine "forte", exemple dessinateur projeteur, mais il faut savoir lire un plan, et avoir le cerveau capable de voire dans l’espace, sinon, dans mon cas, et là je vais te donner raison, quand une fille aime se salir construire, elle en reste pas moins bloquée par ses capacités physique, car peindre poncer une journée, et se faire le ménage, la cuisine, et s’occuper des enfants en plus le soir perso, j’adore mon métier, très peu de femmes sont capables de tenir physiquement, mais qui fait le boulot de la maison ?
        donc la société ne veut pas dans son ensemble de l’égalité du genre, car messieurs, vous seriez obligés de faire le ménage, le repassage, les poussières, et le reste ultra chiant d’une femme de ménage, et mesdames, vous devrez accepter le parlé grivois limite, faire vos muscles sur des sceaux de ciment à lever au dessus des épaules, ce qui est quasiment impossible...
        donc à cerveau égaux, même si j’en doute, un homme ne sera jamais une femme et vice versa.
        par contre, je travaille parfaitement en complémentarité avec des hommes, ils ont la force, et moi le soucis du détail, bref encore une fois, nous sommes complémentaires, et dans ce cas ça fonctionne très bien.


        • 3 votes
          gerfaut 15 novembre 2013 11:00

          C’ est beau de lire une femme qui raisonne sainement, il n’ y a que le concret pour remettre les choses en place comme elles doivent être.


        • 2 votes
          Éric Guéguen Éric Guéguen 15 novembre 2013 11:09

          Bonjour henocconeh.
           
          J’ai une question. Je crois savoir (mais je me trompe peut-être), que l’immense majorité des intervenants sur les fora politiques sont des hommes (idem d’ailleurs sur Wikipédia où plus de 90% des rédacteurs contributeurs sont des hommes). Si c’est le cas, comment interprétez-vous cela en tant que femme présente ici ?
          Je précise qu’il n’y a aucun sous-entendu de ma part, c’est une vraie question à laquelle je cherche une vraie réponse.
          Merci à vous.


        • vote
          gerfaut 15 novembre 2013 13:45

          Et puis sur les chantiers il y a des postes ou les filles sont à l’ année presque impossibles à trouver. J’ ai un copain qui a posé une colonne en fonte, il faut de la force, c’ est pas possible une fille pour faire ça. Les filles sont souvent dans le tertiaire, dans les bureaux, moins sur les chantiers.


          On attend aussi toujours le concours feminin du marteau piqueur, on attendra et tant mieux.

        • vote
          QaviQeQuarQo davideduardo 15 novembre 2013 16:44

          Pour la femme a la maison, c est logique : 


          c est la femme qui allaite, donc qui sera destiné a rester toute la journée au plus pres de l enfant, de s occuper de lui, de le nourrir, de le changer et de nettoyer son environnement.

          Le pragmatisme lui ordonnera donc cela, mais aussi son instinct maternelle qui est naturellement plus fort que celui de l homme, du fait de cet allaitement , des 9 mois a partager le meme corps et surmement des hormones qui accompagnent tout ca.



        • vote
          QaviQeQuarQo davideduardo 15 novembre 2013 16:53

          Pour la question de gueguen


          je me pose aussi la question et ne saurais y répondre sans dénigrement.

          Pour les forums politiques :

          ceux ci sont plutot dédiés aux personnes avides de changement politiques, tres critique envers le fonctionnment actuel, souvent d extreme gauche ou d extreme droite.
          On rencontre pratiquement jamais un fervent adepte de l ump ou du ps sur agoravox alors qu ils sont les deux partis majoritaires.

          Les femmes sont simplements des suiveuses :
          de droite jusqu a mai 68, elles sont maintenant la majorité a gauche, alors que beaucoup d hommes retournent vers le conservatisme.


        • 4 votes
          gerfaut 15 novembre 2013 10:56

          On va rêgler le sort de cette arnaque :


          Mesdames sortez vôtre petite robe de temps en temps, et messieurs, ne vous laissez pas couper les c... 

          C’ est comme cela que l’ altérité a toujours fonctionné, et c’ est pas demain que ça cessera !

          • 4 votes
            eQzez edzez 15 novembre 2013 11:05

            excellent documentaire :


            il a été genial le journaliste, ils confrontent les scientifiques entre eux ( pro et anti egalité des genres).

            la fin est tres interessantes , les scientifiques pro egalité des genres ne veulent pas reconnaitre l’aspect biologique qui oblige les individus à se comporter differement suivant leur genre, tant qu’il n’y a pas de preuves pertinentes , ils estiment que leur bases theoriques est encore valable, pour moi ils sont cretins , le cousin de sacha baron cohen m’a convaincu.

            Merci mechiavel1983 , à la prochaine.

            • 1 vote
              maQiavel machiavel1983 15 novembre 2013 13:27

              Salut ezdez , ces pseudo scientifiques sont grotesques, c’ est hallucinant !

              Je précise que cette incompétence n’ est valable que dans les sciences sociales , dès qu’ il s’ agit de mettre en place des techniques pour rentabiliser le capital , là on retrouve une pensée scientifique très performante , va savoir pourquoi ... smiley

            • vote
              eQzez edzez 16 novembre 2013 09:48

              en effet les sciences sociales melangé a l’etude des bonobo c’est du n’importe quoi aussi.

              en 2013 ; nous comparer encore a des singes et faire encore au reference au darwinisme alors que ça ete demonté cette supercherie depuis plusieurs dizaine d’annees ; c’est evident que c’est trompeur leur theorie d’egalite du genre .

            • vote
              maQiavel machiavel1983 15 novembre 2013 11:42

              Zut, sujet trop consensuel , j’ aurais du le publier chez les rouges ( agoravox.fr ) , je me serait bien fait bousculer ... smiley


              • 1 vote
                QaviQeQuarQo davideduardo 15 novembre 2013 17:09

                je me suis toujours demandé pourquoi naturellement agoravox.tv s est retrouvé avec une majorité de droite (pour reprendre la nomenclature admise) gaullistes, identitaires....

                alors qu agoravox.fr est clairement plus a gauche, modéré, bobo, ou revolutionnaire.

                Une atirance inconsciente vers les couleurs rouge et bleu ?
                les mecs de droite n aime pas lire et prefere voir des videos ?

                l art audiovisuel plus proche de la réalité, car pouvant graver l instant, le retranscrire sensuellement avec plus de subtilité et non déformé par le point de vue de l auteur, je pense dans ce cas aux reportages , aux documentaires.....
                Pour les discours, conference de presse, débat... cela permet aussi de mettre un visage sur des idées.

                l art littéraire, est plus théorique, ce qui peut etre tres bon pour aller au fond des choses, mais qui peut etre une tare pour ceux qui resteraient dans ce monde des idées, sans aucune accroche dans le monde réel.
                Cela correspond tres bien a la gauche francaise actuelle assez éloigné des réalités.

              • 5 votes
                henocconeh henocconeh 15 novembre 2013 11:55

                pour répondre à Eric, je pense que vous avez comme le dit bien Soral, une capacité que nous n’avons pas développé, qui est l’esprit d’analyse, et la réflexion sur des débats de fond, car c’est seulement depuis 60 ans qu’on nous a autorisé à voter, ce qui est contrairement à vous très nouveau, et quant à la question de fond est-ce que ça nous intéresse, j’aime beaucoup vous lire, mais j’interviens peu, c’est vrai, je suis plus dans le pragmatique et terre à terre car avant de réfléchir, il faut une culture générale énorme ce que je n’ai pas.
                une femme qui réfléchit fait socialement peur, mais je peux aussi me tromper.
                regarde la Bible, ou le coran, ce ne sont que des prophètes masculins, pareil pour les grands scientifiques, chercheurs, est ce pour autant qu’il faut généraliser ? là je te revois la balle et botte en touche.
                ma prof de français, nous disait que nous les filles n’avions pas le cerveau configuré pour un déplacement dans l’espace car c’est vous depuis tout temps qui alliez chasser, et la maîtrise de l’espace donne un cerveau apte aux sciences, et à la technique, et j’étais assez d’accord avec elle.


                • 5 votes
                  Éric Guéguen Éric Guéguen 15 novembre 2013 12:31

                  Merci pour cette réponse circonstanciée. C’est fort possible ce que vous me dites.
                  J’ai déjà entendu cette histoire préhistorique, tout à fait pertinente, mais vous n’en avez dit que la moitié, cachotière ! J’avais entendu également que pendant que l’homme partait à la chasse et que son cerveau se configurait lentement spatialement lors du parcours de grandes étendues géographiques, la femme qui l’attendait voyait lentement le sien se configurer... temporellement, consciente du temps qui passe dans l’attente ! Les hommes seraient ainsi des êtres spatiaux tandis que les femmes seraient des êtres temporels. D’où leur complémentarité. Si c’est le cas, je pense qu’une configuration spatiale est en effet mieux adapté à un esprit scientifique, mais en regard, une configuration temporelle me semble mieux apprêtée pour les sciences humaines, la justice, l’histoire, la philo même, toutes ces choses qui requièrent le kairos comme disaient les Grecs, c’est-à-dire le sentiment du moment opportun.


                • 5 votes
                  Éric Guéguen Éric Guéguen 15 novembre 2013 12:35

                  Ah, et puis concernant la peur de voir des femmes réfléchir, je ne le nie pas du tout, mais au-delà de ça, ce que je déplore, c’est que l’on a tout simplement de plus en plus peur des gens qui réfléchissent et ne s’en remettent pas à l’indignation de commande.
                  Je pense que les gens qui réfléchissent font peur au sommet parce qu’ils sont vus comme des dangers potentiels, et ils font peur à la base comme étant désireux de se distinguer, de "péter plus haut..."


                • 2 votes
                  gerfaut 15 novembre 2013 12:55

                  Oui, mais ces théories ne sont que des tentatives d’ explication soulevées à postériori, on ne sait pas très bien ce qui fait un cerveau apte à mieux saisir le temps ou l’ espace. 


                  Je pense que les femmes donnent la vie et cela les occupe beaucoup, c’ est aussi majoritairement ce qui les rend heureuses. A côté de ça l’ homme a plus de temps pour développer d’ autres choses, et enfanter à sa manière, donc créer. C’ est un état de fait plus qu’ une tentative de contraindre l’ autre sexe.

                  On ne peut que constater nos différences et se dire qu’ étant complémentaire, si on est faible là c’ est pour que l’ autre sexe soit fort là. Cette forme d’ égalité par complémentarité est bien plus interessante, on ne passe plus son temps à réclamer d’ être pareil.

                  Il y a bien sûr toujours des exceptions, heureusement.

                • 4 votes
                  maQiavel machiavel1983 15 novembre 2013 13:15

                  Je rajouterai que cette complémentarité homme /femme est mise à mal par le capitalisme marchand consumériste moderne.

                  En effet , ce système privilégie les valeurs féminines comme l’ immédiateté , la sollicitation émotionnelle et pulsionnelle ,l’ intuitivité , le sens du compromis etc., ces valeurs étant compatibles avec la propagande publicitaire et l’acte de consommation
                  Les valeurs masculines comme la tempérance , la rationalité , la combativité , la maîtrise des émotions et des pulsions sont un frein au consumérisme marchand.
                  Ce système dans sa dynamique , transforme les hommes en femmes et casse ainsi la complémentarité homme/ femme pour faire de l’ un et de l’ autre des êtres identiques mais féminisés !!!C’ est je crois la dynamique de fond ...

                • 1 vote
                  gerfaut 15 novembre 2013 13:34

                  Non, le marché s’ adapte aux besoins, il ne les précède pas. Si demain les hommes veulent porter des kilts, les fabricants les fourniront en kilts, mais en attendant, ils peuvent toujours en fabriquer, ils leur resteront sur les bras.


                  Ne pas confondre cause et conséquence.

                  Les vendeurs peuvent suggérer un désir mais c’ est l’ acheteur qui achète, qui décide. Quantité de marchandises, d’ essais, sont ainsi mis à la poubelle, car ils n’ ont pas trouvé preneur. Tu peux faire des yaourts à la moutarde, c’ est le consommateur qui en prendra ou non.

                • 8 votes
                  maQiavel machiavel1983 15 novembre 2013 13:52

                  Je savais que ca titillerai les oxymoriques libéraux conservateurs ! smiley

                  -Non, le marché s’ adapte aux besoins, il ne les précède pas.

                  R / Ça c’est de la jolie théorie libérale déconnecté de la réalité. Dans la réalité concrète, le marché crée les besoins et modèle les individus, il est une puissance de transformation sociale !

                  -Les vendeurs peuvent suggérer un désir mais c’est l’ acheteur qui achète, qui décide.

                  R /Et on peut formater les individus, les modeler, les éduquer socialement à désirer ceci ou cela ! Le libre arbitre intégral, c’est du flan !

                  Je ne dis pas qu’il n’ y’ a pas une part d’intervalle de libertés de choix chez les individus mais ils sont également culturellement et socialement construit ! Nous sommes faits d’une combinaison de déterminisme naturel et de déterminisme social !

                  -Tu peux faire des yaourts à la moutarde, c’est le consommateur qui en prendra ou non.

                   

                  R / Sauf si j’use d’une propagande efficace et que j’ai derrière moi la force coercitive de l’Etat (qui a la capacité de faire de moi un monopole).

                   

                  Parce que le marché libre et auto-régulé aussi, c’est du flan !


                • vote
                  Éric Guéguen Éric Guéguen 15 novembre 2013 14:01

                  D’un autre côté, Mach’, Jean Robin, lui, vous dirait qu’il est évident que c’est l’entrepreneur, donc l’offre, qui motive la demande. Donc votre théorie sur les libéraux est douteuse... smiley


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                  gerfaut 15 novembre 2013 14:03

                  T’ as déjà vendu des trucs ? Suivi un marché dans le temps ? 


                  Tu n’ es bon qu’ à parler de théories, le concret ne t’ intéresse pas ! Dans les supermarchés, tous les jours on retire des trucs des rayons qui n’ ont pas marché. D’ autres au contraire marchent sans qu’ on sache au départ pourquoi.

                  S’ il suffisait de vouloir pour que ça se vende ! Le marxisme et ses dérivés critiques ne marchent que dans les têtes de gens comme toi, pour le reste il faut sortir de son cerveau et aller voir sur les marchés. Comme si les gens étaient logiques et prévisibles !

                  Mais dans quel monde vis-tu ?



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                  maQiavel machiavel1983 15 novembre 2013 14:12

                  -T’ as déjà vendu des trucs ? Suivi un marché dans le temps ? 

                   

                  R / Oui tout à fait ! Je n’ai fait que ça quand j’étais étudiant …

                   

                  -Tu n’ es bon qu’ à parler de théories, le concret ne t’ intéresse pas 

                   

                  R / Au contraire, c’est ce qui m’intéresse !

                   

                  -Dans les supermarchés, tous les jours on retire des trucs des rayons qui n’ ont pas marché.

                   

                  R / Je ne le conteste pas !

                   

                  -S’ il suffisait de vouloir pour que ça se vende ! Le marxisme et ses dérivés critiques ne marchent que dans les têtes de gens comme toi,

                   

                  R /Il ne suffit pas de vouloir, il suffit d’avoir la puissance de frappe !

                   

                  Par ailleurs qu’est ce que le marché dans la réalité concrète (pas dans la théorie) si ce n’est la fusion d’oligopoles avec l’Etat, le tout dirigé par une caste d’industriels et de fonctionnaires bureaucrates ?Adam Smith lui-même a prévenu que la « main invisible » n’intervient que dans des situations de concurrence, comme dans le petit artisanat, et a avertit que, pour leur part, les industriels conspirent toujours ensemble !

                   

                  Tu vois là je te parle d’ Adam Smith pas de Marx ! smiley

                   

                  Il y’ a une répartition des taches : les fonctionnaires bureaucrates formatent via l’éducation, l’idéologie (comme ces scientifiques dans ce reportage) etc. et les industriels les plus puissants déversent leurs produits …

                   

                  Critiquer ces dérives progressistes comme la théorie du genre sans faire le lien avec le capitalisme néolibéral (antilibéral dans les faits), c’est faire la moitié du boulot, d’ ou l’explication de la prolifération de réactionnaire dans les médias à la Finkielkraut ou E. Levy qui ne vont jamais au bout de leurs analyses !

                   


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                  maQiavel machiavel1983 15 novembre 2013 14:16
                  @Gueguen
                  -Jean Robin, lui, vous dirait qu’il est évident que c’est l’entrepreneur, donc l’offre, qui motive la demande. 
                  R / Alors je vous enverrai lui parlez de Bernays et de propaganda. smiley

                  « Pendant les années 20, Bernays se fait remarquer par l’esprit novateur de ses méthodes. Il est premier publicitaire à comprendre l’intérêt de la psychanalyse dans une optique de manipulation des foules. Il est aussi le premier à construire une « éthique » adaptée à son métier de bonimenteur… Son grand succès ? Amener les femmes américaines à fumer. Le commanditaire de l’opération est tout bonnement l’industrie du tabac, mais Bernays réussit un coup de maître en présentant l’affaire comme une « libération de la femme ». Instrumentalisant le mouvement des suffragettes, il exploite l’image phallique associée à la cigarette allumée pour faire de la « femme qui fume » l’image d’une « femme libérée, dotée de son propre phallus ». Le succès est foudroyant : les Américaines se mettent à fumer ».

                  A la fin des années 20, Bernays commence à théoriser sa méthodologie. Il conçoit la propagande comme une « fabrique du consentement ». Il s’agit d’enfermer le public dans un paradigme restreint, à l’intérieur duquel il ne pourra choisir qu’entre deux manières d’adhérer à la thèse qu’on veut lui vendre.



                • vote
                  maQiavel machiavel1983 15 novembre 2013 15:23

                  Hé les gars , on est pas entrain de parler des petits commerçants et des petits artisans là !

                  On parle des gros oligopoles qui ont les moyens de modeler la société à leur image ( parce que lié à l’ Etat ), ce n’ est pas la même chose !
                  Vous lisez Bernays et vous comprenez comment ils agissent !!!

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                  Éric Guéguen Éric Guéguen 15 novembre 2013 15:38

                  @ Mach’, Gerfaut et Pegase :
                   
                  Cette histoire de l’offre et de la demande sonne comme celle de l’œuf et de la poule.
                  Si vous me permettez de rajouter mon grain de sel, je dirais qu’originellement, c’est nécessairement un surplus qui pousse son possesseur à se dire que, peut-être, ce surplus intéressera quelqu’un, et qu’en échange, il pourra contenter un manque. D’un tel échange, qui remonte à loin avant Marx ou Smith, on peut voir aisément que c’est forcément la demande qui motive l’offre.
                  Le tour de force du XVIIIe siècle, et, partant, du capitalisme, c’est de provoquer cette demande, ce qui n’était nullement possible avant l’apparition de la société de consommation (dès le XVIII siècle). D’où l’importance du feeling de l’entrepreneur.
                  Exemple :
                  Est-ce qu’au début des années 2000 les gens se sont dit "vivement que Steve Jobs invente l’IPhone !" ? Bien sûr que non. Seulement il aura été suffisamment malin pour condenser en un objet un ensemble de critères devenus impératifs aux yeux d’un public prédisposé à consommer (portabilité, communicabilité, multimédia, interactivité, personnalisation, etc.).
                   
                  Mach’, c’est exactement ce que j’avais répondu à l’époque à Robin. Quant à Bernays, il n’a pas eu beaucoup d’efforts à fournir pour "enfermer les gens dans un paradigme..." ; son "génie" vient surtout du fait qu’il a su assumer la médiocrité de la démocratie et en faire son moteur. Il justifiait le besoin de propagande comme ceci (ça va vous parler, accrochez-vous) :
                   
                  « Cette structure invisible qui lie inextricablement groupes et associations est le mécanisme qu’a trouvé la démocratie pour organiser son esprit de groupe et simplifier sa pensée collective. Déplorer l’existence de ce mécanisme, c’est vouloir une société telle qu’il n’y en a jamais eu et qu’il n’y en aura jamais. Admettre qu’il existe mais souhaiter qu’il reste inutilisé est tout aussi déraisonnable. »
                  (Propaganda, p. 37).


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                  maQiavel machiavel1983 15 novembre 2013 16:07

                  -il aura été suffisamment malin pour condenser en un objet un ensemble de critères devenus impératifs aux yeux d’un public prédisposé à consommer (portabilité, communicabilité, multimédia, interactivité, personnalisation, etc.).

                  R / Exactement ! Et qu’est ce qui prédispose le public à consommer ? La superstructure économique qui est avant tout une structure de conditionnement sociale !

                  Dès le bas âge, les enfants sont conditionnés à consommer, voir tv lobotomie  !

                  -Déplorer l’existence de ce mécanisme, c’est vouloir une société telle qu’il n’y en a jamais eu et qu’il n’y en aura jamais

                  R / Mais il a raison Bernays, la propagande a toujours existé et existera toujours, c’est un fait, on peut le déplorer mais c’est comme ça ! Il a toujours existé des mécanismes d’ingénierie sociale pour influer sur les comportements des hommes au moins depuis le néolithique, et cette histoire de la théorie du genre en est un exemple moderne !

                  Mais il faut le dire : dans notre modernité, c’est le capitalisme néolibéral qui impulse ce mécanisme, ce que les libéraux conservateurs comme gerfaut ne veulent pas voir, ils font la promotion du capitalisme tout en déplorant ses conséquences, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre …


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                  Éric Guéguen Éric Guéguen 15 novembre 2013 16:25

                  Vous sentez-vous esclave du conditionnement social que nous inflige le capitalisme ? Moi pas, tout en étant conscient, comme je le disais ailleurs, de ce que je lui dois.
                  Il ne faut jamais négliger le facteur volonté, vous qui aimez si souvent invoquer La Boétie...
                   
                  Sur Bernays, au moins serais-je parvenu à vous montrer en quoi Machiavel a trouvé un digne successeur en sa personne ! smiley
                  Je vous accorde néanmoins que pour avoir lu les deux, le Florentin m’est infiniment plus sympathique.


                • vote
                  maQiavel machiavel1983 15 novembre 2013 16:33

                   

                  -Vous sentez-vous esclave du conditionnement social que nous inflige le capitalisme ?

                  R / En toute franchise oui mais au moins j’en ai conscience, c’est déjà pas mal ! C’est évident que je suis dans une servitude au capitalisme qui m’a modelé pour avoir certains besoins non essentiel et qui fait que je participe à la société de consommation.

                  Evidemment, c’est une servitude volontaire moderne, mais tout de même, si du jour au lendemain je désire ne plus participer à tout cela, je n’en aurais pas les moyens. C’est ce qu’ on disais sur l’ autre fil , l’ individus isolé écrasé par la totalité du marché ne peut rien faire d’ autre que d’ accepter sa servitude ( si il a conscience de son existence ).


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                  Éric Guéguen Éric Guéguen 15 novembre 2013 16:47

                  Non Machiavel, ce qui vous enchaîne n’est pas vraiment le marché, c’est que vous, tout seul dans votre coin, si vous décidez de changer de mode de vie, vous en subirez davantage les désagréments que vous ne vous y retrouverez. Mais si des millions et des millions de personnes décidaient de faire comme vous au même moment, vous verriez que le marché est lui-même esclave.
                  Seulement voilà : cela n’arrivera pas. Et cela n’arrivera pas car pour un Machiavel courageux et préparé au changement de longue date, il y aura des centaines d’individus, ou contraints d’honorer leurs dettes, ou dans l’incapacité volitive de vous suivre, autrement dit des gens qui sont descendus trop profondément dans la geôle (je ne leur jette pas la pierre), ou des lâches (eux par contre...).
                  Bref, vos chaînes ne sont pas celle du capitalisme, mais celle du nombre, du conformisme, des majorités qui, inconsciemment, dictent le chemin à suivre. Le capitalisme, lui, se nourrit de ça, en mandatant de temps en temps des Bernays, il est vrai, pour tracer des sillons communs.
                  Comprenez-vous où je veux en venir lorsque je dis que la démocratie cardinale est nécessairement désarmée face à ce genre de péril ?


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                  maQiavel machiavel1983 15 novembre 2013 17:13

                  Gueguen, la question du nombre est intimement lié au capitalisme ! S’il est si puissant, c’est parce qu’il a pu enrôler les masses (par la force ou par la séduction). Pas de recrutement des masses, pas de capitalisme, et aujourd’hui, on est recruté dès la naissance et formaté pour trouver sa place dans sa structure sociale.Il est le système qui a le plus potentialisé le règne de la quantité ! Mes chaines sont bien celle du capitalisme.


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                  Éric Guéguen Éric Guéguen 15 novembre 2013 17:23

                  Non, le capitalisme n’a eu qu’à se baisser pour ramasser ce qu’on lui jetait.
                  Hobbes a théorisé l’individualisme philosophique et l’appétence matérielle, germe de la dynamique de marché, alors que Smith n’était même pas encore un spermatozoïde.
                  Ne tombez pas dans le travers des libéraux qui voient en leur Dieu capital une entité de toute éternité. Cette entité, le capitalisme, est datée, et sa venue a été préparée par la déliaison sociale et le triomphe de l’intérêt sur la vertu comme nouveau paradigme. Souvenez-vous "les hommes tels qu’ils sont et non... tralala...", eh bien nous y sommes, c’est l’empire du marché.
                  Il suffisait d’ajouter : "les hommes tels qu’ils sont le plus enclins", c’est-à-dire "enclins majoritairement à consommer, non à réfléchir".


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                  QaviQeQuarQo davideduardo 15 novembre 2013 17:25

                  Je rajouterai que cette complémentarité homme /femme est mise à mal par le capitalisme marchand consumériste moderne.



                  Je dirai que par certain cotés l égalitarisme des genres et le capitalisme pur et dur entrent en confrontation :
                  Bien que les deux soient née des lumieres, le capitalisme, qui cherche l éficacité a tout prix a tendance a aller chercher vers l efficacité des société platonicienne, qui sont elles inégalitaires.

                  C est pour cela que le capital au 19eme retourne pragmatiquement , un temps, dans les bras de la monarchie et de l église.
                  C est aussi au 19eme que les plus grosses inégalité social survinrent.

                  Le capitalisme va aussi chercher a exprimer chez chaque travailleur le maximum de travail, a l image des avantages comparatifs pour les pays, 
                  il guidera des avantages comparatifs pour les personnes, les forcant a faire ce dont pour quoi elles sont le plus capable (Pour les hommes les travaux physique et l autorité, pour les femmes le social et l es gosses)

                • 1 vote
                  Éric Guéguen Éric Guéguen 15 novembre 2013 17:40

                  En clair, Mach’ (et Nicolas qui peut-être nous lira ici aussi) :
                  La démocratie contemporaine n’est pas fondée en raison, mais en nombre. Autrement dit, le nombre est sa seule arme (j’entends par nombre le verdict des majorités, sans autre critère d’élection).
                  Or, le capitalisme se nourrit du nombre : tout ce qui fait nombre lui plaît... en tant que réserve de clients potentiels.
                  Si ce que je dis est correct (imaginons...), ne sommes-nous pas fondés à nous gausser des gens qui prétendent que le capitalisme est l’ennemi de la démocratie ? Ce qu’il faudrait dire de toute urgence (si toutefois j’ai raison, encore une fois...), c’est que la démocratie contemporaine (que j’appelle "cardinale") n’a d’autres moyens de défense... que le plat préféré du capitalisme !!!
                  Et si tel est bien le cas, alors nous sommes vraiment dans une merde noire...


                • vote
                  maQiavel machiavel1983 15 novembre 2013 17:41

                  @pégase, 

                  c’est très simple, si vraiment comme tu dis on s’en fout des oligopoles, alors on s’en fout du dîner du siècle, on s’en fout de la Franc-maçonnerie et en réalité les seules personnes en France qui ont le pouvoir c’est le président et son entourage ! Allons, ce n’est pas sérieux ! Le pouvoir politique est exercé par les réseaux et leur pouvoir vient de leur puissance financière, pratiquement tout le monde le sait aujourd’hui, il faut vraiment expliquer cela sur  agoravox ?

                  Quelques remarques :

                  -c’est le tissus des innombrables pme qui font l’économie et l’emploi ! D’ailleurs tes oligopoles ne seraient pas foutues de fonctionner sans le travail de sous traitance des pme

                  R / Ce n’est pas ce dont je parle. On parle de la capacité à influer sur la société pour la pousser dans un sens ou dans un autre et pour la formater, les PME n’en ont pas les moyens !

                  -les autre oligopoles comme tu dis n’existent pas

                  R / Je suis désolé mais Monsanto par exemple, c’est un oligopole. Goldman sachs, c’est un oligopole. Et de toute façon, l’économie réelle est moins importante que l’économie financière aujourd’hui, elle lui est inféodée et la finance, c’est le règne des oligopoles !

                  Ça tu le sais non ? Les banques ne sont pas des oligopoles ?

                  -Bernays on s’en fiche, on a pas attendu sur lui ! 

                   

                  R / D’ accord : les médias, la publicité, on s’en fout en fait, ça n’a aucun pouvoir ! Tu n’es pas sérieux pégase ou tu discutes seulement pour discuter …   smiley

                   

                   


                • vote
                  maQiavel machiavel1983 15 novembre 2013 18:28

                  @Gueguen

                  -Ne tombez pas dans le travers des libéraux qui voient en leur Dieu capital une entité de toute éternité

                  R /C’est très loin d’être mon cas.

                   

                  -Hobbes a théorisé l’individualisme philosophique et l’appétence matérielle, germe de la dynamique de marché

                  Mais une chose importante : ce ne sont pas les philosophes libéraux qui ont inventé le capitalisme ! Eux n’ont fait que théoriser ce qu’ils ont appellé « libéralisme », mais le capital existait bien avant leur naissance !

                  Le capitalisme n’est pas quelque chose qui a été inventé par une théorie, c’est un processus qui a vu le jour par la collusion de plusieurs facteurs (l’existence même de la société marchande, l’usure  juive, génoise, vénitienne, les structures socio -étatiques Européennes, la découverte du nouveau monde, l’expansion démographique Européenne, les progrès techniques etc.) , bref tout un amalgame de choses très compliqué !

                  Alors que le système était déjà en place, et prenais de l’importance, des gens qui commençaient être structuré mentalement par cette nouvelle société se sont mit à essayer de le comprendre et à la théoriser !

                  Comme d’ habitude, ce qui compte dans la réalité concrète, ce sont les conditions matérielles d’existences des gens et les interactions sociales qui vont créer une dynamique, les théoriciens ne viennent qu’après coup !

                  -Cette entité, le capitalisme, est datée, et sa venue a été préparée par la déliaison sociale et le triomphe de l’intérêt sur la vertu comme nouveau paradigme

                  R : C’est la pratique du capitalisme qui a crée cette déliaison sociale, les théoriciens libéraux ne sont venus qu’ensuite et en ont pris acte pour l’universaliser.

                  Ce que je veux dire c’est que le capitalisme n’est pas descendu du monde des idées, il vient du monde matériel et ce n’est qu’ensuite qu’ il va avoir une répercussion dans le monde des idées.

                  -Si ce que je dis est correct (imaginons...), ne sommes-nous pas fondés à nous gausser des gens qui prétendent que le capitalisme est l’ennemi de la démocratie ?

                  R / C’est parce que vous et eux ne parlez pas de la même chose lorsque vous parlez de démocratie. Ces gens là dont je fais partie, pensent démocratie comme pouvoir du peuple. Il est un fait que le capitalisme va dans le sens d’une concentration du pouvoir politique (car il concentre le pouvoir économique) entre les mains d’une élite !


                • vote
                  maQiavel machiavel1983 15 novembre 2013 18:32

                  @Daviduardo

                  -C est pour cela que le capital au 19eme retourne pragmatiquement , un temps, dans les bras de la monarchie et de l église.
                  R / Bien sur , c’ est une question d’ étape , je parle de la phase actuelle en occident bien entendu ...


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